L’OM a achevé une semaine agitée en remportant son match contre Montpellier. Mais entre "La Provence", le président Dassier et son prédecesseur Diouf, le modus vivendi reste à trouver. Du dosage de la bouillabaisse olympienne.
Après une petite semaine d’orage sur la plus belle ville du monde, le temps est à l’accalmie. Y compris du côté du plus grand club du monde, secoué par une mini-tempête. Défaite hautement symbolique contre le Milan AC mercredi, polémique autour des propos de son président les jours qui ont suivi. Une petite tornade comme seule la Canebière sait en faire. Et sait faire taire, le temps d’une victoire, contre Montpellier samedi soir (4-2). Un couvercle sur la bouillabaisse, en attendant qu’elle bout à nouveau…
Et les ingrédients sont déjà saupoudrés. Via un étonnant ménage à trois entre Dassier, le nouveau président, Pape Diouf, son prédecesseur et le quotidien La Provence, dont l’OM est la principale raison de paraître et de vendre. Entre ces trois-là, le modus vivendi n’a pas encore été trouvé.
Notamment parce que, petit détail jusque-là ignoré, Pape Diouf, quoique délesté de son titre de président du directoire, est toujours salarié du club. Et a perçu son salaire durant l’été. La résiliation de son contrat avec la SASP OM fait toujours l’objet d’intenses tractations au sommet de l’édifice olympien, avec l’avocat de feu le proprio du club Robert Louis-Dreyfus, Xavier Boukobza. Un silence loyal autant qu’habile guide, depuis son éviction, les pas du Sénégalais, pour mieux soupeser les sacs de blés !
Las pour les missi dominici chargés de négocier, une (nouvelle) boulette Dassier a sorti le Pape de son silence.
Pour la seconde fois de son mandat, le ténébreux Jean-Claude a oublié que l’esprit TF1 n’est pas soluble dans le Vieux-Port. Au moment de sa prise de fonction, l’ex-journaliste avait provoqué un tollé en évoquant le retour du sulfureux Jean-Pierre Bernès, agent majeur du foot français mais resté dans les esprits marseillais comme celui qui a trahi Tapie lors d’OM-VA… et propulsé le club dans une descente aux enfers (relégation en D2, destitution de son titre de champion de France 93, interdiction de coupe d’Europe).
Cette fois-ci, le dirigeant s’est fait un peu plus lyrique. « Je ne serais pas un président à la libanaise ou à l’africaine », a t-il lâché lors d’une réunion avec ses salariés le 9 septembre. Un énorme raté, qui a remis Diouf en selle. Dans la confortable position de l’attaqué répondant avec prudence.
« J’avais choisi une retraite médiatique depuis trois mois. J’étais disposé à rester dans l’ombre et à ne pas intervenir, afin que la nouvelle direction puisse s’installer, travailler et commencer son histoire dans la plus grande sérénité. À mes yeux, seuls prévalaient les résultats de l’équipe, car je suis resté un supporter. Certaines déclarations récentes me conduisent aujourd’hui à sortir prématurément de mon silence. Lorsque j’ai été mis au courant, très rapidement, des propos de Jean-Claude Dassier, j’ai d’abord été surpris. Ils sont, à mes yeux, ambigus et douteux. Ils viennent surtout après certaines piques lancées de manière discourtoise. Ce discours n’avait pas lieu d’être. Je suis profondément heurté. » Joliment troussé.
Etonnamment, les propos plus qu’ambigus de Dassier n’ont été exploités… qu’une semaine après les faits. Après la défaite de mardi 15 septembre contre Milan. La Provence n’en a barré sa Une que le 17. Le temps de vérifier l’info sans doute. « Ou de mettre un peu la pression sur des négociations en cours », croit une gorge profonde olympienne. Quelques partenariats lient en effet le quotidien régional au nerf de la ville. « Notoirement avantageux pour La Provence et d’une rare complexité », estiment les connaisseurs du journal de l’avenue Roger-Salengro.
Et cette renégociation, selon les informations recueillies par Bakchich, n’a toujours pas abouti.
Le temps à l’accalmie. « Il n’y a aucun contentieux avec La Provence, j’ai simplement été maladroit dans mes déclaration et je m’en excuse, plaide Dassier auprès de Bakchich. Les contrats avec La Provence sont tout petits, de l’achat d’espace, une loge. D’ailleurs j’y vais mardi pour aplanir les quiproquos. Nous avons le même objectif, que l’OM gagne le championnat ».
Seule la victoire est belle…
A lire ou relire sur Bakchich.info
Juste fait pour commenter sans être forcément publié…
Je ne me lasse pas de lire : "la plus belle ville du monde" et "le plus grand club du monde" ni le reste d’ailleurs…
Aprés avoir bondi sur l’article, prête à me révolter ( publiquement si besoin était ) : J’ai tout simplement adoré… Et pourtant s’il est une chose sur laquelle j’ai un humour limité c’est l’OM…