Les cartes du football français ont changé de main, le pouvoir aussi. Nicolas de Tavernost est le nouvel homme fort de la Ligue 1. Et, dès 2012, Canal + sera seul en piste pour les droits télé.
La France regarde définitivement vers l’Est. Sur le chemin de la qualification de l’Euro 2012, la Biélorussie, la Bosnie, la Roumanie, l’Albanie, en passant par le Luxembourg.
Adieu Knysna, les mutins de l’an 2010, qui ont fait rire le monde entier pendant la Coupe du monde de football, et les railleries et l’absence de résultats de Domenech. Le foot français entre dans une nouvelle ère, plus Blanc que Blanc. Avec un nouveau sélectionneur pour le onze tricolore, adoubé par la presse, l’Équipe en tête. De jolis sourires de joueurs qui en appellent au respect et à l’humilité. Des présidents de clubs (Nicolas de Tavernost de Bordeaux ou Jean-Michel Aulas de Lyon) louangeurs. Et des consultants télé, de Christophe Dugarry (Canal + et l’Équipe) à Bixente Lizarazu (TF1, RTL et l’Équipe), unanimes sur l’avenir radieux des Bleus en particulier et du foot français en général. À noter que tous deux sont d’anciens partenaires en équipe de France du coach…
Sain cartel où règne un doux parfum de Belle Époque. Au premier rang des nouveaux décideurs du ballon rond hexagonal, M6. Depuis le rachat des Girondins de Bordeaux, en 1999, le boss de la chaîne, Nicolas de Tavernost a patiemment oeuvré. Pour devenir, dix ans plus tard, « le véritable parrain du foot français », peste un dirigeant d’un grand club rival. « Dassier à l’OM, Villeneuve au PSG. Les proprios des clubs pensent que le football, c’est de la com, décrit l’un d’eux. C’est pourquoi ils nomment d’anciens mecs de télé au poste de président. » Pas Tavernost. Qui déploie simplement ses réseaux. Et sait choisir ses hommes. Dont l’immaculé Laurent Blanc.
Quand la Fédération décide de recruter son poulain, consultant sur M6 puis coach de Bordeaux, Tavernost les fait passer à la caisse : 1,5 million d’euros d’indemnités versées au club. Malgré la perte du titre de champion de France, de la Coupe de la Ligue et une piteuse sixième place en championnat en 2010, la cote du Blanc cévenol n’a pas été dévaluée… Pas plus que sa réputation n’a été entachée.
Employeur, à l’occasion, du président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez, lobbyiste chevronné, Tavernost a imposé sa marque dans le paysage footballistique français. Jusqu’à remporter la bataille de la retransmission des matchs de l’équipe de France. À domicile pour TF1, à l’extérieur pour M6. Un camouflet pour la Fédération française de foot, partenaire historique de la Une, qui avait annoncé, à grands renforts de com, l’exclusivité nouée avec la première chaîne. La FFF a dû passer à la caisse : près de 3 millions d’euros à rembourser à TF1. Sans moufter contre M6. Du grand art.
Et son club, déficitaire, a pu se remplumer sur le dos de Jean-Michel Aulas, puissant président de l’Olympique Lyonnais. Le transfert du talentueux Yoann Gourcuff de l’Atlantique vers le Rhône a suffi : 22 millions d’euros, et 4,5 millions à venir. « Une escroquerie, juge un spécialiste. Aucun joueur du championnat de France ne vaut ce prix. » Mais Lyon, empêtré dans les errements sportifs, a cédé. Pas les Bordelais, qui sont restés inflexibles sur le prix…
« Le principal danger qui guette actuellement Tavernost est de se consacrer plus au foot qu’à la télé », estime un hiérarque de l’audiovisuel. D’autant que les finances du foot français ont un avenir rouge sang. En cause, la jolie ardoise de 180 millions d’euros pour l’ensemble des clubs professionnels pour l’exercice 2009-2010. Habituelle soupape des finances du foot, le marché des transferts, qui s’est achevé le 31 août, n’a pas permis de renflouer les caisses puisqu’aucune transaction retentissante vers l’étranger n’a été signée.
Et, à l’horizon, pointe l’angoisse de 2012, année du prochain appel d’offres pour l’attribution des droits télé, principale manne de clubs déjà exsangues. Pas moins de 668 millions d’euros annuels pour l’heure, versés par Orange et Canal +. Or l’opérateur de télécoms a décidé de sortir de la course. Délestée de toute concurrence, pas sûr que la chaîne cryptée soit encline à subventionner le foot français. Du moins, pas avec un si gros chèque. « En pleine période électorale, des consignes pourraient toujours être données, glisse une éminence télévisuelle. Mais Canal + sera de toute façon en position de force. » Tavernost et les siens sauront à qui s’adresser.
Ca y est,le sport bizness s’est emmparé de la fédé…. des clubs au équipementiers en passant par la télé les média audio et papierau monde de la finance et des jeux (paris)on va se régaler à s’en faire péter les coffres… bien jouer le blanc…chiement ! Depuis la nomination de Domenech il avaient la rage…et se sont "arranger" à pourrir son action et celui du foot amateur au sein de la fédé et de l’équipe de france. avec l’appui (conscient ?) de certains de millionnaires cramponnés .Chiant ce résultat de la coupe du monde 2006 !…si la france avait été championne…Heureusement, un hispano italien c’était infiltré dans l’équipe qui finie à 10…. Et la maffia cidessus nommée s’en réjouit (en loucedé)… Voilà maintenant …le bouc émmissaire exécuté…le foot amateur réduit financièrement à la portion congrue…Ceci s’inscrit tout à fait dans le libéralisme à tout crin de sarkozy et cie dont les gros financier du foot sont les z’amis et commanditaires…dans ce domaine et peut être dans d’autres.
amateurs de foot à vos portes monnaie et à vos ….impôts