Le patriotisme compte ses défenseurs dans l’audiovisuel, motivés par les énormes enjeux financiers autour de France Irlande.
Ah, enfin une France verte. Mercredi soir, ce seront 25 000 spectateurs habillés tout de vert dans un stade. Le rêve de Nicolas Hulot enfin réalisé ? Une déferlante écolo prompte à rallier Dany le Rouge et tous les amoureux du bio réunis ? Que nenni.
Les milliers de Trèfles qui vont envahir le stade de France viennent mater du foot et beugler leur amour pour l’équipe d’Irlande qui affronte l’équipe de l’Hexagone. Oui c’est du ballon tout rond.
Et toutes les gazettes ne parlent que de ce match qualificatif pour la Coupe du Monde 2010. Bref, savoir si les prix des spots de pub télé, en juin prochain, vont ou pas exploser. Un tarif qui dépend de la présence ou non de l’équipe bleue, dans le grand raout planétaire du foot en Afrique du Sud.
Et là, ca ne rigole plus. Il y a des sous en jeu. Trop pour que L’Equipe se permette de faire des unes un peu goguenardes : pour les droits de retransmission du Mondial 2010, TF1 a versé 120 millions d’euros.
Alors quand le quotidien annonce en couverture, avec photo du du sélectionneur français Raymond Domenech Leur chance [ des Irlandais] c’est lui (12/11), l’artillerie tonne. Déstabilisation avant un match important. Talk show, radio et télé s’en mêle. Bon, L’Equipe s’en fout elle ne passe pas de spots, juste des pages imprimées. Pour l’audio et le visuel, en revanche… Hourrah, le patriotisme économique n’est pas mort.
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