L’entourage de Bertrand Delanoë a permis à Olivier Pelat, fils de Roger, qui fut le grand ami de Mitterrand, de bénéficier d’informations privilégiées sur les chantiers immobiliers de la capitale.
Deux ans après sa brillante élection en 2001, Bertrand Delanoë se lance dans de vastes projets immobiliers. Les bastions traditionnels du Parti socialiste dans le nord-est de la capitale font l’objet de toutes les attentions de la mairie : la ZAC Claude Bernard ou l’aménagement de la Porte de la Villette.
Roger Madec, maire du 19 ème arrondissement et adjoint de Bertrand Delanoë en charge de l’aménagement, est un homme clé de ces chantiers. Autant de projets qui sont décrits par le menu, le 3 mars 2003, dans une longue note interne signée par Claude Praliaud, chargé de mission au cabinet du maire de Paris.
Or ce document confidentiel est adressé au directeur de cabinet de Roger Madec, Vincent Moisselin. Normal. Ce qui l’est moins, c’est que ce mémo, annoté de la main du maire, ainsi que d’autres emails internes, soient faxés ensuite par Moisselin, en urgence, à un ami de la maison et spécialiste d’immobilier, Olivier Pelat. Avec ces mots, qui traduisent une certaine proximité : « Confidentiel. J’aimerais qu’on en parle ensemble avant un RV avec Roger. On se voit quand tu veux. En amitié ». On est entre soi !
Vincent Moisselin est l’ancien chef de cabinet de Claude Bartolone, ancien ministre de la ville et maire du Pré-Saint-Gervais, qui a remis la légion d’honneur, voici quelques années, à Olivier Pelat. Et Bertrand Delanoë fut récemment le parrain du fils d’Olivier, lors d’un baptême républicain organisé à la mairie.
Fils de feu Roger-Patrice, grand ami de Mitterrand (Lire Le lourd héritage de feu le père Pelat), Olivier Pelat dirige le groupe Euroéquipements et une myriade des sociétés dans l’immobilier.
Ces dernières années, ce patron talentueux fut candidat, avec succès, à de nombreux appels d’offre lancés dans le Nord-Est de la région parisienne. C’est ainsi que son groupe a obtenu l’autorisation d’installer la plus grande bâche publicitaire de France, porte de Montmartre. Soit 800000 euros de revenus par an. Incontournable, le même a obtenu de gros contrats au Pré-Saint-Gervais chez Claude Bartelone et à Lyon chez un autre maire socialiste, Gérard Collomb.
Olivier Pelat n’avait aucune raison de recevoir, en 2003, des notes internes de la mairie de Paris, qui lui permettent de bénéficier d’une longueur d’avance sur ses principaux concurrents.
Interrogé vendredi dernier par nos soins, Olivier Pelat nous a répondu avec assurance : « Vincent Moisselin ne m’a jamais envoyé de fax et de documents internes de la Mairie de Paris ». Ce qui est évidemment faux, au vu des photocopies de documents que nous publions.
Un des projets énumérés, dès 2003, dans les documents de la mairie, concerne l’aménagement de la Porte de la Villette. On découvre que ce secteur, attenant à la vaste Zone d’aménagement concertée « Claude Bernard », est une priorité de la mairie. Le cabinet du maire, lit-on dans cette note interne, insiste pour que « soient rapidement finalisés » les projets d’hôtel et de commerces, qui se situent « de l’autre coté du périphérique », sur le territoire de la commune de Pantin.
Or, que découvre-t on cinq années plus tard ? Deux groupes aujourd’hui sont présents dans cette portion de territoire : le groupe Bouygues et la société Euroéquipements d’Olivier Pelat. Lequel a le projet de construire un marché couvert de 13842 mètres carrés, décrit sur le site d’Euroéquipements comme « un drapé d’aluminium qui donne à l’ensemble une qualité bioclimatique ». Du bel ouvrage ; et des commerces et bureaux juteux !
Situé à la limite de Paris et de la banlieue, le terrain appartient à la commune de Pantin ; mais rien ne peut se faire sans l’aval de la mairie de Paris, qui, seule, peut attribuer le permis de construire. « J’attend la réponse très prochainement », nous a concédé Olivier Pelat. Gageons que le verdict ne lui sera pas trop défavorable.
Bienvenue au club des élus socialistes du Nord-Est de la Région parisienne !
