Cécile Brossard est jugée à Genève à partir de mercredi pour le meurtre d’Edouard Stern au cours d’une séance sado-maso. Il n’y a ni services secrets, ni mafia russe, ni complot politique. Juste une histoire sordide.
En tirant sur une nouvelle cigarette, Marc Bonnant, l’avocat de la famille Stern, sourit : « Que voulez-vous, la presse a horreur du vide ! ». Le 1er mars 2005, quand on retrouve Edouard Stern, 50 ans, 38ème fortune française, en combinaison de latex, le corps percé de 4 balles, dans son appartement genevois, toutes les hypothèses sont avancées dans les médias.
Pourquoi se gêner ? L’ancien patron de la banque Stern connaît tout le monde, Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius, toutes les stars de la télé. Edouard Stern participe aux montages financiers les plus complexes. Ses sociétés sont domiciliées dans des paradis fiscaux, notamment à Tortola, aux îles Vierges britanniques.
La presse multiplie les révélations sur les services secrets, du Mossad à la CIA, sur un contrat exécuté par des voyous russes, sur les pressions de la classe politique française. Rien de tout cela. En fait, le juge suisse, Michel-Alexandre Graber, ne s’est mis sous la dent qu’une jeune femme alors âgée de 36 ans, Cécile Brossard, une artiste vivant surtout aux crochets d’hommes riches. Elle est mariée à un Suisse, Xavier Gillet, un naturopathe du canton de Vaud, de 20 ans son aîné. Elle est l’amante d’Edouard Stern depuis quatre ans.
Le couple a une vie sexuelle animée. Ils ne se retrouvent pas forcément que tous les deux dans le lit. Ils excellent dans les jeux sado-maso. Tout au long du procès, qui se déroule à Genève du 10 au 19 juin, on devrait souvent entendre parler de latex, de fouets, de cordes, de talc et de godemichés.
Cécile Brossard n’est jugée que pour meurtre, pas pour assassinat. Les faits sont pourtant particulièrement sordides. L’histoire peut se résumer ainsi : en novembre 2004, Cécile Brossard veut des preuves d’amour. Edouard Stern lui promet de l’épouser et de virer un million de dollars sur son compte, afin de la rendre indépendante financièrement.
Avec un peu de retard, le banquier lui verse bien un million de dollars en janvier 2005. Mais il les fait bloquer un mois plus tard sous un faux prétexte. Est-ce le motif du crime ? Cécile Brossard se rend chez son amant le 28 février au soir. On peut penser qu’ils s’engueulent. Mais ils décident malgré tout de faire l’amour de façon « hard ». Edouard Stern, en combinaison de latex, attaché par des cordes, est en position de soumission. Cécile Brossard est debout, en tenue de maîtresse sado-maso.
Le banquier lui a-t-il dit « un million de dollars, c’est cher pour une pute » ? Cécile Brossard aurait alors « pété les plombs ». Elle va dans le dressing, prend un pistolet dans un tiroir et lui loge une première balle dans le visage. Edouard Stern tente de se relever, elle tire deux fois dans le corps. A terre, elle l’achève d’une dernière balle dans la tempe.
Pour les défenseurs de Cécile Brossard, Pascal Maurer et Alec Reymond, il s’agit d’un crime passionnel. Leur cliente, cabossée par la vie (elle a été violée par un oncle quand elle était enfant, sa mère est internée en hôpital psychiatrique), était follement amoureuse de ce banquier cynique, amateur de chasses en Afrique, « qui jouait avec elle comme on joue avec du gibier ». « Il n’a jamais voulu l’épouser », assure Pascal Maurer.
Ce n’est bien évidemment pas l’opinion de Marc Bonnant, qui défend les intérêts de la famille Stern (divorcé, Edouard Stern avait trois enfants). Pour lui, elle n’en voulait qu’à son million de dollars. Il en veut pour preuve que loin de se rendre à la police et d’avouer son meurtre, Cécile Brossard a soigneusement fait disparaître tous les indices. Puis elle prend l’avion à Milan et s’envole vers l’Australie.
« Cécile Brossard a rapidement été soupçonnée et mise sous écoutes. On l’entend surtout parler de son million séquestré. Elle engueule sa coiffeuse et son épilatrice. Elle ne donne pas le sentiment d’être une femme éplorée », souligne Marc Bonnant.
