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J’ai cru voir un Rrom miné

Titi / mercredi 4 août 2010 par Laurent Macabies
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Dans la ligne de mire du gouvernement depuis une semaine, les Rroms sont confrontés à la décision de certains préfets d’expulser avec zèle. Le maire de Montreuil, Dominique Voynet ne sait pas sur quel pied danser.

Le nouveau préfet de Seine Saint-Denis (93) Christian Lambert est un élève très consciencieux. Moins d’une semaine après que Nicolas Sarkozy —qu’il connaît depuis la prise d’otage de Neuilly en mai 1993— a annoncé des « expulsions de tous les campements de Rroms et de gens du voyage en situation irrégulière », cet ancien chef du RAID a envoyé les pelleteuses pour déloger la quarantaine de Rroms qui squattaient depuis 8 mois une maison abandonnée de Montreuil.


J'ai cru voir un Rrom miné...
envoyé par bakchichinfo. - L'info internationale vidéo.

« A 7 heures du matin, des policiers sont venus nous dire de partir », raconte Constantin, un Rrom avec grands sourires, boucle d’oreille, gros tatouages et tee-shirt de… Céline Dion. Prévenus depuis deux mois, les Rroms n’ont pas opposé la moindre résistance. Il est vrai que ce groupe n’a que trop l’habitude des déménagements depuis leur expulsion d’un terrain en face du palais des congrès de Montreuil en novembre dernier, à l’endroit où devait se tenir quelques jours plus tard le Salon du livre organisé par la Ville. Les associations de défense des Rroms ont encore cet épisode en travers de la gorge, accusant la municipalité d’avoir voulu cacher cette population gênante. La sénatrice-maire Dominique Voynet ("Les Verts"), accompagnée du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand ou du président du Conseil régional d’Île-de-France Jean-Paul Huchon, avait été vivement interpellée au beau milieu de son discours d’inauguration (à partir de la cinquième minute de cette vidéo) et avait répondu tant bien que mal que ce n’était pas de la responsabilité de ses services, mais de celle du gouvernement (« J’appelle au secours l’Etat ») et que les logements insalubres que les Rroms occupent leur faisaient courir de risques sanitaires. Depuis vendredi soir, le groupe qui va de terrains vagues en bâtiments de fortunes squatte le bitume de Montreuil. Pas sûr qu’ils y aient gagné au change en terme de risque sanitaire.

Babas des Rroms

« En novembre, tout un groupe de Montreuillois les a aidés à trouver des endroits pour dormir, mais ils avaient dû passer quelques nuits dehors », s’inquiète, alors que les derniers rayons de soleil disparaissent, Jeanne Studer, membre du Collectif de soutien des Rroms de Montreuil. Cette ancienne encartée "Vert" lance un projet pour vivre en autosuffisance. ECODROM consiste à valoriser le savoir-faire Rrom à travers des projets d’agriculture. Mais ce vendredi a été long pour les Roumains et leur partisans rassemblés devant l’office de tourisme de Montreuil, à côté du métro Croix de Chaveau. Aucune nouvelle de la mairie, malgré des appels répétés. « Notre porte est grande ouverte pour les Rroms », nous certifie-t-on pourtant à la municipalité.« Ceux qui le demandent pourront être relogés ». Encore faudrait-il passer l’accueil…

Comme les associations, Bakchich s’est lassé d’appeler la mairie pour connaître leur position sur l’expulsion des Rroms. « Tout ce qu’on peut vous dire, c’est qu’on y est absolument pour rien, il s’agit d’une plainte d’un propriétaire du terrain privé et c’est de la responsabilité du préfet », nous dit-on à l’accueil. Mais alors, Dominique Voynet ou Claude Reznik, en charge de la question des Rroms, sont-ils d’accord avec cette décision ? La position officielle de la mairie ne sera, au mieux, connue que le lendemain, puisqu’une conférence de presse a été organisée à la dernière minute pour « alerter le gouvernement sur les personnes qui seront en errance dans le département du 93 à la suite des expulsions sans proposition de relogement ». La municipalité ne pouvait prévoir cette expulsion ?! Une fois n’est pas coutume, les Rroms et tous leurs soutiens avaient pourtant été prévenus par la police de leur prochaine venue, certaines familles avaient d’ailleurs quitté les lieux prématurément (« Pour vivre heureux, vivons cachés », ironise un Montreillois). Pour être bien sûr que la mairie s’occuperait du relogement, plusieurs militants, comme Marie-Thérèse (membre du réseau logement 93), ont téléphoné au bureau de Dominique Voynet cette semaine pour que des terrains soient mis à disposition et que les Rroms puissent y planter temporairement leur tente. Ils attendent encore la réponse.

