Évitant la manif de samedi le temps d’un week-end à Venise, la présidente de Poitou-Charentes a ensuite bénéficié lundi d’un traitement confortable au micro d’Europe 1.
Quelle chance ! En week-end amoureux à Venise à l’heure des manifs, le samedi 16 octobre, Ségolène Royal n’a rien laissé paraître, lundi matin, au micro d’Europe 1. Ici, un appel « au gouvernement à être raisonnable », là, une intuition « qu’il peut se passer quelque chose au Sénat » à l’issue du vote sur le texte des retraites. Du simple flair politique ? Plutôt une opération rondement menée, la veille de l’émission, entre le chef du service politique de l’antenne, Fabien Namias, et le dircab’ de la cheftaine du Poitou, Alexandre Godin.
Informé par Namias des futures questions posées à Royal, Godin de prévenir, par e-mail, l’entourage ségoléniste : « Ouverture sur réaction à l’interview de Fillon sur TF1 », « Quels enseignements de la mobilisation de samedi ? » puis « Comment Ségolène Royal voit-elle l’après-vote au Sénat (mercredi) ? Que préconise-t-elle pour forcer le blocage du gouvernement qui oppose la légitimité parlementaire à celle de la rue ? » Banco, c’est l’ordre gagnant de l’émission ! La preuve en vidéo :
Sur les lycéens qu’elle avait enjoints à « descendre dans la rue », Godin de rassurer son petit monde : « Si aborde le sujet, ce sera très rapide. » Ce qui ne donne pas plus d’une minute à l’antenne d’Europe 1.
Pour le clap de fin, est envisagée « une question sur la fiscalité et la suppression du bouclier fiscal et de l’ISF » mais « Namias trouve ce sujet décalé et donc, a priori, pas de question là-dessus sauf si Ségolène souhaite en parler ». Pensez-vous, elle non plus ! Mieux vaut pérorer sur la possible nomination de Borloo à Matignon.
Derrière ces petits accords entre amis plane le mauvais souvenir d’une attaque de Royal contre l’antenne en septembre 2009. Reprochant à Europe 1 de lui lancer « des boules puantes dès qu’elle en a l’occasion ». En référence à cette histoire d’une éventuelle mise en scène de photos d’elle sur le quai d’une gare parues dans Paris-Match et reprise par Europe 1, tous deux du groupe Lagardère. « C’est sur cette radio qu’ils ont prétendu que les photos n’avait pas été volées (…) alors qu’ils savent parfaitement, puisque c’est le même groupe de presse, que ces photos ont été volées » avait-elle répondu.
Paix des braves, elle a effectué sa rentrée politique le 20 août dernier sur l’antenne. Avant d’être réinvitée le 6 et 28 septembre. Jusqu’à ce 17 octobre. Tout est bien qui finit bien…
Mais qu’est-ce que vous en savez ? Vous avez sa note d’hôtel ? (je sais que Paul Wermus se targue de l’avoir dit sur Europe 1, mais que Paul Wermus le dise n’est pas du tout, du tout, un gage de vérité)
Deuxièmement, rien à voir avec le Fouquet’s. Qu’elle se paye n’importe quel palace avec son compagnon n’a rien à voir avec le fait d’inviter des grands patrons, des amis des médias, le soir de son élection, et avec quel argent ? (l’argent de l’UMP = argent de l’Etat car les partis sont majoritairement financés par l’Etat). Faudrait voir à ne pas tout mélanger !!
et acheter Bakchich en kiosque pour finir ? NON,bien entendu.
Voilà un moment que Nicolas Beau ,que j’ai connu mieux inspiré quand il travaillait au Canard,me pose question ; je pense en particulier à ses prises de position dans au moins deux débats récents sur le plateau d’ @si