L’enquête sur les attributions de certains marchés publics à Marseille s’accélère. Le frère du président du Conseil général placé en garde à vue, la maison Guérini tremble.
L’instruction menée par le juge marseillais Charles Duchaine sur les marchés publics de la communauté urbaine et du Conseil général des Bouches-du-Rhône, dont Bakchich vous a savamment entretenu, a conduit lundi matin 29 novembre à la garde à vue d’Alexandre Guérini, propriétaire de deux des plus importantes décharges de la région et frère de Jean-Noël Guérini, le patron socialiste du Conseil général.
Dans la matinée, les gendarmes ont fait la tournée des grands ducs : Communauté urbaine, Conseil général, 13 Habitat (l’office HLM anciennement géré par Jean Noël-Guérini), dont le président Jean-François Noyes et sa chef de cabinet Antoinette Camiglieri, ont été convoqués.
Les gendarmes sont allés quérir Alexandre Guérini à son domicile mais ont fait chou blanc : le croquemitaine des ordures marseillaises s’est présenté de lui-même à la section de recherche des gendarmes avenue de Toulon à Marseille, accompagné de son épouse.
D’autres membres du premier cercle de Jean-Noël Guérini ont été interrogés : Rémy Bargès, directeur de cabinet de Jean-Noël Guérini, "sur ses relations avec Alexandre Guérini", Gilbert Gaudin, directeur de la communication du même Jean-Nono, et enfin Michel Karabadjakian, directeur général adjoint à la propreté de la communauté urbaine de Marseille. Au total, une vingtaine de personnes étaient entendues comme témoins, dont, encore pour 13 Habitat, le DG Bernard Escalle. Bargès et Gaudin ont quitté les lieux en début d’après-midi, et les responsables de l’Opac vers 15h30.
Deux personnes sont officiellement en fuite : le président de la fédération du BTP des Bouches-du-Rhône René Nostriano, qui devait remettre prochainement l’Ordre du mérite à un entrepreneur, ainsi que Jean-Marc Nabitz, ex-patron de la société d’économie mixte Treize Développement.
Le juge Duchaine est en charge de cette information judiciaire ouverte en avril 2009 pour "atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés publics, trafic d’influence et détournement de fonds publics".
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