L’Equipe TV a consacré un brûlant reportage à Franck Ribéry et la valse des agents qui gravite autour de lui. Sauf que l’enquête a été rapidement retirée de l’antenne.
Depuis quelques années, le quotidien du sport et de l’automobile a sa propre télé. L’Equipe TV. Une chaîne d’infos sportives en continu qui, ingénue, creuse parfois quelques sujets. Dont cette semaine, un brûlant reportage de 22 minutes sur Franck Ribéry. Pas la face Kaiser Franck, meilleur joueur du championnat allemand et leader de l’équipe de France de Football. Non le côté un peu plus sulfureux.
Et notamment la valse des agents qui dansent autour du joueur, depuis 2006. Et dont Bakchich s’est largement fait l’écho. Pour résumer, l’ancien agent de Ribéry, le Luxembourgeois Bruno Heiderscheid, multiplie les procédures, au pénal et au civil, contre Ribéry, ses nouveaux agents les multi-condamnés Jean-Pierre Bernès et Alain Migliaccio, et quelques dirigeants de l’Olympique de Marseille, Pape Diouf son président et Julien Fournier.
Dernière étape de cette course judiciaire, l’ouverture d’une enquête des flics financiers marseillais pour faux, usage de faux et escroquerie quant au transfert de Ribery de l’Olympique de Marseille vers Munich à l’été 2007. Autant d’éléments, développés dans le reportage diffusé dans l’émission Le Mag de L’Equipe mercredi 18 février. Et qui devait être re-diffusé 11 fois, comme le prévoit la grille des programmes.
Mais dès jeudi 19, dans l’après-midi, l’enquête a été retirée de l’antenne. Sur décision de Benoît Pensivy, directeur de la rédaction de l’Equipe TV. Et sans en avertir ni l’auteur du reportage Michel Biet, ni le responsable du Mag, Stéphane Lelong. Une décision cavalière, simplement justifiée par la présence de Marc Fratani, ancien bras droit de Tapie, et « interdit de cité » dans le groupe Amaury. « Fallacieux », s’énerve Biet, Fratani a été largement à l’occasion de la sortie de son livre, « Il faut liquider Tapie ». Peut-être s’agissait-il simplement de ménager dirigeants de l’OM et agents puissants…
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