La cour d’appel de Paris a repoussé de 4 semaines son verdict à l’encontre de cinq ex-détenus français de Guantanamo. Ils avaient été interrogés en dehors de tout cadre par les « services » français…
Un coup de fil de la greffière de la cour d’appel a réveillé les avocats des Français détenus à Guantanamo. La décision est reportée de 4 semaines, sans nouvelle date précise inscrite. « La décision d’Obama de fermer Guantanamo pose un souci dans cette affaire, pointe Dominique Many, l’avocat d’un des anciens détenus. Car certains anciens détenus du centre vont arriver en France, sans être jugés. Quand nos clients eux seraient condamnés. Cela risque de créer une distorsion ».
Bref, voilà dame justice plongée dans l’embarras avec ce dossier sur les bras. Enfin, un peu plus profondément plongée encore. Car les anciens « hôtes » de Guantanamo, ont eu droit à un traitement tout particulier de la part de l’Etat français.
Brahim Yadel, condamné à cinq ans d’emprisonnement, dont quatre avec sursis en première instance, Mourad Benchellali, Nizar Sassi, Khaled Ben Mustapha et Redouane Khalid, à quatre ans de prison, dont trois avec sursis, et Imad Achhab Kanouni, relaxé, avaient en effet eu la surprise de se voir visités (et interrogés) dans la base américaine, par des barbouzes tricolores.
Les gentils agents de la DST et de la DGSE s’étaient alors fait passer pour de braves diplomates, soucieux des conditions humanitaires que connaissaient leurs compatriotes. Et en avaient profité pour procéder à des interrogatoires en bonne et dûe forme… autant d’informations qui avaient donné lieu à d’exhaustifs compte-rendus, transmis aux policiers français.
Une belle et bonne opération, dont s’était félicité l’ambassade de France à Washington, dans un télégramme diplomatique adressé en 2002 au Quai d’Orsay…
Cerise sur le gâteau, les diplomates saluaient la bonne collaboration établie avec les autorités américaines dans ce dossier. Les diatribes anti-Bush du président Chirac étaient en effet définitivement enterrées…
Las pour la justice, la diplomatie et les barbouzes françaises, ce joli télégramme s’est retrouvé dans la presse, notamment Le Canard et Libération, en 2005. Jetant un léger trouble sur l’instruction contre les anciens détenus français de Guantanamo. D’autant que les compte-rendus de ces interrogatoires, classés « secrets », avaient été dénoncés par la défense comme un procédé « déloyal » et « illégal ». Et n’ont été versés au dossier qu’après une bagarre procédurale et un supplément d’informations demandé par les juges du tribunal.
Lire ou relire dans Bakchich :
j’ai regardé les posts avec un grand intéret, certains pensent que les interessés se formaient au terrorisme, d’autres s’indignent du traitement qu’ils auraient subi…au conditionnel…
Au conditionnel, car après tout on ne peut pas reprocher aux uns de faire un procès d’intention en crypto-terrorisme et pas aux autres… donc il s’agit de pseudos apprentis terroristes ayant subi de pseudos sévices et une pseudo détention injustifiée, le reproche de procès d’intention ne se partageant pas.
Mais moi, en dehors de ces arguties, il y a une question que je me pose, très simple, s’il ne participaient pas aux actions des talibans, ils faisaient quoi en Afghanistan au juste ces jeunes gens ?
Parce qu’à l’époque, les talibans interdisaient à quiconque de pénétrer en Afghanistan…sauf…aux hommes de ben laden.
si vous aviez eu le privilège de suivre les débats judiciaires, vous sauriez qu’ils y allaient pour s’installer avec leur famille. Il y a assez des beaufs pour dire "la France, aimez la ou quittez-la", pour ne pas approuver ce choix… au moins on peut les créditer d’une certaine cohérence. Ils ont une conception sociétale différente du monde occidental, ils veulent faire mettre la burqa à leur femme…personne ne les blâmera d’aller voir ailleurs, une société afghane qui correspond mieux à leurs conceptions !
Qui, avant le 11 septembre 2001, connaissait Ben Laden ? il fallait etre sacrément féru de géopolitique pour savoir qu’il avait revendiqué un attentat à Aden en 1998 et qu’il se terrait en Afghanistan.
C’est ainsi qu’ils se sont retrouvés sur place, vers juin juillet 2001, et que pris au dépourvu par les attaques du 11 septembre, ils ont compris que les américains allaient envahir ce pays et ils ont fui la guerre en rejoignant la frontière pakistanaise. où ils ont été vendus aux américains comme du bétail.
