Trois journaliste de « l’Equipe » ont décidé d’attaquer en diffamation l’enquête parue sur leur quotidien, La Face caché de l’Equipe. Une somme qui pourtant n’avait pas provoqué tant de remous.
Détaillé dans Bakchich, le livre La Face Cachée de l’Equipe n’a guère fait de remous dans les médias. « Ni vraiment en interne », confirme un indiscret de la rédaction, qui a pourtant dévoré le bouquin.
Sorte d’encyclopédie, ou d’historia universalis du quotidien du sport et de l’automobile, l’opus de David Garcia s’adresse en « en premier lieu aux spécialistes et aux exégètes », a même lâché dans un sourire content un pigiste de la rédaction. Mieux, sa date de parution est tombée pile… pour la nouvelle direction du journal, chamboulée pendant l’été, tandis que le livre était à la relecture. Et c’est dans les doux apparats du renouveau que les nouveaux patrons ont pu accueillir l’enquête, riche de nombre de tambouilles internes au quotidien.
Sauf que… si l’Equipe l’a joué plutôt grand seigneur et fair-play, certaines de ses ouailles ont légèrement mal pris la chose. En particulier Manuel Martinez, Philippe Le Gars et Gérard Ejnès.
Martinez et Le Gars, spécialistes vélo, ont peu apprécié le chapitre intitulé « le syndrôme Ballester ». Monsieur dopage de l’Equipe, Ballester avait accusé ses confrères d’avoir un peu trop copiné avec le peloton, époque Richard Virenque. Et d’avoir pris « à l’insu de leur plein gré » des pots belges, ce stimulant cocktail de produits dopants, au cours de fêtes avec les cyclistes. Bref, s’être beaucoup trop rapproché de leurs sujets d’écritures. Après cette carambouille, Ballester fut licencié, Le Gars et Martinez blanchi.
Las, l’histoire telle que décrite dans le livre de David Garcia, présente « une relation des faits qui n’est pas objective », estime la plainte en diffamation du 16 décembre que Bakchich a pu consulter.
Ancien patron de la rubrique foot, revenu aux affaires de l’Equipe avec la nouvelle direction, Gérard Ejnès n’a jamais caché son léger côté chatouilleux. Et renfrogné. Les multiples papiers critiques à l’encontre d’Aimé Jacquet, inscrits dans la légende de l’Equipe, en attestent. Mais les légendes sont dures à porter. Grand pourfendeur, de 1993 à 1998, du sélectionneur de l’Equipe de France qui deviendra championne du monde, Ejnès n’a, à l’époque pas vraiment fait dans la finesse. Garcia non plus, en relayant les propos d’un témoin anonyme arguant que ces articles étaient « dignes de Je Suis partout » (même s’il s’en démarque en qualifiant le propos de « totalement outrancier »)… ou en attribuant l’éditorial mythique « Lettre à Aimé » à Ejnès, pour appuyer son propos. Quand il ne l’a pas écrit, toujours selon la plainte. Maladroit.
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Bonjour,
Des actions non, des amis oui à l’équipe et je m’entends aussi fort bien avec David Garcia. Mais je ne vois pas trop en quoi je me place du côté du manche. Il y a une plainte, avérée. Et j’expose ce qui est attaqué.