Le marché des transferts de joueurs de foot fini, la saison bat son plein. Sauf pour d’anciennes gloires, perdus sur le glorieux chemin du foot business. Bakchich a retracé la mauvaise passe de l’un d’entre eux.
Fini. Ou presque. Le grand animateur de l’été footballistique, le marché des transferts des joueurs, s’achève au soir du 31 août à minuit. Et la foire aux bestiaux, qui alimente les pages transferts des journaux, les rémunérations des agents et les agendas judiciaires, n’aura pas connu la crise cet été. En France, où Lyon et Marseille ont sorti le gribsi pour un peu plus de 120 millions d’euros, ou bien sûr en Espagne, où le Real Madrid a crevé tous les plafonds en dégainant 278 millions d’euros.
Mais loin, très très loin de ces cimes que seuls de malins traders peuvent encore atteindre, d’anciennes grandes et petites gloires du football restent sur la touche. Et sur les forums de supporters, à l’occasion de cet étonnant marché humain, fleurissent bien souvent des discussions : « Que sont-ils devenus ? ». En général des footballeurs portés disparus ou presque, et dont le destin n’est guère envié. La face cachée du footballeur bling bling.
Le jeu n’est guère aisé et relève d’une profonde science footballistique, à laquelle Bakchich s’est essayé. Et de dégoter un exemple d’itinéraire d’un footballeur pas gâté. Au hasard d’une petite actualité, la nomination du granitique Paul Le Guen, ex-entraîneur de Lyon et du PSG, à la tête de l’équipe nationale du Cameroun, les Lions Indomptables, en juillet dernier… et du début des saisons catastrophiques des Verts de Saint-Etienne (une victoire pour 3 défaites).
Au tournant des années 2000, en effet, a rayonné au sein de la défense camerounaise et stéphanoise, un solide gaillard, 1m83 pour 80 kg, dur sur l’homme et buteur à ses heures. Lucien Mettomo…. Champion de D2 avec « Sainté », double vainqueur de la Can (Coupe d’Afrique des Nations), le fier Lucien s’est un peu perdu en route. Après 2003 et une triste finale de coupe des Confédérations. [1]
Ballotté de Saint-Etienne vers Manchester City, de Kaiserslautern en Allemagne vers l’obscure équipe turque de Kayseri Erciyesspor, en passant par les Grecs de Véria, les Suisses de Lucerne et enfin les Anglais de Southampton. Une mobilité dans des clubs de secondes zones, comme un chemin de croix. Et le Golgotha semble n’en plus finir.
Selon les informations dépiautées par Bakchich, Mettomo se retrouve sans club depuis le 1er mai 2008. Un litige financier, que le joueur a porté devant la Fifa, l’oppose aux clubs de Kaiserslautern et Kayseri Erciyesspor. Allemands et Turcs se révéleraient mauvais payeurs. D’autant plus gênant pour le malheureux footballeur que sa situation fiscale ne se présente pas sous le meilleur jour.
Le fisc français lui réclame la coquette somme (pour un footballeur sans équipe !) de 80 000 euros…
Une autre procédure onéreuse, de divorce cette fois-ci, complique un peu plus son quotidien depuis 2008. Sans décrire celui de son ex-épouse, qui n’a que peu de nouvelles.
Las quand rien ne va, tout s’en va, et vient l’heure des mauvais choix. Pour se relancer, Mettomo a décidé de se réorienter vers une carrière… de journaliste. Pas sûr que ses demandes à l’ANPE lyonnaise d’avril 2009 et son avenir s’en trouvent plus argentés…
Lire ou relire sur Bakchich.info :
[1] Le match s’était joué malgré la mort sur le terrain, quelques jours avant, du capitaine camerounais Marc-Vivien Foé
La lecture de cet post me met dans la vapeur de Bacchus ! Je ne comprends en quoi, le cas de Lucien Mettomo est représentatif pour illustrer la situation ici décrite. Les déboires dans le football professionnel sont légions et concernent des sportifs plus étoilés que ce jeune garçon.
Au détour d’une phrase, on apprend par ailleurs ses déboires avec une ex-épouse. Faut-il suivre la femme pour élever cet énigme et comprendre les motivations du journaliste ?
Le doute qui me trouble ici à la lecture de cet article se doit d’être levé. Il y va du crédit et du sérieux portés à ce site comme espace d’information et d’analyse alternatif aux journaux traditionnels.