Pourquoi Stéphane Courbit, le grand manitou de la télé-réalité, a jeté son dévolu sur la régie pub de France Télévisions.
Décidément, l’appétit de Stéphane Courbit est sans limites. Le jeune producteur, devenu millionnaire grâce à la télé-réalité (Loft Story, Star Academy…), lorgne de plus en plus sur la télévision publique. Une pièce en trois actes dont le dernier se joue ces jours-ci.
Après avoir mis tout son savoir – et surtout son argent – à étendre le pouvoir de Banijay, une de ses sociétés de production, pour conquérir la grille des programmes de France Télévisions, voilà qu’il s’active pour racheter la régie publicitaire du groupe télévisuel public.
Contrairement à ce que l’on pense, la suppression de la pub sur le service public n’est que partielle. Mieux, elle n’a pas affaibli les rentrées publicitaires. Au contraire. Avec plus de 110 millions d’euros de recettes supplémentaires par rapport aux objectifs initiaux, la régie publicitaire de France Télévisions est une affaire des plus rentables. Son chiffre d’affaires total se porte à 365 millions d’euros. Un joli magot que l’État a décidé de mettre partiellement en vente.
Les offres de reprise de 70% du capital de France Télévisions Publicité devaient d’ailleurs être tranchées "avant Noël", selon le directeur général de la régie Philippe Santini. Trois candidats restaient en lice : Stéphane Courbit via sa holding La Financière Lov, alliée à Publicis, un consortium emmené par la régie de pub en ligne Hi-Media et enfin NextRadio TV. Montant de la transaction : autour de 20 millions d’euros.
En principe, dès 2012, la régie ne commercialisera plus d’écrans de publicités en journée. Il n’empêche : c’est par son entremise que le « placement de produit », désormais autorisé en France, doit se faire.
Stéphane Courbit en a bien pris la mesure. Pour lui, le mécanisme est simple : en récupérant la régie pub de France Télévisions, sa société de production Banijay peut facilement encourager les annonceurs qui se présentent à financer ses propres programmes, ou, encore mieux, à acheter des programmes courts sponsorisés (les fameux billboard, dont l’exemple le plus connu reste "Du côté de chez vous", présenté par Leroy Merlin) qui seront produits… par Banijay. La boucle est bouclée !
Dans cette course au jackpot, Courbit figure parmi les mieux placés. En effet, dans l’étude qui aura été faite des dossiers remis par chaque candidat, la clause sociale est, semble-t-il, aussi importante que l’apport financier. La régie, déjà passée de 330 salariés à 288 depuis la suppression partielle de la publicité au sein du Groupe, veut éviter tout licenciement.
Or la boîte de prod’ de Stéphane Courbit est le seul des candidats à ne pas déjà disposer d’une régie en interne. Une garantie pour l’emploi ? En tout cas, voilà un argument qui retient toute l’attention de France Télévisions comme de l’Élysée et place donc sa société en excellente position.
Il apparaît cependant que la compression de personnel est inévitable : dans les documents de vente fournis par l’État, celui-ci et France Télévisions évaluent la prochaine charrette à 150 départs. Les postulants sont mis au défi de proposer une coupe moins claire.
En coulisses, Stéphane Courbit avance patiemment ses pions. Il sait qu’il peut compter sur sa proximité avec Nicolas Bazire ou Alain Minc pour avoir l’oreille du président. Aussi s’activait-il depuis quelques semaines pour soutenir Alexandre Bompard, l’actuel patron d’Europe-1, dans sa course à la présidence de France Télévisions.
Ou le Mini-Bush élyséen passe, le service public trépasse … Sauf qu’il est tellement nul que lorsqu’il veut faire un cadeau à TF1, même celui-ci se transforme en cadeau empoisonné , TF1 est en train de boire le bouillon avec des audiences qui s’effondrent et surtout TF1 a aujourd’hui l’image désastreuse de la chaîne aux ordres du président, TéléSarko1 ! LOL
Voir cette régie bradée et dépecée au service des amis du pouvoir, ça met la rage… Sont-ils si incompétents ces affairistes français qu’ils ne savent rien inventer, qu’ils ne savent que récupérer pour pas cher des entreprises payées et développées depuis des années avec l’argent de tous les français ?
Dans quel état vont-ils laisser la France quand elle aura fini de rapporter ?
L’ Elysée est en train de placer ses hommes partout dans les médias, pour préparer tranquillement la réélection de Tout-P’tit Premier en 2012 ?
La suppression partielle de la pub sur le service public était évidemment un énorme cadeau fait aux chaines non publiques. Que TF1 n’ait pas sû en profiter est une autre affaire : l’audience chuterait peut-être moins si les programmes étaient moins nuls.
Si le télespectateur moyen demande de la merde parce qu’il n’a rien à se mettre sous la dent, il réclame inmanquablement autre chose dès qu’il est rassasié ; c’est un peu comme pour les medias gratuits sur internet …
La télé est le plus merveilleux outils de propagande ayant jamais existé. Tous les écrits du passé sont figés, peuvent être interprétés, mais ne peuvent se contredire d’un jour à l’autre sans perdre de leur crédibilité. Les industries, contrôlant les médias, nous font payer une taxe pour la regarder, nous imposent des programmes et des pubs associées pour mieux nous manipuler. Pas besoin de ministère de la propagande, la télé est à leur disposition.
Pour ce qui est de la télé-réalité, elle réponds au besoin de chacun de vivre autre chose que l’ennuyeux quotidien sans lendemain, de ressentir des émotions sans avoir de contact physique avec la réalité, et ce quelles que soient nos motivations.
Concernant la grande braderie des services publiques, il va nous falloir nous référer à des ouvrages tels que ’la stratégie du choc ’, et ce afin de bien comprendre le mécanisme qui leur permet de vendre des entreprises publiques générant des bénéfices pour une bouchée de pain.
Demandez vous, si au jour d’aujourd’hui, vous pourriez racheter une entreprise pour 10% de son chiffre d’affaire, alors qu’elle est en pleine croissance et vous comprendrez ou se situe le malaise.
Après, que ce soit un ’ pote ’ de nicolas ou un autre qui se gave sur notre dos paraît moins important, non ?
C’est leur façon de faire, stigmatiser l’opinion sur un clampin afin de faire passer l’addition…