Celui qui est devenu riche grâce à la télé-réalité continue à avancer ses pions dans l’édifice sarkozyste de l’audiovisuel. Dernier coup, prendre possession de la régie publicitaire de France Télévisions.
Même s’il n’a pas encore été révélé officiellement, le nom du repreneur de la Régie Publicitaire de France Télévisions ne semble plus faire question : Stéphane Courbit, associé à 60%-40% avec le groupe Publicis, remporte la mise.
S’achève donc, sans surprise, neuf mois de bras de fer entre de Carolis et Sarkozy, (tous deux co-décideurs de l’heureux élu) donnant naissance à la descendance télévisuelle du Prince aux manières pas si éloignées d’un Berlusconi (Lire l’enquête en quatre volets consacrée par Mediapart aux origines de la fortune de Stéphane Courbit).
Pour remporter le jackpot, Courbit (associé à Maurice Lévy, patron du groupe Publicis) a mis sur la table 20 millions d’euros + 10% du capital offert aux salariés de France Télévision publicité (sur la part de Publicis). De son côté l’autre finaliste, la régie Hi media qui avait la préférence de Carolis proposait 19 millions d’euros mais offrait un avenir plus rassurant. Hi media possède déjà un grand savoir faire sur la commercialisation de la publicité sur internet et voulait apporter à la régie de France Télévisions ce savoir faire en « dot » ce qui aurait permis à l’entreprise de diversifier son savoir faire.
Dans la dernière ligne droite, c’est Maurice Levy qui a fait le tour des popotes pour finir de convaincre Carolis et Bercy. Reste une grande inconnue : pourquoi Carolis a finalement accepté d’avaler la couleuvre. Qu’a-t-il négocié ? Les acteurs restent muets sur la contre partie offerte au président de France Télévison…
Pour Courbit, c’est champagne ! La 2e étape de son plan pour faire main basse sur le service public est donc franchie. Après Courbit producteur via Banijay, Courbit vendra la pub du service public et au passage pourra comme par hasard financer en priorité ses projets… Et un programme en partie financé sera toujours privilégié par la direction des programmes. CQFD.
Par ailleurs Courbit a une autre raison de se frotter les mains. Celle là plus secrète encore. Le grand manitou de Banijay est convaincu que le président Sarkozy va marquer une pause (en 2011) dans sa volonté de supprimer la publicité. Une conviction sans doute étayé par les petits conseils d’Alain Minc. Ainsi, il a la certitude que Sarkozy laissera la publicité avant 20H continuer de financer France Télévisions.
Dans ce cas et dans l’optique où France Télévisions continuerait a engranger entre 100 et 150 millions d’euros par an, Courbit ne mettrait pas plus de 2 à 3 ans à se rembourser. En effet selon une source proche du dossier, il a en effet obtenu que le taux de régie soit de 20% par an. Ce qui veut dire que la machine pourrait lui rapporter autour de 30 à 45 millions d’euros par an de chiffre d’affaire et quand on sait qu’il ne margera pas en dessous de 50%…
Le corsaire cathodique de Nicolas Sarkozy obtient donc du même coup le titre de Baron de L’Elysée. Une première….
Lire ou relire dans Bakchich :
Un des gros problèmes de la "gôche" lorsque exceptionnellement elle a le pouvoir, c’est de ne pas se débarrasser de ce genre de cafard.
Il est vrai que ce dernier s’adapte facilement à toutes les couleurs ;)
J’vous le dit braves gens ; A vomir ..
Stéphane Courbit faisait partie des privilégiés du Fouquet’s il me semble ? En voilà du "lourd", de l’associé de Nicolas (énergie, paris en ligne, casinos, Endemol en son temps, Financière Lov, Mangas Gamin, une foule d’émissions de télé, etc, etc…)
Inutile alors de se poser la question sur les "petits conseils d’Alain Minc" quand on sait qu’à son mariage à Saint-Tropez on croisait déjà ce "brave" Alain mais aussi Patrick Le Lay, Etienne Mougeotte sans compter une multitude de "stars" de la télé-réalité et de la télé du service public.
Quand on produit "Combien çà coûte", on peut comprendre que le téléspectateur-contribuable ne verra jamais dans cette émission le hold-up de la Régie-Publicitaire-de-France-Télévision-du-Service-Public.
Enfin, ce genre de délit d’initiés, ne s’appelle pas comme çà entre gens du monde. Au mieux c’est de l’amitié ou du renvoi d’ascenseur. Mais pour nous, c’est de la magouille ! Une de plus en Sarkoland…