Le vibrionnant Alain Minc, ex-éminence très grise du Monde et toujours en cours dans les milieux d’affaires a partagé quelques louches de caviar, jeudi soir, avec le patron de M6 Nicolas de Tavernost.
Restaurant Caviar Kaspia, tout proche de la Madeleine. Une occasion à fêter ? Peut-être. Jeudi 5 février, l’appel d’offres pour la privatisation de la régie publicitaire de France Télévision a été remporté par le duo Publicis-Stéphane Courbit, pour 20 millions d’euros. Malgré les menaces de recours devant le conseil d’Etat lancées par le député PS Arnaud Montebourg. Malgré la demande d’annulation de Lagardère, également soumissionnaire.
Le groupe du frère du président, voyant le bébé lui échapper, a souhaité un report de l’appel d’offres. Justifiable à bien des égards…
Les règles de la publicité sur la TV publiques risquent en effet de changer, aux vues de deux décisions récentes.
D’abord un avis du rapporteur public du Conseil d’Etat préconisant l’arrêt de la suppression de la publicité après 20 heures sur les chaînes publiques…et l’ouverture à Bruxelles d’une procédure d’infraction sur la taxe télécom, mise en place pour financer ladite suppression.
Bref, la pub pourrait revenir en masse sur France TV… quand l’appel d’offres a été lancé sur la base actuelle. Avec une conséquence, un prix fort bas proposé par les différents candidats, et un joli pactole assuré au vainqueur…
Une chance, Courbit est fort apprécié des deux caviardeux. Tavernost avait, le premier, acheter les programmes du loustic, alors à la tête d’Endemol, avec l’inoubliable Loft Story. Et n’a jamais caché son goût pour les émissions de télé-réalité imaginées par les différentes sociétés de Courbit. Quant à Minc, le malin Alain joue le rôle de conseiller auprès du nouveau tycoon. Selon Mediapart, le conseiller de Sarko Ier possède même quelques actions dans la holding financière de Courbit, Lov Finance.
Cela valait bien quelques louchées de caviar.
Lire ou relire sur Bakchich.info :
"…Alain Minc, (…) toujours en cours".
Ah bon, en cours de quoi ?
Il est vrai qu’après avoir placé trois lieux communs ("vibrionnant", "éminence grise’ et "louche de caviar") en moins de trois lignes, on fatigue à l’attaque du quatrième.
Que d’efforts pour être en cour au royaume de Bakchich !