Gaudin ne pipe mot depuis l’annonce de l’ouverture d’une enquête sur les conditions d’attribution de marchés de collecte des déchets.
Le bon maire de Marseille Jean-Claude Gaudin ne pipe mot depuis l’annonce de l’ouverture d’une enquête sur les conditions d’attribution de marchés pour la collecte des déchets. Pas vraiment l’ordinaire du pagnolesque édile. Surtout quand les socialistes sont dans la mire des gendarmes.
"Une enquête est en cours, ce n’est pas son rôle de s’exprimer, plaide un proche, d’autant qu’on sait toujours quand la justice démarre, jamais quand elle s’arrête". Un brin plus poète, l’éminence grise de Gaudin, et accessoirement son directeur de cabinet Claude Bertrand a entonné un lancinant refrain. "Quand on remue la merde, on risque de salir tout le monde". Charmant.
Non que le marché des déchets concerne la mairie, mais l’Hôtel de Ville craint une réplique de la part des collègues du conseil général, présidé par le socialiste Jean-Noël Guérini…"Et réplique il y aura, promet une huile locale, aussi ils essaient de calmer le jeu".
Étonnamment, le seul vrai souci de taille pour Gaudin vient de ses propres rangs. En la personne de Renaud Muselier, Lou Ravi de la politique marseillaise, éternel dauphin et souffre-douleur de Gaudin. "’Gaudin et Guérini l’ont empêché de devenir président de la communauté urbaine (Cum) l’an dernier. Du coup il a brisé leur pacte de non-agression".
Lundi 30 novembre, le palais du Pharo, siège de la Cum, fut l’objet d’une joyeuse sauterie. Un débat public sur le grand Marseille, nouveau dada de Muselier. Sur place, Jean-Claude Gaudin croise un membre de la commission d’appel d’offres de l’institution et lui lance : "Attention à ce qui sort, petit". Le voilà averti
Que les dossiers ne traversent pas le port pour venir souiller le seuil de la mairie…
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