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Les déboires de l’EPR

La guerre du nucléaire / lundi 19 avril 2010 par Eric Laffitte
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Fleuron de la technologie nucléaire française, l’EPR d’Areva (European pressurized water reactor), dit encore réacteur de troisième génération, passe un sacré mauvais quart d’heure.

Début mars, quelques minutes avant que Nicolas Sarkozy inaugure à Paris une conférence internationale consacrée au nucléaire, plusieurs associations introduisent dans le circuit médiatique une série de documents « confidentiels » émanant d’EDF. Lesquels mettent, semble-t-il, gravement en cause la sécurité de l’EPR en construction à Flamanville, dans la Manche. Les scénarios évoqués sont immédiatement repris très largement par la presse : « Risque d’accident majeur à Flamanville ? » s’inquiète ainsi 20minutes, « EPR : vers un accident majeur type Tchernobyl ? », s’interroge le site du Nouvel Observateur. En novembre 2009, les trois autorités de sécurité nucléaire, française, anglaise et finlandaise, avaient déjà sommé Areva – sécurité oblige – « d’améliorer la conception initiale de l’EPR ».

Mauvaise passe alors que de nombreux clients se manifestent pour l’achat de centrales. La World Nuclear Association estime que plus de 450 nouveaux réacteurs devraient être mis en service dans le monde d’ici à 2030. Sur ce marché, en dépit des ratés actuels, la France mène la course en tête : Areva est le numéro un mondial. Pourtant, au milieu des années 90, l’idée de la fin imminente du nucléaire civil domine. C’est notamment la conviction de Jack Welch, le patron de l’Américain General Electric, qui annonce urbi et orbi : « On arrête ».

« Seule Anne Lauvergeon continue alors d’y croire », observe un cadre d’Areva. Elle y croit grâce aux vertus d’un EPR capable de résister aux trois scénarios catastrophes qui pétrifient l’Occident : Three Mile Island, Tchernobyl et le 11 septembre 2001. Les ingénieurs d’EDF et d’Areva qui, sous couvert de off, ont accepté d’évoquer pour Bakchich la question de la sûreté de l’EPR, défendent leur bébé : « C’est notre métier d’imaginer le pire. Nous consultons tous les experts et plus spécialement ceux qui sont en désaccord avec nos calculs ». Et de citer l’exemple du 11 septembre : l’EPR encaisserait désormais la chute d’un A380.

Depuis plus de 10 ans, personne n’a construit de réacteur nucléaire dans le monde. D’où une perte de compétence, spécialement chez les sous-traitants, dont Bouygues. Les problèmes d’Areva en Finlande trouvent là une partie de leur origine. Diagnostic confirmé par la CGT qui incrimine « la période de faible investissement ». La deuxième génération de centrales actuellement en exploitation a été conçue à partir du début des années 60. Le nucléaire n’a pas vraiment décollé de son âge de pierre.

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