Une fois passée l’ivresse du titre et des festivités, Marseille et le journaliste de Bakchich découvrent l’étendue du miracle. Aucun mort dans les manifestations sur le Vieux-Port malgré de violentes échauffourées.
"Un miracle". Deux titres après dix-sept ans de disette pour la plus belle ville du monde, Marseille et son OM. Le retour des deux trophées à l’Hôtel de Ville et la foule qui envahit le Vieux-Port. Une ville ivre de soleil, fada de mistral et comblé en plein week-end de l’ascension. Presque…
Côté préfecture de police, flics, et politique, le miracle réside surtout en la réussite du défilé du 16 mai. "60 000 personnes réunies sur le port sans qu’il n’y ait un mot ou un blessé grave oui ça relève du miracle", enfoncent quelques représentants de l’Etat, aussi soulagés qu’agacés par la tournure des "évènements" qui ont assaisonné la fin de la procession des joueurs de l’OM.
Et transformé la Canebière, la rue Saint-Ferréol et une partie du Port en mini-Gaza, le temps que 300 à 400 CRS content fleurette à quelque centaines de jeunes sous le doux parfum des gaz lacrymogènes.
Sur le coup des 17 heures, au moment de siffler leur dernière coupe de champagne avec maire, élus et invités dans les salons de la mairie, joueurs olympiens et membres de l’encadrement ont eu la surprise de trouver policiers casqués et casqueurs au tout début de leur explication. Une belle occasion de découvrir en direct une opération de maintien de l’ordre, pas franchement saisie par les olympiens, plutôt prompts à déguerpir, qu’à assister à trois heures de batailles rangées qui ont fait une victime : Zarafa, la girafe chérie du maire socialiste des 1er et 7e arrondissements, Patrick Mennucci, une statue composée de 3000 livres dont seule l’armature métallique a survécu.
Peut-être une explication du courroux de ce grand sanguin socialiste contre la décision de la mairie d’organiser l’évènement en centre ville. Quand le club avait émis le souhait de l’organiser au Stade Vélodrome… "Les Marseillais vont payer cher la photo de Gaudin avec les joueurs". Et ses proches de dénoncer la politique du maire. "Gaudin nie l’ampleur du malaise. On dit fier d’être marseillais mais regardez Belsunce ou certains immeubles du centre ville. La mairie n’y envoie que des flics. Ni subvention, ni restauration, ni travail de fond. On les abandonne. Et dès qu’il y a des incidents il les nie."
Sauf qu’avec la présence de l’Algérie à la Coupe du Monde sud-africaine, les évènements risquent de se multiplier. Le beau parcours des Fennecs lors de la coupe d’Afrique des nations (CAN) en février dernier avait provoqué quelques remous sur le port… Gaudin parlera même de "horde de musulmans" !
Et la préfecture, le palais de justice et la mairie de prier que l’Algérie ne gagne pas trop de matchs. Ou scénario catastrophe, qu’elle rencontre la France…."Là les incidents risquent de se multiplier", craignent les huiles du Vieux Port. "Et il deviendra difficile de minimiser le phénomène". D’autant que les us et coutumes locales sont plus enclines à l’exagération…
"Et la préfecture, le palais de justice et la mairie de prier que l’Algérie ne gagne pas trop de matchs. Ou scénario catastrophe, qu’elle rencontre la France…."
Que l’Algérie gagne ou perde ce sera le même tarif …
Pour un France - Algérie à haut rique. Franchement les probabilités sont très faibles … Il faut que l’Algérie sorte de son groupe : 50 % de chance en étant large, Il faut que la France sorte de son groupe : 50 % de chance en étant large, Ensuite, tout dépend de leur place (1 ou 2) …. au plus tôt, les 2 équipes se retrouvent en 1/4 de finale …. Franchement : grosse cote !