En dégainant un livre noir en forme d’abécédaire La France en libertés surveillées. La République en danger, Le Parti socialiste cherche à enfin à se faire entendre sur le fond face à Nicolas Sarkozy.
La France connaît-elle un recul des libertés publiques ? La société française est-elle corsetée ? C’est en tout cas le constat que pose le Parti socialiste dans son livre réquisitoire, La France en libertés surveillées. La République en danger.
Méthodiquement, sous forme thématique et chronologique, plusieurs secrétaires nationaux du PS, sous la houlette de Marie-Pierre de la Gontrie, en charge des libertés publiques et de la justice, ont recensé 89 mots-clés pour « décrypter ce qu’est le sarkozysme ». De « A » comme tests « ADN » à « Z » comme « zones d’attente » en passant par les fichiers « Stic ». Selon Marie-Pierre de la Gontrie, l’entreprise relève de l’« acte citoyen » pour « dénoncer un tryptique ravageur » : « le traitement répressif de la précarité », « l’étouffement généralisé des contre-pouvoirs » et « l’instauration d’une société de surveillance ».
La France serait-elle devenue une dictature ? « Non », nuance Marie-Pierre de la Gontrie. Mais la droite, elle, crie au scandale. À l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel a jugé ces « attaques graves et irresponsables ».
Au fait, qu’en pense Éric Besson, aujourd’hui ministre de l’Immigration de Nicolas Sarkozy, qui, en pleine campagne socialiste, avait sorti pour le compte du PS, un réquisitoire contre le ministre de l’Intérieur ? Un ministre devenu entre-temps son big boss…
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J’ai du mal à prendre cette dame au sérieux.
En effet, elle nous baratine sur l’indépendance de l’audiovisuel public en dénonçant le fait que les présidents de chaînes et de radios seront désignés par le Président.
C’est de la malhonnêteté intellectuelle puisque les PDG de France Télévisions, Radio France etc seront nommés pour cinq ans par décret en conseil des ministres, après avis conforme du CSA à la majorité des membres qui le composent et après avis public des commissions permanentes en charge des affaires culturelles de chaque assemblée parlementaire qui, à la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés, n’a pas rendu un avis négatif sur cette nomination". Les mandats des PDG pourront leur être retirés "dans les mêmes formes".
En résumé, le CSA peut refuser un candidat et le Président n’y pourra rien. De plus, le Parlement est également consulté, une majorité des 3/5 de la commission des affaires culturelles pouvant également bloquer une nomination !
Alors, par pitié, qu’on arrête de nous servir ce plat du Président décidant seul de nommer qui il veut sans consulter personne !