Le quotidien sportif a limité le recul de ses ventes en 2009. "Une véritable lueur d’espoir" et un cirage de pompes inspiré pour le directeur de la rédaction, Fabrice Jouhaud.
Il existe des directeurs généraux de journaux heureux. Et même, satisfaits de leur directeur de la rédaction. Si, si…
Enfin, on en connaît au moins un, François Morinière, qui officie à L’Équipe, et vient de révéler tout le bien qu’il pensait de ses équipes dans Les Échos.
Et pour cause, les ventes ont résisté en 2009. Après un recul de 7 % par rapport à 2008 enregistré en mars, le « quotidien du sport et de l’automobile » a redressé la barre, le ramenant à 3,5 % en septembre. Toujours par rapport en 2008. « Une véritable lueur d’espoir », s’emporte le ponte d’Amaury, le groupe de presse proprio de L’Équipe et du Parisien, qui vient des « transformations mises en œuvre par Fabrice Jouhaud, directeur de la rédaction depuis mai dernier ». Et de sortir sa brosse à reluire.
« Il a insufflé un esprit nouveau, un traitement plus anglé, avec plus d’aspérités et des prises de position, mais aussi davantage de visuels, d’infographies, de niveaux de lecture. » Encore un peu… « Jouhaud incarne la nouvelle génération, très créative, tout en étant un très bon dépositaire de l’histoire du journal. Il saura mener ces transformations par petites touches. »
Et voilà l’ancien directeur du CFJ (Centre de formation des journalistes), banni de L’Équipe en 2003, installé dans un fauteuil d’Imperator. Sous quelques sarcasmes tout de même.
Car l’argumentaire déroulé par François Morinière tout au long de son interview aux Échos rappelle un mail… de Fabrice Jouhaud, reçu par les journalistes de L’Équipe, le 9 octobre dernier. « Évidemment, c’est l’argumentaire de Jouhaud pour expliquer la remontée du journal, s’amusent les gratte-papier sportifs. Quant au portrait de Jouhaud, en interne, il est légitimé. Et les éventuels chasseurs de tête ont déjà son CV »
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