La M.O.U.S. tique

« Dominique Voynet avait pourtant prononcé un moratoire sur toutes les expulsions quand elle a été élue à Montreuil », se souvient une militante, qui a connue l’ancienne ministre de l’Environnement, « les gens changent quand ils prennent du pouvoir ». « Et puis, avec toutes les lettres racistes qu’elle a reçu d’habitants de la commune, n’importe qui ferait pareil », relativise-t-elle. Le Rrom, comme le Gitan ou les gens du voyage, n’est pas porteur politiquement. Les clichés du "voleur de poules" ont la vie dure et, le tableau du rassemblement où les gens pouvant loger un expulsé était invité à s’inscrire, est resté désespérément blanc toute la journée.

Montreuil a néanmoins instauré la M.O.U.S. (Maîtrise d’Oeuvre Urbaine et Sociale) la plus importante de France. Ce dispositif, qui en est encore à ses balbutiements, doit permettre à 358 Rroms d’être pris en charge et de s’insérer professionnellement et socialement dans la ville. Le M.O.U.S. est pourtant peu apprécié des quelques personnes qui l’ont visité. « C’est un camp monstrueux », va jusqu’à dire Solange de "La voix des Rroms", « on les met là-bas pour contrôler et enfermer la misère ». Le "parc ethnique" est gardé par des vigiles et leur chien qui contrôlent les allers-et-venues des occupants qui ne seraient pas autorisés à y inviter d’ami. Aucun des Rroms interrogés ne désirait aller dans ce camp. Comme le rappelle le journal suisse Le Matin, avant les nazis qui en ont tué des centaines de milliers, « dans certains pays et à certaines époques, on tuait les Roms qui refusaient de se sédentariser et de renoncer à leur langue et à leur culture. Mais ceux qui acceptaient, on les cantonnait dans des métiers pénibles et peu rémunérateurs ».

L’insertion professionnelle est d’autant plus difficile que la préfecture s’avère très peu disposée à fournir des papiers pour autoriser le travail. Mais pour pouvoir rester sur le territoire français, les Rroms —pourtant membres de l’U.E.— doivent prouver qu’ils travaillent et ont un logement fixe avant trois mois. Si l’on ne tient pas compte de l’apport en terme de popularité de ce genre d’opération (déloger un Rrom est rarement impopulaire auprès de l’opinion publique), on légitimement se demander à quoi sert une telle expulsion. A part à déplacer le "problème" et à faire errer une quarantaine de personnes dans la rue. « Ils sont très peu nombreux, en réalité en France, à peine 15 000 », soutient aussi Solange, auto-proclamée "emmerdeuse de la Raie-Publique"). Un chiffre difficile à vérifier puisque les statistiques sur ces populations sont infimes. La membre de "La Voix des Rroms" est furieuse contre la déclaration de Nicolas Sarkozy à Grenoble : « Une situation irrégulière ne peut conférer plus de droits qu’une situation régulière et légale ! » « Même le nauséabond Le Pen ne tient pas ce genre de propos », répond-elle.

Du Rrom, des femmes, de la bière…

Constantin, tout juste majeur, est l’un des seuls du camp à savoir correctement parler le français. Il explique que les inondations de son village de Transylvanie Alba Julia est complètement inondé, que ses parents et grands-parents n’ont plus de maison et qu’il fait souvent des allers-retours jusqu’en Roumanie pour apporter de l’argent à sa famille. A ses côtés, des personnes de 8 mois à 90 ans, des poussettes pour entasser ses affaires, des petites filles dorment dans des matelas et la majorité des garçons de plus de 13 ans boivent des bières.

Aux alentours de 19h, certaines femmes s’inquiètent. Des rumeurs selon laquelle des cars de policiers auraient embarqué des Rroms, qui cherchaient à se trouver un autre lieu pour dormir, se répandent. Une bonne dizaine d’entre eux manquent en effet à l’appel. Alors que des militants réfléchissaient aux actions qu’il serait profitable de mener pour les Rroms (comme la possibilité de mobiliser les enseignants des trois enfants scolarisés à Berthelot), quelques-uns ont trouvé refuge ailleurs avec l’aide des bonnes âmes qui les ont soutenu une bonne partie de l’après-midi. Le lieu est tenu secret, pour ne pas que la police —une voiture de quatre agents s’est postée devant le reste du rassemblement un peu plus tard— ne le trouve tout de suite. La chasse reprendra dès demain.

Les vidéos de bakchichinfo sur Dailymotion

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Lire ou relire sur Bakchich.info :

Amalgame, stigmatisation… Les propos de Nicolas Sarkozy à l’encontre des Roms et des gens du voyage provoquent la colère d’associations. En 2004, Sarko s’attaquait d’ailleurs à ce genre de raccourcis…
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Ce mercredi 28 juillet, Sarkozy reçoit « sur les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Rroms ». la gauche condamne mais est-elle exempte de tout reproche ? Pas (…)

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23 MESSAGES
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Forum

  • J’ai cru voir un Rrom miné
    le mercredi 18 août 2010 à 11:03, observateur_politique a dit :

    avant tout, MontreUillois et non montreuillois, et pourquoi Rrom, alors que Rom…passons… !