Grâce aux documents transmis par la mairie de Paris à Olivier Pelat, et cela comme la mairie l’admet de « façon regrettable », ce promoteur est au courant dès 2003 que la ville veut aménager de fond en comble, bien au-delà de la seule ZAC Claude Bernard. « Les projets d’hôtel et de commerce » évoqués dans ces documents internes, concernent effectivement, entre autres, une filiale du groupe Bouygues, mais pas seulement. Olivier Pelat, lui aussi, veut construire des commerces dans son marché couvert.
Informé en temps réel, le promoteur n’avait plus qu’à acheter à la ville de Pantin, un terrain de 13 000 mètres carrés, situé face aux terrains de Bouygues.. Et d’attendre sans angoisse que la marie de Paris, seule maîtresse des décisions d’aménagement dans cette zone, lui délivre un permis de construire… comme l’admet à nouveau la directrice adjointe de cabinet de Bertrand Delanoë.
Si ce n’est pas du favoritisme, ça a y ressemble.
Nicolas Beau
Lire ou relire dans Bakchich :
Il a pas de chance décidément Bertrand . avec une autre enquête publié cette fois dans Match . Peu fournie et bien hâtive également . certes ! et Comment ! un mauvais film, de mauvais comédiens
mais quand même….
http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Mauvais-film-a-la-Mairie-de-Paris-76265/
Voila un site qui souhaite devenir une référence ! mais avant de pretendre en être une, ne devriez vous pas essayer d’avoir une éthique, un code d’honneur, une déontologie, chercher à être irréprochable !
Vous publiez des infos sur Olivier Pelat, salissant au passage l’image de son père, comme par hasard à quelques jours de l’anniversaire de sa mort, quelle élégance ! et pour toute preuve vous sortez un fax !
Mais d’abord comment ce fax est-il en votre possession ?
Quelles sont vos méthodes d’investigations ?
Ne vous demandez vous pas d’abord les réelles intentions des "personnes de qualités" qui vous informent ? Que cherchent elles ? Qui sont elles ? Quels intêrets ont elles à voir paraître ces informations ? Si ce n’est d’essayer de déstabiliser et de salir un homme qui a deja donner plus qu’un autre non ?
Et pourquoi ? pour un fax de mairie ! annoté ! et alors ? et pour un mec qui en plus n’a jamais fait d’affaires avec ceux que vous incriminez ?
N’avez vous pas de combats plus nobles messieurs les "journalistes" ?
Ne serait ce que celui de verifier la crédibilité de vos sources… !
ce qui choque certains manifestement ce ne sont pas les carambouilles en cours de la mairie de Paris , mais le fait qu’elles soient évoquées . Le doit de réponse emberlificoté de la mairie en dit d’ailleurs plus long que l’article. Quand on on qualifie de " regrettable" le fait de communiquer en urgence et avec la mention "confidentiel à un promoteur immobilier ami les projets de la ville pour les 15 ans à venir il n’est pas nécessaire de couper les cheveux en 4 pendants 10 ans pour comprendre de quoi il s’agit.
Tout le reste inutile bla -bla mais bien sûr on peut faire semblant . et je connais machin " pas plus honnête ! j’en témoigne" et Z ? " la vertu incarnée je connais sa soeur une fille très bien et lui aussi " etc etc franche rigolade
C’est très amusant la façon dont certains essaient de vouloir se persuader eux mêmes que leur éthique à géométrie variable est partagée. Désolé, je ne suis absolument pas comme vous. Si une enquête prouvait que Delanoé a commis une irrégularité, je serais certainement un peu décu, mais je peux vous assurer que je serais parmis les premiers à demander une sanction exemplaire.
Vous avez beau vous emberlificoter dans vos raisonnements et vos explications aussi oiseuses que stupides, l’article de Beau est nul parce qu’il ne fait que des amalgames et il ne démontre rien. C’est dommage, il nous avait habitué à beaucoup mieux et on avait fini par penser qu’il s’agissait d’un bon journaliste.
Vous êtes assez bizarres chez Bakchich, vous essayez de trouver un gros-affaire là où il semblerait n’avoir pas grande chose à dénicher. Des "mémo, annoté de la main du maire, d’autres emails internes" ouhoouu hoouuu le mot "confidentiel" Oh l’affaire !! Un immeuble de bureau au Pré Saint-Gervai ?! Oh Yes, et Hermes qui l’achète en amenant des impôts dans "la plus petite commune de France".
Par contre vous n’avez pas trop parlé du pantouflarde Pérol. Question sincère : êtes-vous sarkozyistes ? Cela a l’air, vous êtes toujours à chercher des histoires chez les Socialistes tout en taisant les magouilles sarkozyistes.