Le scandale des suventions détournées de la région Paca atteint son président Michel Vauzelle. Et l’ancien Garde des Sceaux d’être convoqué en tant que témoin assisté chez le juge.
Éphémère Garde des Sceaux, le président de la Région Paca Michel Vauzelle va renouer avec ses premières amours jeudi 9 septembre. L’ancien ministre socialiste a rendez-vous, comme l’a révélé Marianne2.fr, dans le cabinet du juge d’instruction Franck Landou. En charge du dossier des subventions détournées de l’institution régionale vers des associations fictive des quartiers nord - un magot d’au moins 800 000 euros-, le magistrat souhaite entendre le vainqueur des dernières régionales. Malgré ses tentatives d’amadouer le procureur Dallest, à l’été 2009.
Une simple audition de routine quand la Région s’est constituée partie civile ? Du tout… Michel Vauzelle sera entendu en tant que témoin assisté. Pas suspect, ni (encore ?)mis en examen mais presque.
"C’est la marche normale de l’instruction, nuance un proche de la Région. Il était normal que Landou l’entende sous ce régime après les déclarations de Sylvie Andrieux".
Mise en examen et auditionnée au début de l’été, la députée socialiste des quartiers Nord est la principale cible des enquêteurs. Toutes les associations fictives bénéficiaires de larges subventions du Conseil se trouvent sur ses terres, au nord de la ville. Son attaché parlementaire l’a allègrement balancée en audition, arguant qu’elle avait autorisé la distribution de grisbi à une myriade d’associations pour mieux labourer la terre électorale… Du clientélisme de bon aloi. Et la bonne dame était jusqu’à l’éclatement de l’affaire, vice-présidente de la Région en charge de la politique de la Ville.
"D’accord il n’y a pas enrichissement personnel, mais son père (feu Antoine Andrieux l’un des bras droit de Gaston Deferre) avait tellement pris d’argent qu’elle paiera pour la famille", assène un enquêteur…
Lâchée par sa famille politique, mis au clou par les médias qui oublient de fouiller du côté du conseil général (également partie civile au dossier) d’où se sont également envolés quelques centaines de milliers d’euros, "Sylvie" a légèrement rué dans les brancards dans le cabinet du juge.
Forte en gueule, l’héritière Andrieux a refusé de répondre aux questions de Landou se bornant à faire une déclaration et renvoyant la balle vers son président Michel Vauzelle. Avant de filer….à moto. "Et pourtant je lui avais dit, va voir les journalistes, discute avec eux, communique, peste un proche. Mais filer à moto, à Marseille. Ça rappelle trop de souvenirs". En l’occurrence le grand banditisme des années 90 et les caïds qui avaient l’habitude de filer à moto sitôt fini leur audition.
Tout un climat dans une ville où les dossiers s’accumulent autours des institutions. Marchés publics truqués des ordures à la Cum, subventions détournées aux Conseils Général et Régional, et une police marseillaise trop perméable au Milieu.
La ville tremble, la ville est malade, de la bonne Mère jusqu’aux Aygalades…
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