Le désherbant Bakchich vous fait croquer l’actualité médiatique par la racine (et c’est plein de protéines).
L’info. « Le devoir de vérité auquel chacun doit contribuer dans cette affaire douloureuse ne doit pas favoriser pour autant les interprétations les plus fantaisistes », communiqué de l’Élysée sur l’affaire Karachi, 20 novembre.
Le décryptage. Claude Guéant, secrétaire général de la présidence, a mis toute sa fougue pour défendre son patron dans le dossier dit de « Karachi », assurant qu’« aucun obstacle n’a été opposé à la manifestation de la vérité dans cette affaire » et que tout cela ne concerne en rien Nicolas Sarkozy. Mais ce dernier, pourtant avocat de formation, ne se défend pas très habilement. Bien avant l’affaire du off et des journalistes pédophiles, Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, assurait dans un ouvrage d’entretiens avec Michel Denisot : « Oui, il y a des secrets au ministère. Beaucoup ? Non, mais il y en a. C’est ce que l’on appelle les secrets d’État. (…) On les garde secrets ? Quand cela met en cause le fonctionnement d’une direction et la mission du ministère, oui. » CQFD.
L’info. « Flamini fait le maxi », l’Équipe, 23 novembre.
Le décryptage. Le quotidien du sport et de l’automobile explique que le joueur de foot marseillais « semble avoir trouvé sa place au Milan. Il sera titulaire, ce soir, pour la cinquième fois d’affilée. » Problème : ce n’est pas l’avis de toutes les gazettes spécialisées. Ainsi, l’une d’entre elles explique que le joueur « peine à s’imposer à l’AC Milan ». Querelles de chapelles ? Pas vraiment, le quotidien qui contredit la version de l’Équipe n’est autre que Lequipe.fr.
L’info. « Élysée, mardi 16 novembre : Nicolas Sarkozy côté coulisses », Lexpress. fr, 17 novembre.
Le décryptage. Le journaliste Renaud Revel livre sur son blog quelques confidences sur l’intervention télévisée du chef de l’État. David Pujadas, l’un des trois intervieweurs, profite de cet espace pour répondre aux accusations de Sarkozy. Ce dernier avait en effet reproché aux journaux télévisés leur traitement sécuritaire de l’affaire de Saint-Aignan, cet été. Une critique malvenue, selon Pujadas, puisque, précise-t-il à l’Express, il était en vacances à ce moment-là. Une défense plus soft que celle livrée dans la première version de l’article, modifiée depuis à la demande du présentateur, où il indiquait que c’était Marie Drucker qui officiait à ce moment. C’est pratique, Internet.
L’info. « Audrey Pulvar respecte et comprend la décision d’i-Télé », AFP, 23 novembre.
Le décryptage. La suspension d’antenne de l’animatrice sur i-Télé en raison de ses liens avec Arnaud Montebourg a fait la une des journaux. C’est Bertrand Méheut, le patron de Canal +, maison mère d’i-Télé, qui a pris la décision. Un choix cohérent pour un homme cohérent qui assurait, lors de l’officialisation de la relation Montebourg- Pulvar, qu’il n’appliquerait pas la jurisprudence Schönberg et Borloo tant que Montebourg n’exercerait pas de fonction gouvernementale. Peut-être a-t-il des dons de voyance ?
L’info. « Pour Harry Potter, le sort en est jeté », 20 minutes, 23 novembre.
Le décryptage. Contre toute attente, 20 minutes a aimé le dernier épisode de la série Harry Potter. « La saga a pris de la maturité », explique l’article. Inattendu. Les huit pages de publicité pour le film, publiées dans les trois dernières éditions du quotidien, l’ont sans doute aidé à trancher.