Les 18 familles de Roms qui occupent un terrain dans la plaine de Chanteloup vivent depuis plusieurs jours dans la crainte d’une expulsion. Bakchich s’était rendu sur place mercredi.
Vendredi matin 20 août, la police a débarqué en force dans le camp de roms de Triel-sur-Seine (78) où vivent 18 familles, soit une petite centaine de personnes.
Une quinzaine de véhicules au total dont huit minibus, soit plusieurs dizaines de CRS, des agents de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) et de la Police aux frontières (PAF), accompagné de traducteurs, ont pénétré dans le camp, déjà cerné de tranchées, après avoir bloqué le long chemin d’accès par la route.
Les familles présentes déjà sous le coup de procédures de reconduite à la frontière et d’occupation illégale d’un terrain, se sont vues signifier des obligations de quitter le territoire français (OQTF, une douzaine), des arrêtés préfectoraux de reconduite à la frontière (APRF), ou encore des propositions de retour volontaire – lesquelles ont été refusées. La préfecture leur reproche officiellement d’être sans domicile fixe et leur absence de ressources.
Les policiers ont quitté les lieux peu avant 9h.
L’APRF ne donnant que 48h pour faire appel, les occupants du camp de Triel s’attendent donc à une nouvelle visite de la police dans les prochains jours.
Le collectif de soutien aux Roms a déploré la "dynamique policière" qui met en danger des familles (la moitié des occupants sont des enfants) dont certaines vivent en France depuis dix ans et dont la situation serait invivable en Roumanie où elles ne pourraient ni se soigner ni scolariser leurs enfants. Deux raisons parmi d’autres qui les inciteront fatalement à revenir, tôt ou tard.
Bakchich avait visité le camp de Triel mercredi 18 août. Éclairant quant à la façon dont la police prépare une évacuation :
A l’évidence, il semblerait que ces populations souhaitent mettre un terme à leur vie d’errance en se fixant sur le sol Français. La première prévention consisterait à rechercher prioritairement par le dialogue des conditions d’hébergement qui reposent sur deux notions essentielles que sont la dignité et la responsabilité des individus, tout en évitant des replis communautaires et des ghettos. bien entendu rien ne peut se faire sans concertation avec les pays d’origine de ces populations Migrant et c’est aussi au niveau Européen, dont nous sommes tous citoyens, que doivent également être traité ces situations, mais encore faudrait-il que l’Europe se dote d’une vrai gouvernance aux pouvoirs législatifs élargis du parlement.
Sa position géopolitique de Finistère à l’ouest de l’Eurasie, avec autant de frontières terrestres et celles ouvertes sur les mers et les océans si l’on y intègre également les DOM TOM, la France, aussi loin que l’on remonte dans le temps, est ouverte et n’a cessé d’accueillir des migrations de populations. N’oublions pas que depuis la préhistoire c’est un pays composite ethniquement et culturellement, avec successivement des Celtes, des latins, des Germains, et leurs mixtes (Gallo-Romains) mais aussi des Vikings sans compter les traces laissées par les incursions des Huns et des arabes. Toutes ces populations n’ont cessé de se mélanger et de se fondre dans cet immense et bouillonnant creuset que fût et que reste notre pays qui a su toutefois préserver les éléments enrichissants de ces diversités culturelle qui se sont conjuguées intelligemment, bien que très souvent cela ne se soit pas fait de façon indolore, ce qui faisait dire à MIRABEAU en 1789 :..’’la France n’est qu’un agrégat de peuples désunis’’… C’est encore vrai aujourd’hui avec les immigrations récentes et en cours, issues pour la plus part des anciennes colonies, mais pas seulement et qui font que cette diversité culturelle est une immense richesse à valoriser que l’on ne saurait réduire à des couplets populistes, voire nationalistes, teintés de xénophobie…
Avant de prononcer des discours qui peuvent stigmatiser certaines populations, Monsieur SARKOZY, enfant d’immigrés Hongrois, devrait s’attarder sur l’histoire de ce pays qui accueilli ses ascendants et qui en a fait son président de la république, à moins que son attitude motivée pour des raisons bassement politiciennes relève également de cette vérité sociologique qui veut que ce sont toujours les derniers arrivés parvenus dans un groupe social ou un pays qui veulent fermer la porte derrière eux…