Critique, polémique et rétropédalage : avec Rama Yade, le refrain est connu. Ce week-end, la secrétaire d’État aux Sports a même fait plus fort.
« Je ne déborde pas de mon cadre », s’est vantée Rama Yade dans son entretien à L’Équipe Magazine de samedi 30 octobre.
Cocasse, juste avant d’écouter l’interview de la même Yade sur RFI diffusée ce lundi dans laquelle la future ex-secrétaire d’État aux Sports critique violemment le fumeux discours de Nicolas Sarkozy à Dakar (2007) sur l’homme africain.
Omniprésente dans les médias à quelques jours du remaniement, Rama Yade n’hésite pas à se contredire d’un entretien à l’autre. Ainsi, ce week-end, la reine du rétro-pédalage a démenti ses propres déclarations (« Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Que je saute sur la tribune et que je gifle le président de la République ? ») en parlant d’« une boutade sur un ton humoristique ».
Dans l’interview pour le mag de L’Équipe -réalisée avant la polémique-, la secrétaire d’État qui, d’un lapsus se promeut « ministre des Sports » ( !) se targue donc de ne pas déborder du terrain sportif : « Personne ne m’a entendue sur les Roms ou l’affaire Bettencourt ». Mais tout le monde peut lire sur son blog que, hormis le dernier post sur les États généraux du football, le dernier billet de Yade sur son domaine remonte au 31 août dernier, à l’occasion de la mort de Laurent Fignon.
Depuis, Rama Yade parle de tout, sauf du sport : Sakineh, les jeunes de Clichy-sous-Bois, le Prix Nobel de la Paix, les manifestations contre les retraites, les odieux propos de Guerlain et la non moins nauséabonde idée d’alliance de Christian Vanneste avec le Front National…