"Ils ont une conception sociétale différente du monde occidental, ils veulent faire mettre la burqa à leur femme…"
Comme on dit dans le "Canard Enchainé" : Sic…rigoureusement sic !!!
Voilà, comme ça c’est clair pour tout le monde…pas de gnangnans humanitaires, les faits bruts ou une partie des faits…Les lecteurs de Bakchich apprécieront, selon leurs propres critères de gens qui fréquentent un site plutôt orienté à gauche.
Il s’agit de gens qui voulaient mettre une burqa à leur femme, c’est tout.
Et leurs femmes, je suppose qu’elles sont rentrées en France, elles sont toujours d’accord pour la burqa ? Elles sont restées au Pakistan ?
Dire qu’il s’agit de gens qui veulent mettre une burqa à leur femme, c’est tout, est très réducteur, voire caricatural.
Quant à leurs femmes, qui vous dit qu’elles les ont suivis jusqu’en Afghanistan, et qu’ils n’étaient pas partis en "éclaireurs" pour connaître l’état exact de la vie là-bas, avant de les faire venir éventuellement ?
De toute façon je ne réussirai pas à vous convaincre : c’est peine perdue avec vous, vous avez déjà votre idée bien arrêtée : ils ne pensent pas comme moi, ce sont des musulmans barbus donc islamistes donc terroristes fanatiques, donc on peut les humilier, les torturer ou les exécuter, toute protestation sur la violation de leur dignité d’homme n’est autre qu’un gnangnan humanitaire (pour reprendre vos propres termes). En attendant, l’intolérance et la violence, c’est de votre côté qu’elle s’exprime !
"Parce qu’à l’époque, les talibans interdisaient à quiconque de pénétrer en Afghanistan…sauf…aux hommes de ben laden."
Faux moi meme je me suis rendu en afghanistan debut 2001 pour rendre visite a mon arriere grand-mere (francaise d’origine ayant vecu ses 20eres annees las-bas) qui ne voulait pas mourrir en france , deceder quelques semaine apres mon depart.
Et je ne suis pas musulman (ni dieu ni maitre) et d’ailleurs ne parle pas non plus arabe , mais je me suis quand meme laisser poussee une demi barbe a l’epoque pour passer inapercu tout comme a paris je porte un jean pour passer inapercu (oui je suis aussi nudiste (decidement que des defauts)).
Et les autres commentaires dignes du niveau intellectuel du journal de TF1 … euhhh ! non ca vaut pas la peine ^^
aux férus des "corvées de bois" dont dans les années les plus sombres de l’Humanité, on ne revenait pas, sauf dans un seau : votre mentalité est encore pire que celle de ceux auxquels vous vouez ces "corvées".
avec vous, ce pays est mûr pour la dictature et je vous imagine parfaitement en dénonciateurs de juifs ou de musulmans, bien cachés à l’abri de votre écran d’ordinateur.
deux guerres mondiales et une Shoah n’auront donc pas suffi à faire réfléchir la conscience humaine et à éradiquer la connerie.
Eh alors ? Ce sont des traitres de la cinquième colonne qui n’hésiteront pas à égorger des Francais…
Que faisaient-ils là Bas ? : Ils étaient en train de s’enrôler chez les islamistes locaux puisque islamistes eux-mêmes…
Quand ils seront dans les mosquées parisiennes et qu’ils commenceront à organiser le terrorisme en France vous serez contents peut être ?
La DCRI fait du très bon travail, ce sont un des derniers remparts de la République : elle a toute ma confiance, au même niveau que les Armées…
En d’autres temps ils n’auraient pas échappés à une corvée de bois….
il a bien raison l’avocat : en étant le seul pays à juger ses ressortissants sortis de Guantanamo, puis en se déclarant prête à en accueillir d’autres sur son sol à la fermeture de ce camp de la honte, les autorités françaises ont ouvert une sacrée boîte de Pandore.
Car maintenant il faudra expliquer aux premiers, qu’ils ont été jugés (et condamnés) parce que Français. Et que la France ne peut pas juger ceux qu’elle se prépare à accueillir, parce qu’ils ne sont pas Français et qu’elle se trouve donc incompétente s’agissant de délits commis à l’étranger, par des étrangers.
Deux poids, deux mesures, justifiés par leur seule nationalité.
On comprend dès lors la gêne et l’attentisme de la Cour d’Appel de Paris, qui ne peut décemment rendre sa décision avant de connaître le sort réservé aux prisonniers encore présents à Guantanamo.