L’affaire des caisses noires issues des ventes d’armes revient sur le devant de la scène avec la révélation de commissions qu’aurait touchées Edouard Balladur pour sa campagne en 1995.
La campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995 aurait été alimentée par des commissions dans le cadre d’un contrat de vente de sous-marins au Pakistan. Selon Libé, qui s’est procuré des documents bancaires, ainsi que Médiapart, la campagne de l’ancien Premier ministre aurait bénéficié de 10 millions de francs provenant de commissions versées sur un contrat de vente de sous-marins au Pakistan, auquel s’intéresse le juge antiterroriste Marc Trévidic enquêtant sur l’attentat de Karachi en 2002.
Un scandale qui n’est pas inconnu des lecteurs de Bakchich (voir ci-dessous) et qui a suscité une montée au créneau des responsables socialistes. "Maintenant ces révélations sont sur la table, M. Balladur doit s’expliquer, doit donner une réponse", a affirmé sur France-2 le député socialiste du Doubs Pierre Moscovici, qui rappelle que Sarko Ier est concerné par cette affaire. "Il ne faut pas oublier que Nicolas Sarkozy, aujourd’hui président de la République, était le directeur de campagne d’Edouard Balladur", a-t-il fait valoir. (ndlr : le directeur de campagne de Balladur était en fait Nicolas Bazire, son dir’cab à Matignon, tandis que Sarkozy était porte-parole et ministre du Budget).
Sur Europe-1, Me Olivier Morice, avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi a été plus direct : "C’est très clair, il y a une corruption politique dans le cadre du financement de la campagne d’Edouard Balladur. Depuis déjà plusieurs mois, nous indiquions que nous étions en présence d’un véritable scandale d’Etat". "Nous prétendons que Nicolas Sarkozy est au centre de la corruption", a pointé l’avocat. L’affaire avait commencé à éclabousser Balladur lorsque les juges français ont emprunté la piste de commissions non versées pour expliquer l’attentat qui a tué onze salariés de la DCN en 2002 au Pakistan.
Lire ou relire le dossier que Bakchich a consacré à la DCN et aux ventes d’armes :
Il faut trouver les comptes où on transité l’argent, et les vérifier les comptes de Sarkozy et Balladur à cette époque. L’opposition doit demander et exiger une commission, l’affaire est grave.
L’avocat des parties civiles, a du cran il traite carrément Ballamou de menteur, attendons de voir si l’innocent Ballamou va porter plainte pour diffamation…
Bonjour,
Juste deux remarques :
De mars 1993 à mai 1995, Nicolas Sarkozy est Ministre du Budget, celui qui s’occupe des commissions officielles censées "aider" les ventes d’armes à Taiwan des Mirage 2000 et des missiles MATRA, alors que Charasse avait réglé celles relatives aux célèbres frégates Lafayette. Le même Nicolas Sarkozy se retrouve aussi en charge de la campagne présidentielle de 1995 d’Edouard Balladur, effectuée sans l’argent de l’appareil RPR de l’époque.
Charasse a été récemment choisi par…Nicolas Sarkozy pour un joli poste bien rémunéré, au nom de l’amitié. Amitié basée sur des dossiers de liquidités ?
Morale : il semble bien que tout cela n’ait servi à rien puisque les documents sortent de plus en plus sur ces affaires de ventes d’armes françaises et leurs dessous financiers très glauques. Mais, au fait, qui les a sortis, pourquoi et d’où ? A se mettre tout l’appareil d’Etat à dos, Nicolas Sarkozy récolterait-il les fruits de la colère qu’il sème partout contre lui ?
Nicolas Sarkozy aurait-il de si nombreux ennemis que les dossiers brûlants explosent les uns après les autres pendant son quinquennat, transformant celui-ci progressivement en vrai catastrophe nationale permanente ainsi qu’en cauchemar pour la population ?
Il reste que les scandales de ce genre, qui éclaboussent un Président de la République au pouvoir, démontrent bien que Nicolas Sarkozy est sur une pente savonnée de déclin accéléré.