Condamné à trois ans de prison dans l’Angolagate, dont avec sursis, Charles Pasqua menaçait de faire sauter la République, jeudi, lors d’un point presse. Allons Charlie, on se calme !
Le grand Charles de Gaulle, auquel Pasqua ne manque jamais une occasion de se référer, avait déclaré : "Ce n’est pas à mon age que je vais commencer une carrière de dictateur". Vieux et usé, élu sénateur à l’arraché dans les Hauts de Seine, Charles Pasqua entreprend aujourd’hui une carrière de maitre chanteur.
En effet, le voici condamné dans l’Angolagate à trois ans de prison dont un an avec sursis. Le voici surtout à quatre mois d’être traduit, en mars prochain, devant la Cour de justice de la République pour trois dossiers de trafic d’influence (le casino d’Annemasse, Gec Alsthom et la Sofremi), où il est accusé d’être intervenu contre de l’argent alors qu’il était ministre de l’Intérieur de Balladur.
Compte tenu de la gravité des accusations et de la solidité de l’instruction menée par le juge Philippe Courroye, devenu depuis le procureur de Nanterre, Môssieu Charles risque de finir sa brillante carrière, débutée dans la vente de Ricard et les remugles du Service d’Action Civique (SAC), dans le déshonneur. Lui le fils de simple flic devenu ministre de l’Intérieur, ministre d’Etat et une des principales figures de la République, pourrait bien être condamné par ses pairs, en plus du hors d’oeuvre que constitue la décision du tribunal dans l’Angolagate. L’infamie !
Alors, naturellement, Charles Pasqua perd de sa faconde. Après tout, il a puisé allègrement dans les caisses noires de la république, mais moins par gout du flouze que par amour de l’influence et du pouvoir. Tout comme Mitterrand, Charlie n’a jamais adoré l’argent, mais il n’aimait pas en manquer, voila tout.
Or jusqu’à présent, ses pairs et les journalistes avaient su ne pas se montrer trop curieux. Avec talent, Pasqua savait manier tour à tour la menace puis la séduction pour attirer les rieurs et écarter les importuns. C’est l’ami Jean Charles (Marchiani) qui avait coutume de dire de ses adversaires (dont l’auteur de ces lignes) : "Il faut leur envoyer les voyous et après boum-boum, c’est terminé".
Or le voici menaçant, éructant, perdant cette jovialité et ces bons mots qui faisaient son charme, après la condamnation à un an ferme et surtout la perspective de la Cour de Justice. "Retenez moi, va-t-il explique lors de sa conférence de presse jeudi après-midi, ou je balance". Dieu sait s’il en connait un brin sur les caisses noires, du groupe Thomson où il avait ses entrées à Elf, où il faisait ses courses, grâce à la complicité profonde qui l’unissait au grand Alfred (Sirven).
Naturellement, Pasqua ne va rien "balancer", jeudi après midi. Qu’a t-il mis en avant, lors de son entretien dans le Journal du Dimanche du week end dernier ? Le fait que Jacques Chirac, alors chef de l’Etat, l’avait financièrement aidé pour la libération des otages de Serbie, qu’il s’attribue à lui et à ses comparses, le milliardaire russe Arcady Gaydamak et le préfet Marchiani.
Le versement de fonds secrets à cette fine équipe, dont on peut penser que la contribution à la libération d’otage était plus que virtuelle, n’est en rien un secret. L’instruction du juge Philippe Courroye a en effet mis en lumière le versement par l’Elysée de fonds secrets, dans le but d’aider Marchiani et Gaydamak à libérer les pilotes français des griffes le général serbe Mladic. Plus tard, le même Chirac fera atribuer l’ordre du mérite à Gaydamak, sur demande de Pasqua. La décoration lui sera remise, le 14 juillet 1996, dans la belle propriété du promoteur Pellerin près d’Antibes que le Russe avait acquise.
Cet épisode ne dédouane en rien Charles Pasqua, condamné pour avor reçu un million et demie de francs des Angolais, pour les aider dans leurs achats d’armes auprès de l’intermédiaire Pierre Falcone. Or, il se trouve que ce courtage en armes en faveur du président angolais depuis Paris n’a reposé que sur une seule personnalité politique, Charles Pasqua. Cela va être dur pour Charlie de mettre les autres en cause dans ce dossier.
En revanche, Pasqua laisse entendre, entre les lignes, qu’il pourrait parler d’autres contrats, type les frégates de Taiwan. Levons le secret défense, proclame-t-il. Amusants, ces élans vers la transparence, alors que les juges français et suisse n’ont mis en évidence, dans ce dossier, qu’un seul destinataire français des commissions versée, Etienne Leandri. Lequel, Corse flamboyant, était jusqu’à sa mort en 1995, le grand argentier de Charles et de son fils Pierre.
