Bakchich, fournisseur d’anecdotes pour apéros, pince-fesses, cocktails déjeunatoires ou pique-niques en forêt.
Vingt-deux journalistes plus ou moins débutants, et de moins de 30 ans, de Paris-Match se sont retrouvés otages d’un bus qui les a déposés dans un château de la Ferté-Alais (91). Là, les incapables ont eu droit à un sermon d’Olivier Royant, patron de la rédaction, qui les tient pour responsables de la baisse des ventes du journal. Parmi les pères fouettards, un autre bénitier breton, Régis Le Sommier, « prédateur d’émotions » et numéro deux de la rédaction, Marc Brincourt, qui n’a jamais écrit un mot de sa vie et Patrick Forestier, qui en a écrit trop.
En résumé, les jeunes ne sont pas bons, ne se défoncent pas assez, manquent d’idées et d’amis dans le monde des pipoles. Personne n’a moufté. Pourtant, peut-on demander à un jeune qui gagne juste ce qu’il faut pour payer son Pass Navigo, de se saouler le soir chez Castel ? Personne n’a posé la vraie question : « Mais qui a enrôlé tous ces incapables ? » Ceux-là, seraient-ils incompétents ou, comme le pape, infaillibles ?
Grosse boulette, le 2 avril, pendant l’émission de Marc-Olivier Fogiel, sur Europe-1. Alors qu’il évoque le film Nanny McPhee, Jean-Baptiste Morin, journaliste aux Inrocks, précise qu’il l’a vu en VF et qu’il a été ému par le doublage de Roger Carel, grande voix du cinéma français (Kermit la grenouille, Astérix, etc.). « Je croyais qu’il était mort ! » s’exclame Fogiel. Par acquit de conscience, MOF se rencarde aussi sec, en direct, sur Wikipédia, et constate que l’acteur, né en 1927, est toujours de ce monde. Malaise, bafouillages. « Longue vie à Roger Carrel ! » finit par lancer Fogiel. L’intéressé appréciera.
Les temps sont durs pour les éditocrates. Ainsi, le grand Alain Duhamel, un peu las des cancans de la vie politique – au point d’annoncer, l’avant-veille du second tour des régionales, la démission de Fillon – est allé passer le week-end de Pâques à l’île d’Yeu. Le temps de manger quelques filets de sole et surtout de réfléchir à son prochain édito. Sûrement salé.