Renaud Muselier s’est embrouillé avec Alexandre Guérini, le frère du baron socialiste marseillais, et a même écrit au procureur. mais il n’est guère mieux servi dans son propre camp.
Une victoire en coupe de la Ligue, une première place en championnat, et l’été qui point. Dans la plus belle ville du monde, ivre d’OM et de soleil, les prières à la Bonne mère semblent exaucées. Et la Provence peut se gargariser de Unes qui enchantent son monde, de Bonneveine jusqu’aux Aygalades, sans que nul ne bisque. "Premiers", "Merci", le tout agrémenté d’odes au plus grand club du monde, qui n’avait pas mérité ce titre depuis 17 longues années. Un horizon tout bleu ?
"Tout le monde sourit sur les photos, s’étonne un retraité du marigot politique local. Pourtant les affaires sont légion". L’instruction sur les subventions (détournées) du conseil régional (et général) a été relancée avec la levée d’immunité de la député Sylvie Andrieux. Mais une plus grosse sardine menace toujours de bloquer le Vieux-Port et souiller ses eaux. L’enquête sur les marchés publics, notamment des ordures, qui visent les frères Guérini. Jean-Noël, le ronchon patron des socialistes locaux, et Alexandre, patron d’une société d’ordures, et croque-mitaine de la politique locale.
Dernier avatar de la saga ménagère marseillaise, l’algarade entre Alex et Lou Ravi du marigot marseillais, le député UMP Renaud Muselier, soupçonné par les Guérini d’alimenter les rumeurs sur leur compte. Voire d’être à l’origine de l’enquête judiciaire. Insulte, nom d’oiseaux et intimidation physique -"ils ont terminé front contre front"- dans un haut temple de la bourgeoisie phocéenne, le Cercle des Nageurs Marseillais (CNM).
Deux jours et quelques coups de fils plus tard tant aux rédactions qu’aux politiques amis (Brice Hortefeux de l’Intérieur notamment), "Muso" a tout de même chargé son avocat d’envoyer une lettre au procureur de la République. Qui entre description des jurons et de la scène, laisse le soin au magistrat de choisir s’il y a matière à enquête et plainte… ou pas.
"On ne voit pas trop quoi faire de cette lettre, sourit-on au parquet. Dans le cas d’injures publiques, il faut qu’il y ait un dépôt de plainte, quand cette lettre ne le fait pas. Cela ne va pas aller très loin". Une audition de Muselier par un Officier de police judiciaire et un enterrement en pleine mer. "Comme la plainte pour violation du secret de l’instruction, elle n’aura pas de suite".
Au moins l’agitation permet elle à Muselier, éternel dauphin de la droite marseillaise, d’exister. Quand ces dernières années les claques n’ont pas manqué. Entre campagne perdue des régionales de 2004, éviction du gouvernement Chirac en 2005 ou les vilains croc-en-jambe de Papa Jean-Claude Gaudin, maire endormi dans son fauteuil d’édile de l’Hôtel de Ville. Et qui ne paraît se réveiller que pour savonner la planche de Muselier.
A l’instar des rocambolesques épisodes de la Communauté urbaine marseillaise (CUM). Promise en 2008 à Muselier, largement majoritaire à droite, l’agglo est pourtant depuis dirigée par le socialiste Eugène Caselli. Et s’est transformé en épicentre de toutes les luttes politiques marseillaises. En décembre dernier, Gaudin s’était déplacé en personne pour calmer son camp et éviter à Caselli d’être débarqué lors d’un séance houleuse. "Gaudin aime bien Muselier mais il le juge toujours comme un gamin à qui il faut mettre des fessés pour lui apprendre la vie", ricane les anciens du RPR. "Ça ne lui passera jamais".
Et Lou Ravi pourra toujours trouver plus à plaindre que lui. Après son embrouille avec Alexandre Guérini, des petits mots fort gentils lui ont été chuchotés à l’oreille par les seconds couteaux socialistes, qui s’aiguisent dans l’ombre des Guérini. Sylvie Andrieux la fille du defferrisme, Eugène Caselli le président de la CUM, Patrick Mennucci ou encore Michel Vauzelle, le président de la région PS. Façon, "on est désolé de ce qui s’est passé, tu sais qu’on est pas d’accord avec Alexandre".
Marseille, un village aux innombrables querelles familiales…
Lire ou relire dans Bakchich :
Il est difficile de croire que Mr Muselier peut devenir maire de Marseille un jour.
Gaudin,son cabinet et ses vasseaux n’en veulent pas.Aie !
Il est laché par une grosse partie d’ FO pour ses manoeuvres,syndicat majoritaire chez les fonctionnaires de la ville et de la Communauté,il n’a plus leur confiance.Aie !
Si jamais il avait fait écrire des lettres anonymes depuis ses amis Parisiens…associé avec un industriel,comme la rumeur le dit……aie !
Il lui restera son ami Bruno Gilles ,lou Ravi,comme on l’appelle à Marseille. Heureusement qu’ils se sont dévoilés avant les prochaines municipale en jouant avec le feux,et en tirant leur dernières cartouches aidés par F3 Région.
Checco. PS:eh ! Meunier ne me balance pas quand tu le verras !
J’ai découvert ce site il y a peu et j’avoue être très étonné par le ton employé pour chaque article parlant de Marseille. Pourquoi cette nécessité de toujours rabaisser cette ville, son club et tout ce qui tourne autour ?
En l’espace de 3 jours j’ai du lire une dizaine d’articles parlant de Marseille, certains datant d’il y a 1 an voire plus. TOUS ont les mêmes phrases "la plus belle ville du monde", "le plus beau club du monde", …
M. Monnier, pourriez-vous m’expliquer pourquoi dans CHAQUE article que vous pondez à ce sujet, vous tenez à ce que ces phrases y soient ? J’aimerais vraiment une explication parce que quand on lit 4 ou 5 articles en suivant sur ce sujet, cela commence à être vraiment lourd de lire les mêmes introductions bancales.
Allez-y, expliquez moi svp.