Tout au long de ce procès, sauf surprise, il ne devrait pas y avoir de révélations fracassantes. Car, en coulisses, il s’est joué une autre partie, autrement plus sérieuse. Fallait-il faire défiler à la barre toutes les personnalités qui ont partagé la couche de Cécile Brossard et d’Edouard Stern ? Finalement, il a été décidé de mettre l’entonnoir sur les mœurs de certaines personnalités parisiennes. Seule Daphné Roulier, l’ex-Madame Cinéma de Canal +, sera entendue comme témoin. Elle n’était qu’une amie du banquier.
A lire ou relire sur Bakchich.info
Hello !
I’m de retour. Je ne ferai aucun commentaire cette fois-ci.
Il parait que certains verraient volontiers des complots partout.
D’ici qu’on nous dise que la Cécile, alliée à Meyssant ou à Bigard, auraient contribué à descendre les tours jumelles…
…et aussi fait crever la jument à Michaud et son petit poulain ( vous savez, ceux qui ont mangé tout le foin- mais excusez-moi si je me mêle les pinceaux dans cette foultitude de complots)…
Moi, Nini ( it’s me), je recherche toujours mes commmentaires et les réponses que Backchich a publiées puis aussitot squisées.
Tiens, sans le savoir, Nini aurait révélé un secret comme le fait que…que nenni !…
Nini ne sait rien et peut le confirmer sous la torture mais pas de latex , siouplait, nur das nicht ! j’y suis allergique.
Bon ,cette fois c-i je ne suis vraiment que de passage, à la recherche de mes commentaires.
Je vous parlerai, peut-être, une autre fois de cet autre milliardiaire assassiné dans des circonstances particulières dans un domicile qu’il a fait pourtant blinder et sécuriser de partout et où il s’était enfermé.
Pourtant, la Cécilia ne lui a demandé aucun million à lui, pourtant connaissance de Stern…
Peut-être qu’il n’a a aucun complot.
Si ça se trouve ( comme disent certains journalistes de Bakchich portés sur l’investigation et surtout sur la déduction) , c’est peut-être le pognon qui porte la poisse.
Va savoir….
Si un lecteur a vu passer un commentaire d’un certain Nini, it’s always me, the sweety, honey etc etc….Nini.
Merci de me dire où le retrouver.
Je suis inconsolable.
Comme Cécile qui a perdu son million. Qui le pleure au clair de lune mais qui, nécessité fait loi, pleure désormais un amant en tout point inégalé.
Pleurer un million devant un Tribunal, c’est d’un indécent !
Mais Stern a raison sur un point " un million pour une pute, c’est trop !". Réflexion avisée de la part d’un professionnel de la finance.
D’autant plus que c’est lui qui offrait et assurait le programme. Et quel programme !
En effet, quand je lis ce que ce défunt proposait comme menu, détaillé dans cet article par notre international d’ Amédée (hé ! hé !) , on réalise qu’en France on est out.
Tous au bord du Léman mesdames ….On y est du dernier romantisme.
Et des barbouzes esthètes s’y marchent sur les pieds, tant ils y sont nombreux, pour admirer le jet d’eau… of course !
Nini, commentateur en peine. ex-horonorable correspondant, sans esprit désormais et toujours( vraiment) sans arrière pensée
Mille excuses à Bakchich et à ses lecteurs . Christiane, née Laroche était fille d’Ambassadeur et épouse en 1ères noces de Jean-Claude Servan-SChreiber d’où 2 filles Sophie et Fabienne . En 2èmes Noces, elle prend pour mari Antoine-Jean Stern dont un fils Edouard et une fille Marguerite . Antoine-Jean Stern était l’héritier d’une dynastie bancaire juive issue de Francfort comme les Rothschild .
FIN.
Quel rapport avec les Servan-Schreiber ? La mère d’Edouard Stern a été mariée en 1ère noce avec Jean-Claude Servan-Schreiber, cousin du fondateur de l’Express, dont 2 filles Sophie et Fabienne .
On peut ajouter aussi les Fould, les Goldschmidt, les Rothschild , le monde des banquiers ultra-fermé .
Je n’ai pas dit que les Servan- Schreiber étaient "banquiers" mais qu’ils faisaient partie de l’entourage (et de la famille d’Edouard Stern) , je n’ai donc pas à me relire et je suit cette affaire depuis 4 ans ,pas par goût morbide mais ( presque) par obligation .
Autre chose…… ???