    Les Rom’ sont communautaires, c’est-à-dire membres de l’U.E. Si la Roumanie, comme la Bulgarie, font l’objet de mesures transitoires, elles ne sont que transitoires….. Autant dire que traiter dans l’urgence et le mépris nos concitoyens européens de la sorte posent véritablement des questions de fond sur la Grande et Belle Europe, mais surtout et au-delà, sur la conscience de nos concitoyens qui se sont prononcés pour l’Europe, mais rejettent ses concitoyens…. Passons encore….

    Par contre, lire une nouvelle fois qu’une telle est militante de telle association et revendique un droit , etc….. que font toutes ces personnes, individuellement, pour les Roms, et de manière plus large, pour les clandés ? Les accueillent elles chez elles pour légitimer une situation régulière et leur permettre un début d’intégration ? Ou ne sont-elles, comme le ton de l’article le laisse malheureusement entendre, que des contestataires du bon vieux temps, qui ne fait que critiquer pour être dans l’opposition ?

    Il est toujours plus facile d’hurler avec la meute, que de s’atteler à construire, par la réflexion et l’échange, une base solide pour notre société….

  • J’ai cru voir un Rrom miné
    le samedi 7 août 2010 à 21:38, sextoy a dit :
    80% des Français approuvent l’action du gouvernement en matière de rétablissement de l’ordre républicain. Désolé pour ceux qui s’installent illégalement sur notre territoire, mais compassion n’est pas permission. Nous souffrons tous de contempler autant de misère ; pour autant nous ne pouvons augmenter indéfiniment le nombre des miséreux sur le sol national.
  • J’ai cru voir un Rrom miné
    le vendredi 6 août 2010 à 23:20
    Le respect, ca se mérite. Pour l’obtenir, il faut faire ses preuves. C’est long. L’image des gens du voyage est totalement ternie, peut être définitivement. Tout simplement parce que les chiens ne font pas des chats. Le nombre de faits divers où ces personnes sont impliquées est remarquable. Quant on habite une région rurale et que ces communautés sont dans les parages, les cambriolages, les larcins en tous genre augmentent brutalement. C’est sûrement une coincidence. Mais pour se payer des mega caravanes et les véhicules pour les tracter, ce n’est pas en disant la bonne aventure et en vendant des paniers en osier que c’est possible. Les petits boulots que ces gens font ne sont pas assez payés pour arriver à se les offrir. Il y a donc d’autres opportunités pour se faire du fric. Et on sait lequel. L’affaire de Saint-Aignan va laisser des traces profondes surtout localement. On attend maintenant le prochain drame, inéluctable, prévisible et bien sûr odieux pour les sédentaires. Ce ne sont pas les bons sentiments des assoces pouraves animées par les bobos parisiens bien au chaud dans leurs quartiers cossus qui vont changer quoi que ce soit. A long terme c’est la démocratie qui va le payer cher. la fermeté ca paie, le laxisme se paie.
  • J’ai cru voir un Rrom miné
    le jeudi 5 août 2010 à 09:48, Spyl a dit :
    En lisant le titre, je pensais que vous parliez du camp d’internement des tsiganes de Meron, près de Montreuil Bellay, dans le maine et loire. Vous apprécierez, j’en suis sur, un site gouvernemental, tout comme l’analogie…
  • J’ai cru voir un Rrom miné
    le jeudi 5 août 2010 à 02:19, Contact n°d’urgence anti-expulsions 06 08 55 99 82 a dit :

    « Expulsés, chassés, nous voulons une maison pour habiter. »

    Vendredi 30 juillet à Montreuil, 7h du matin. Une maison occupée depuis sept mois est expulsée par la police et immédiatement détruite à la pelleteuse, devenant terrain vague inhabitable. La préfecture n’a fait qu’exécuter une décision de justice : à Montreuil comme partout, il suffit de squatter une maison abandonnée pour que son propriétaire s’y intéresse. Cette maison abandonnée depuis des années, déjà squattée à plusieurs reprises et détruite de l’intérieur, avait été réinvestie par des Rroms et des soutiens après que ceux-ci aient été chassés d’un terrain vague en face du salon du livre en novembre dernier. Durant une semaine, police et agents municipaux de Montreuil et Bagnolet les avaient repoussés de ville en ville, de place en place, jusqu’à l’ouverture de cette maison inoccupée.

