Les femmes seraient-elles les premières victimes de la réforme des retraites ? Réponses à droite et à gauche, en images
D’abord des chiffres. Cruels, ils montrent en France des inégalités flagrantes. Une femme, en moyenne, touche 822 euros de retraite contre 1455 euros pour un homme.
Davantage dans la précarité, les femmes sont aussi moins rémunérés (-27%). Vous avez dit parité ? 30% des femmes actives travaillent à temps partiel contre 6% des hommes. Et supportent à 9% un travail partiel subi contre 2,5% pour « le sexe fort »… Il y a du progrès à faire. Et c’est ce que promet Nadine Morano, la secrétaire d’Etat aux affaires familiales : « L’écart ne cesse de se réduire. Si aujourd’hui une femme de 85 ans touche une pension 68% moins forte qu’un homme, les femmes de 60 à 64 ans touchent 43 % de moins. Une baisse de 25 points en 25 ans. Et cela va progresser puisque selon toutes les analyses, une femme née en 1966 touchera une pension équivalente à un homme ».
Nadine Morano sort de son chapeau législatif l’article 31. Dans le projet de loi figurant sur le site de l’Assemblée nationale, on peut lire : « L’employeur qui n’a pas respecté les obligations fixées à l’article L. 2323-57, verse au fonds mentionné à l’article L. 135-1 du code de la sécurité sociale une somme dont le montant est égal au maximum à 1 % de la masse salariale brute. Le montant est fixé par l’autorité administrative, dans des conditions prévues par décret en Conseil d’État, en fonction des efforts constatés dans l’entreprise en matière d’égalité entre les hommes et les femmes ainsi que des motifs de sa défaillance quant au respect des obligations fixées à l’article L. 2323-57. »
« 1% de la masse brute » fera peut-être réfléchir plus d’une entreprise mais cela est-il suffisant ? Existera-t-il bien une forte amende, assez dissuasive, si des efforts sont constatés dans l’entreprise comme c’est bien stipulé dans l’article ? Sur quels critères estime-t-on des « efforts » ? Cet article, selon la secrétaire d’Etat, concerne uniquement les entreprises de plus de 50 salariés. Mais la précarité ne s’arrête pas à cette frontière. Au contraire. Bref, le flou demeure et les femmes peuvent bien se faire des cheveux blancs pour leur retraite.
Dans l’opposition, on jure que ce sont des balivernes ou des formules pour faire passer la soupe. « Faire des prévisions aujourd’hui pour une femme de 44 ans, c’est se foutre du monde, déclare une cadre socialiste ! » « Mensonge ! » déclare tout de go Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts. Pour une spécialiste des questions d’égalité Hommes-femmes comme Séverine Lemière [1] « En reculant l’âge légal de la retraite à taux plein de 65 a 67 ans, on précarise encore davantage les Femmes ». Mais Nadine a d’autres arguments, nous les avons aussi confrontés. Vidéo :
[1] Maîtresse de Conférence à Paris I :
Je crois qu’on est pas prêt de fermer ce dossier des inégalités hommes/femmes.
Le sujet derange : un documentaire sur les relations hommes / femmes en banlieue a été censuré. Les hommes avaient l’air trop méchants ….
….et la femme qui est resté au foyer pour élever ses enfants…puis soigner son époux malade du travail
A la mort de son époux elle touchera combien… ?????
Prenons une retraite de 1200 euros 50/60% = 600 à 700 euros
600 à 700 euros avec les mêmes charges
Je vous laisse méditer……….