Mais il est clair que de Charles Pasqua possède la liste très longue des bénéficiaires des commissions des gros contrats de construction navale. Ses menaces ont prise fort au sérieux tant à l’Elysée qu’au Parti Socialiste. Bakchich Hebdo, dans son numéro trois, avait publié les carnets écrits de l’ancien directeur financier des constructions navales fort instructifs
A suivre…
On ne piétine pas un homme à l’agonie….(keg)
Même si « on achève bien les chevaux… » de retour….
« Charles, je vais peut-être, être le seul Français, simple citoyen de base, à oser te défendre…. Mais je le fais ! »
En défenseur de la veuve, de l’orphelin et des VRP que sont les parlementaires, je dis :
On peut, peut-être, lui reprocher bien et beaucoup de choses (à qui ayant une longue carrière aux affaires politico – politiciennes ne peut-on alors faire le même reproche), mais on ne peut lui reprocher de cumuler des mandats locaux, puisqu’il n’a que le mandat national de sénateur. Il fait donc parti des 171 parlementaires (94 sénateurs et 77 députés) n’ayant pas de cumuls de mandats locaux et donc, aux dires de certains de leurs « petits camarades cumulards », parmi les 920 de la représentation nationale, inefficaces et parfaits technocrates ou des élus en suspension (Ce n’est pas moi qui le dit, promis, juré craché…. !) Mon dieu que les amis parlementaires ne sont pas tendres entre eux ( mais où est donc passée la solidarité au sein de la meute de loups, vis à vis de leurs congénères ? )
Doit-on le condamner à la prison, parce qu’il n’a pas de mail et est donc « rébarbatif au progrès »,ce qui semblerait vouloir dire « rester dans l’ombre » et ne pas souhaiter être joint par un quelconque de ses bailleurs de fonds que sont les imposables, de France et de Navarre, grâce à qui il perçoit ses indemnités de Sénateur (5 444 €, qu’il perçoit à plein puisque n’étant pas concerné par l’écrêtage de 8 125 € mensuel, ainsi que les quelques 7 000 € d’assistanat parlementaire et 8 000 € de secrétariat parlementaire plus les à-côtés en avantages en nature et autres). Dans ce cas ils sont 24 parlementaires (13 sénateurs et 11 députés, dont les « unknow ») à devoir être condamnés pour non « communicabilité -communicante ».
Je demande donc la relaxe pure et simple du soldat républicain Charles Pasqua, homme de l’ombre par excellence, qui n’a jamais lâché la proie ….(mon père le fut aussi, homme de l’ombre, en d’autres temps et là au moins il existe une solidarité au sein de « l’armée des ombres »), comme j’ai demandé celle de de Villepin. Voir http://www.marcfievet.com/article—luckynic-tire-encore-plus-vite-sur-tout-ce-qui-bouge-keg—38153497.html
Toutefois, je mettrais une condition, que Charles me réponde, par tout moyen à sa convenance à la question que j’ai posé à ses 920 petits camarades et dont actuellement 12 ont répondu « quelle est votre position, réelle, vis à vis du « cumul de mandats » et du « cumul d’indemnités ? » http://www.marcfievet.com/article-le-cumul-a-son-fichier—39108858.html
Attention : il est des réponse « contre le cumul » qui sont des réponses « pour » déguisées, parce que certains élus sont sans mandats locaux, tout simplement parce qu’ils n’ont pas été réélus dernièrement aux municipales de 2008 et cantonales de 2008. Se méfier des imitations d’angélisme ! En mémoire de toi, à l’heure de l’apéro, je boirai un p’tit jaune à ta santé, Charlie,
Kelly-Eric Guillon
Pasqua et le cumul des mandats : il vous a peut être échappé qu’à 99 %, que si môssieur Charles est sénateur c’est pour l’immunité parlementaire…. compte tenu de ses casseroles.
Le mot "républicain" accolé à Pasqua : j’avoue ne pas comprendre depuis 20 ans cette utilisation dévoyée. Si le républicanisme c’est du populisme palermitain à la Pasqua, soyez gentil de ne plus le mettre en avant.
Pouvez-vous me donner une définition précise du républicanisme que vous attribueez à Môssieur Charles ce magnifique représentant du gaullisme palermitain ?
"L’armée des ombres " : vous voulez dire que votre père a été un compagnon d’officine de Pasqua au Sac ou ailleurs ?