    C’est l’été. Le Président de la République vient d’annoncer l’expulsion de tous les squats et campements dits illégaux de Rroms et gens du voyage. Il en veut 300 avant l’hiver. Le préfet qu’il a placé en Seine-St-Denis se doit de donner l’exemple. Avec cette seule expulsion, il met plus de 50 personnes à la rue, une dizaine de familles, une vingtaine d’enfants, dont plusieurs nourrissons. Bel exemple.

    Vendredi la préfecture aurait aimé que tout ça se fasse dans le silence. Mais les Rroms expulsés, accompagnés de voisins et soutiens, s’installent aussitôt à Croix de Chavaux, devant l’office du tourisme. Une banderole est peinte et accrochée : « La préfecture a détruit notre maison, nous en voulons une autre MAINTENANT. L’école Berthelot attend les enfants ». Des tracts sont écrits, imprimés et distribués pour informer d’un rassemblement le soir même. Les policiers menacent : « Si le rassemblement a lieu, ça va aller au clash. ». La préfecture ne veut pas de rassemblement public non déclaré à l’avance ; c’est pourtant elle qui a jeté ces familles sur la voie publique le matin. Environ 150 personnes se retrouvent donc rassemblées vers 18h à l’entrée de la rue piétonne, et se mêlent joyeusement à un concert de soutien aux sans-papiers grévistes qui occupent leur agence d’intérim Man Power depuis plus de dix mois. Le soir, il faut trouver un bout de terrain pour dormir : ce sera le terrain en face du Palais des congrès, le fameux terrain expulsé pour une bonne tenue du salon du livre l’hiver dernier. Le lendemain à l’aube, la police chasse les Rroms de ce campement de fortune. Ils se retrouvent finalement place de la mairie, où se tient un concert, et sont bientôt rejoints par des soutiens. La mairie se contente de faire pression sur la police pour qu’elle n’intervienne pas (et ne gâche pas sa prestation culturelle), mais affirme n’avoir aucune solution à proposer, et refuse même une simple prise de parole au micro.

    Le soir, Rroms et soutiens se déplacent vers le haut Montreuil pour chercher un endroit où s’installer pour la nuit. Nous occupons depuis le stade municipal Alfred Wigishoff, boulevard de la Boissière. Nous nous sommes installés et la mairie n’a pas demandé l’expulsion. Certains voisins nous aident pour accéder aux douches du stade, apportent du café et des bâches ; d’autres, haineux, bougonnent et insultent. Il est possible de venir y soutenir les occupants dans les jours qui viennent.

    C’est quoi occuper un terrain ou une maison à Montreuil quand on est Rrom ? C’est se voir refuser un accés à l’eau parce que Véolia affirme que c’est impossible. C’est ne pas pouvoir avoir une benne ou des poubelles où jeter les déchets parce que les services municipaux refusent pour mille et une mauvaises raisons. « Cela rendrait leur présence trop visible, les voisins se plaindront s’il le voit », répond un agent municipal aux occupants Rroms d’un terrain rue de Rosny. C’est se faire escorter jusqu’en Roumanie par la police. C’est ne pas avoir le droit de travailler sans promesse d’embauche préalable (qui en obtient, sinon la femme du ministre du travail ?), mais se faire traiter partout de parasites. C’est faire la manche, vendre à la sauvette et être pourchassé par la police. C’est récupérer ferrailles et autres mais être confronté comme tous les glaneurs à la suppression des encombrants sur la ville de Montreuil. La liberté de circulation pour les Rroms, c’est être chassé et expulsé de partout.

    Les Rroms expulsés vendredi n’avaient pas demandé une place dans un des camps de réinsertion MOUS. Ils avaient un logement. Ils voulaient juste qu’on les laisse tranquille. Les MOUS – pour : « Maîtrise de l’œuvre urbaine et sociale »- camps de réinsertion très contraignants (vigiles à l’entrée, horaires d’ouverture et de fermeture, interdiction de visites, même du conjoint s’il n’est pas sur les listes)- ne sont pas une solution miracle. Les Rroms ne sont pas un problème à éradiquer par les expulsions ou à gérer par l’intégration forcée. Il n’y a pas un « problème Rroms », il n’y a que des histoires singulières. Plusieurs expulsés venaient de villages totalement dévastés par les inondations qui touchent la Roumanie depuis près d’un mois. L’hospitalité n’a rien à voir avec la gestion. Et c’est bien d’hospitalité dont nous avons besoin.

    Cette semaine en Seine-Saint-Denis, des expulsions ont eu lieu à Montreuil, à la Courneuve, à St Denis. Rroms, gens du voyage, habitants casaniers, voisins, soutiens, c’est à nous tous de résister dans nos villes, dans nos quartiers. D’empêcher, ou au moins de rendre visible, chaque expulsion par des banderoles, des textes, des rassemblements. De chercher ensemble des maisons délaissées, des terrains en friche, des caravanes à réparer. De partager couvertures, repas et mots. 300 expulsions d’ici l’hiver, cela ne doit pas être possible.

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