Ségolène Royal a clairement exprimé, hier soir sur TF1, son envie de devenir le nouveau Premier secrétaire du PS. Sans annoncer pourtant officiellement sa candidature. Décryptage.
Laurence Ferrari a eu beau poser et reposer la question, Ségolène Royal n’a rien lâché. Pas question de lui faire dire qu’elle serait candidate à la succession de François Hollande, deux jours avant le Congrès de Reims. Une petite surprise du chef, alors que mardi 10 novembre, Le Monde avait annoncé qu’elle avait pris la décision de briguer le poste de Premier secrétaire du PS, information confirmée ensuite par plusieurs membres de sa garde rapprochée.
Hier, sur le plateau du JT de TF1, Ségolène Royal s’est donc contentée de déclarer « c’est vrai que j’en ai envie », et d’ajouter : « Les militants ont voté, ont donné une légitimité au projet que j’ai présenté, m’ont donné cette vocation peut-être à diriger demain avec une équipe le Parti socialiste ».
Jusqu’au bout, l’ex-candidate à la présidentielle compte maîtriser le calendrier et éviter qu’on ne l’accuse de tirer la couverture à elle. « Ce que je veux d’abord, c’est être rassembleuse pour tous », a lancé Royal, avant d’affirmer : « les militants n’ont pas voté pour éliminer quiconque, ils ont voté pour additionner nos talents et nos capacités ». Dans ce contexte, Royal a souligné qu’elle avait rencontré « Bertrand (Delanoë), Martine (Aubry), Benoît (Hamon) et les autres pour écouter ce qu’ils avaient à dire », et qu’elle leur avait envoyés des lettres personnalisées « qui reprennent l’ensemble des idées auxquelles ils tiennent » comme base de négociations. Du fond, en clair, pour nourrir les appétits des uns et des autres ?
Forte de cette stratégie des petits pas, Ségolène Royal joue à l’italienne. En n’attaquant pas ses adversaires, elle les pousse à se dévoiler pour mieux les contrer. Comme elle n’a pas officialisé sa candidature, elle les empêche de former une union des motions contre elle… le fameux « Tout sauf Royal ». Et elle oblige ses challengers à afficher leurs intentions sur leur propre candidature. Vu l’état du parti et la cacophonie actuelle qui le rend inaudible, les militants socialistes pourraient être sévères avec ceux qui prendraient le risque de la jouer perso…
Royal a donc le beau rôle jusqu’au bout, laissant aux autres la responsabilité d’un éventuel échec des négociations : « Cet effort de rassemblement, je le ferai jusqu’au moment du dépôt des candidatures [prévu samedi 15 novembre] si ce cheminement doit se poursuivre pendant le congrès, ce n’est pas un drame », a-t-elle dit, souhaitant que le congrès se déroule « de façon apaisée ».
Un calcul qui n’a sûrement pas dû échapper à Ségolène Royal, alors qu’in fine, c’est aux militants que reviendra le soin d’élire un nouveau Premier secrétaire jeudi 20 novembre, soit quatre jours après le congrès. La présidente de Poitou-Charentes attend donc que ce soit la base qui tranche. En somme, même si aucune majorité n’émerge pendant le congrès, elle n’en fait pas un drame. À ses yeux, elle aura été réglo et les militants sauront s’en souvenir dans la désignation de leur nouveau leader.
Réponse dans une semaine pour savoir si la stratégie a fonctionné…
À lire ou relire sur Bakchich :
ELLE JOUE PEUT ËTRE A L’talienne mais elle aura la présidence du parti socialiste parole de médium comme pour Obama, betancourt et SARKOSY ET SI JE ME TROMPE, cela prouve que je ne suis pas D.ieu
décidemment, j’adore votre journal, j’ai bien fait de m’abonner
Stupidité, tu fais faire des "folies" !! Stupidité, tu fais perdre de voies !! Stupidité, c’est bien la "rangaine" depuis un certain nombre d’années….
Le bal des "stupides" est donc, encore une fois, "ouvert"…qui fera "trébucher" les danseurs ?