La coupe du monde de football en Afrique du Sud promet une belle ambiance. Le vice président de la fédération locale, grand pourfendeur de la corruption s’est déjà fait flinguer.
En 2009, l’actualité de Raymond Domenech sera chargée, Coupe du Monde 2010 oblige. Les épreuves éliminatoires pour la Grand’ Messe footballistique reprennent en effet à un rythme soutenu. Dans notre groupe, qu’à la Fédé, on déclare par prudence, de bon niveau, les hostilités reprendront en Mars face à la Lituanie. Puis sera le tour des Iles Féroé, de la Roumanie, de la Serbie et de l’Autriche. La France footeuse retient déjà son souffle.
Sur place en Afrique du Sud, les éliminatoires ont pris un tour plus décisif. Le mois dernier, Jimmy Mohlala, membre du comité d’organisation de l’épreuve et vice-président de la Fédération Sud-Africaine de football vient d’en faire les frais.
Alors qu’il sortait de son domicile en compagnie de son fils de 19 ans, il a été attaqué par 3 individus qui ont ouvert un feu nourri sans sommation et sont parvenus à prendre la fuite.
Molhala est mort dans l’ambulance qui le transportait à l’hôpital. Son fils se rétablit lentement de ses blessures. Membre de l’ANC (African National Congress), Molhala faisait l’objet de pressions de son parti pour qu’il démissionne après avoir révélé il y a environ un an, de graves irrégularités dans l’appel d’offre pour la construction du stade MBondela de la ville de Nielspruit dans la Province de Mpumalanga.
Ses révélations avaient provoqué l’ouverture d’une enquête qui avait conclu qu’un conseiller municipal corrompu jusqu’à la moelle avait fait monter, à son profit et celui de pas mal de ses copains, le budget du programme dans des proportions affolantes. En février dernier, Jimmy Mohlala avait, sans succès, tenter de rencontrer les inspecteurs de la FIFA venus constater l’avancement des travaux des 6 chantiers principaux. Les missi dominici de Blatter avaient sans doute mieux à faire que d’écouter les confidences du pauvre Jimmy dont la famille vient de confirmer qu’il avait reçu plusieurs menaces de mort par SMS.
A la suite de ses révélations sur la corruption liée à la construction des stades, l’ANC, dont il était l’un des porte-paroles, lui avait étrangement demandé de démissionner. Il avait refusé. Son parti s’apprêtait à prendre des mesures disciplinaires à son encontre lorsqu’il a été assassiné. Le parti COPE (Congress of the People) récemment créé par des transfuges de l’ANC, condamne le crime sur son site internet et dénonce la corruption à grande échelle qui sévit dans les conseils municipaux des villes retenues pour la construction et la rénovation des stades. Le parti COPE exige également que toute la lumière soit faite sur les mobiles de l’assassinat et rappelle qu’en décembre 2007, Jimmy Mohlala s’était déjà singularisé en refusant de convoquer un conseil municipal extraordinaire de la ville de Mbombela dont il est membre, en vue de destituer le maire-adjoint qui semblait s’opposer aux manœuvres de corruption au sein du conseil. La construction des stades sud-africains attire donc toutes les convoitises. Dieu merci, chez nous le Secrétaire d’Etat au Sport a eu l’idée lumineuse de confier à Philippe Seguin, premier président de la Cour des Comptes, la présidence de la Commission « Grands Stades » en vue de notre candidature à l’organisation de l’Euro 2016. Une très sérieuse garantie donc, que nous ne tomberons pas dans l’affairisme sud-africain et les épreuves éliminatoires prématurées…
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en parlant de sport et de cour des comptes, le saviez vous ?
Les sportifs professionnels les mieux payés sont exonérés de cotisations sociales ! Régime "droit à l image collective" !!!!!
"La Cour des comptes demande par ailleurs la suppression des exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les sportifs professionnels les mieux payés au titre du régime spécifique du "droit à l’image collective", un dispositif dont le coût est estimé à 26 millions d’euros en 2009."
"La gestion des finances publiques inquiète la Cour des comptes"
Yahoo actus / Reuters / ce jour.
Tout ça va finir par se prendre une autre image collective dans la tronche et ils ne l auront pas volé.