A son arrivée au "Nouvel Obs" en 2008, l’ex-patron de la Fnac, nommé mardi à la tête d’Europe 1, ne mâchait pas ses mots contre les sourdes menaces contre la liberté de la presse.
En juin 2008, Denis Olivennes quittait la Fnac pour diriger Le Nouvel Observateur. L’occasion d’un vibrant plaidoyer pour la liberté de la presse, forcément, contre "la concentration des pouvoirs médiatiques entre les mains de quelques groupes industriels". Suivez son regard.
Extrait :
"Le Nouvel Observateur est au cœur de trois défis cardinaux des années à venir.
Tout d’abord un enjeu de liberté. Je veux parler évidemment de la « libre communication des pensées et des opinions (…) l’un des droits les plus précieux de l’homme », comme dit la Déclaration de 1789. Elle n’est certes pas menacée dans notre pays par quelque moderne despotisme. Mais, plus sourdement, par la concentration des pouvoirs médiatiques entre les mains de quelques groupes industriels, avec la connivence d’intérêt ou la complaisance qu’une telle situation implique parfois, soit vis-à-vis du monde économique, soit vis-à-vis de telle ou telle force politique et plus généralement du pouvoir. Il est à craindre que les choses n’aillent pas s’améliorant à l’avenir. La totale indépendance du Nouvel Observateur par rapport aux puissances quelles qu’elles soient, son entière liberté de pensée et de parole sont un bien rare et précieux qui doit être défendu becs et ongles et garanti pour les années qui viennent."
Transmis au groupe Lagardère, groupe industriel dirigé par celui que Sarko désigne comme son "frère", et propriétaire d’Europe 1. Son nouvel employeur.