Si c’est pour nous parler de la "résistance" de môssieur Charles, cela commence à être un peu gonflant de voir qu’au fur et à mesure des ennuis judiciaire de l’ancien du SAC, ses exploits supposés dans la résistance confinent à la chanson de gestes : je lisais ce matin qu’il jetait des engins incendiaires sur les nazis…alors que jusqu’à maintenant j’avais cru qu’il avait été un jeune agent de liaison… ce qui n’est pas si mal. S’il va en tôle on risque d’apprendre qu’à 14 ans il montait déjà un attentat contre Hitler….
Ce que je sais par contre c’est qu"’un de ses très proches sous le IVeme et la Veme, Etienne Léandri a été un grand collabo, membre je crois de la Carlingue…
bonsoir Aramis,
je modifie mon intention, au lieu d’un p’tit jaune, je prendrais plutôt un Porthos….
a quel moment pensez vous que l’humour apparait dans mon texte. Serait-il possible que vous en manquiez au point de ne pas traduire ente les lignes. J’en serais déçu !
Jusqu’à preuve du contraire, n’étant pas officiellement en dictature déclarée, chaque élu, c’est bien connu est élu selon la loi démocratique…. et je ne pense pas que le palermitain soit accolable au mot républicain. A moins que vous ne m’invitiez à encore changer mon choix d’apéritif et remplacer le Portos par du palermito… Reconnaissez qu’il y a de quoi se trouver dans un sacré pastis….
Je parlais de la Résistance de mon père, mort au combat en Août 1944 et j’ignorais que Charlie en fut….
Ne confondez pas. C’est sarko qui fut au pied du mur en 1989 et non Charlie. Maintenant, si vous parlez du "nid d’aigle", c’est là aussi sarko qui y fut et toujours pas charlie.
Pourquoi parlez vous de la carlingue, cher Aramis, serai-ce parce que vous ou votre père, avez fait votre service dans l’aviation et ressassiez vos exploits de vols….
Quoiqu’il en soit joignez vous à moi pour boire à la Santé de Charlie, le pot de "beaujolpif" nouveau qui arrive bientôt. Promis il n’y aura pas de "dessous de table", alias Backchiche….
On a en fait du chemin apéritif en si peu de temps.
Ah j’oubliais, merci de m’avoir éclairé sur les raisons réelles de l’élection de Charlie comme sénateur. Je croyais qu’il l’avait faut par conviction politique pour le bien être exclusif de la France.
C’est quoi au fait, le sac ? est en vue de faire des provisions par rapport à l’emprunt à venir et que par précaution, il faudra stocker des denrées de première nécessité. Merci de me prévenir suffisamment tôt afin que je ne sois pas démuni, le moment venu. Je compte sur vous…
Ce n’est pas Aramis, ni Porthos, ni Athos et Cie qui signe, et encore moins D’artagnan,paix à leurs âmes, mais plus simplement, votre serviteur
Kelly-Eric Guillon
Vous savez, Jacques Foccart a eu des obsèques quasi nationales dans le cour des Invalides je si je me souviens bien…pas si mal pour un ex-collabo qui tyrafiquait avec l’organisation Todt et qui a eu la carrière mafieuse que l’on sait auprès de MonGénéral (barbouzeries en tout genre, assassinats politiques à la pelle plusieurs centaines selon Melnik, SAC, trafics divers et variés, africaneries, etc…).
L’homme le plus glauque de la Veme République, avec quasiment les honneurs de la nation, cela vous montre le dévoiement de cette Veme et la perversions d el’usage de certaines valeurs.
Quant à l’adjectif "républicain" accolé au nom de Pasqua, cela me fait frémir autant que vous….
Allez pour la route je vais citer Samuel Johnnson : "Le patriotisme est l’ultime refuge d’un gredin"… et je ne suis pas sûr que les deux zozos en question soient patriotes…
Quid du Ministre du Budget de l’époque, un certain Nicolas Sarkosy ????? C’est marrant comme Charly la balance a la mémoire sélective !! Rien sur Balladur, le 1er ministre à l’époque, ni sur Sarko (son protégé) alors ministre du budget….. Aurait-il besoin de ses services pour ne pas finir au trou comme un vulgaire voyou ? Et ne serait-ce pour aider ses petits copains en danger que Sarko tient tant à la suppression du juge ????? Car sans la détermination du juge Courroye ou de sa collègue Simeoni, on aurait jamais, oh non jamais assisté à ce lamentable spectacle…. Et ça aurait été un grand dommage pour la Démocratie….
Allez, on y croit….. Pasqua en prison, Sarko démission !!!
Twitter
Facebook
Imprimer
Commenter
Recommander à un ennemi