Le disque est-il rayé ? Une seule des mesures annoncées le 18 mars par Nicolas Sarkozy pour combattre les bandes, est nouvelle.
Sarkozy aurait-il la mémoire qui flanche ? Le 18 mars, présent au lycée de Jean-Baptiste Clément de Gagny (Seine-Saint-Denis), quelques jours après l’intrusion d’une bande et l’agression de quatre personnes, le chef de l’État dévoile un arsenal pour combattre « les bandes ». Du réchauffé, à l’exception d’une seule des mesures.
Une réforme du commandement de la fonction de sécurité : Sarkozy poursuit : « Je demande donc à Madame le Ministre de l’intérieur de me proposer avant l’été une réforme du commandement de la fonction de sécurité qui tienne compte de la logique d’agglomération. Cette réforme je la souhaite pour l’ensemble de la France. Je le souhaite bien sûr d’abord pour la région parisienne où le Préfet de Police doit avoir la responsabilité de la sécurité non seulement sur Paris mais aussi sur la petite couronne ».
C’est la seule vraie mesure de ce discours de Gagny où le Préfet de Police de Paris aurait autorité pour la sécurité de l’ensemble du Grand Paris. L’idée dans les tuyaux depuis plusieurs mois n’a jamais été réalisée.
Création de groupes spécialisés sur les violences urbaines : « C’est pour renforcer ces outils de connaissances des bandes que vont être créées, dans les services de renseignement des directions départementales de la sécurité publiques (DDSP) concernées, des groupes spécialisés sur les violences urbaines », déclare Sarkozy, au cours de son discours.
De tels groupes existent déjà sous le nom de SDIG ou Service départemental d’information générale, intégré au sein de chaque direction départementale de la sécurité publique. Issu avec la DCRI de la fusion de la DST et des RG, le SDIG a notamment en charge la surveillance de la jeunesse, les violences urbaines et scolaires.
Les phénomènes de bande : Selon le Président, « il faut doter notre code pénal d’une disposition qui réprimera de 3 ans d’emprisonnement le fait de faire partie, en connaissance de cause, d’un groupement, même formé de façon temporaire, poursuivant le but de commettre des atteintes volontaires contre les personnes ou contre certains biens ». Avant d’ajouter : « Ce qui manque à notre arsenal, c’est de pouvoir poursuivre et condamner les personnes qui constituent une bande dans le but de commettre des atteintes aux personnes ou aux biens ».
Selon l’article 222-13 du Code pénal, « les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ayant entraîné aucune incapacité de travail sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende lorsqu’elles sont commises » « par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteur ou de complice ; avec préméditation ou avec guet-apens ; avec usage ou menace d’une arme ».
Agression et circonstance aggravante : « Je souhaite que les violences commises sur un agent de l’éducation nationale constituent à l’avenir des circonstances aggravantes », expliquait Sarkozy le 18 mars.
Selon l’article 222-13 du Code pénal, les violences commises sur « toute personne dépositaire de l’autorité publique (…) dans l’exercice ou du fait de ses fonctions, lorsque la qualité de la victime est apparente ou connue de l’auteur » et « dans les établissements d’enseignement ou d’éducation ou dans les locaux de l’administration » sont sanctionnées d’une peine d’amende et de trois ans d’emprisonnement.
Systématisation du dispositif de policiers référents : Le Président annonce son intention de « procéder à la systématisation du dispositif de policiers référents dans les établissements sur la base de ce qui a été mis en place en 2006 dans les collèges des Hauts-de-Seine ».
Le dispositif des « policiers référents » a été institué par le Conseil de sécurité intérieure relatif à la délinquance des mineurs de 8 juin 1998, ayant débouché sur la circulaire du 2 octobre 1998 sous le ministère de Claude Allègre ! Des éléments confirmés par le Protocole de Dreux, du 4 octobre 2004, signé entre le ministère de l’Éducation et le ministère de l’Intérieur, à l’article 7 : « Dans chaque circonscription de police, comprenant au moins un établissement scolaire, un correspondant « police ou gendarmerie –sécurité de l’école » est nominativement désigné et identifié comme interlocuteur du chef d’établissement ». Un protocole signé par les deux ministres en charge du dossier… dont un certain François Fillon à l’Éducation !
La création des Unités Territoriales de Quartiers : Selon Sarkozy, le 18 mars à Gagny, « la création des Unités Territoriales de Quartiers (UTeQ), composées d’une vingtaine de fonctionnaires affectés à la sécurité d’un quartier, constitue une réponse adaptée aux nouvelles formes de la délinquance violentes ». « L’objectif doit être de constituer 100 UTeQ et 23 compagnies de sécurisation dès la fin de cette année 2010, et non pas en 2012, comme prévu initialement », poursuit le chef de l’État.
La création des unités territoriales de quartier avait été annoncée par Michèle Alliot-Marie en avril 2008, créant au passage une vive polémique puisqu’elles rappelaient étrangement la police de proximité qu’un certain Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait supprimé en 2002.
Dans son discours de Gagny, censé être une réponse à l’intrusion dans le lycée quelques jours plus tôt, Sarkozy parle de 100 UTeQ et 23 compagnies de sécurisation… des chiffres présentés par la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, deux mois plus tôt, le 19 janvier dans la présentation de sa loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure.
Diagnostic de sécurité : « Je souhaite que l’on procède au repérage des 100 ou 200 établissements les plus touchés par le phénomène. Sur cette base, il conviendra de réaliser des diagnostics de sécurité centrés sur les mesures anti-intrusions : état des clôtures et des portails, organisation du filtrage des entrées et sorties, existence de vidéosurveillance ; puis de prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer les dispositifs de filtrage des entrées et sorties et d’améliorer les moyens de surveillance dans chacun de ces établissements », déclare Sarkozy, le 18 mars à Gagny.
Un tel diagnostic est déjà possible… sous le nom de « Guide pour un diagnostic de sécurité partagé d’un établissement scolaire ». Le document, rédigé à partir d’un questionnaire sur la sécurité développé par la Direction départementale de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis (DDSP 93) a été validé par le ministère de l’Intérieur, puis adressé, début 2008, aux recteurs d’académie et aux chefs d’établissements. Une note du 14 janvier 2008 signée par Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale en fait état. Dans cette note, Frédéric Péchenard écrit : « le guide a pour objet de recenser les facteurs de vulnérabilité de l’établissement et les dispositions nécessaires pour prévenir les violences et la délinquance en milieu scolaire ».
Un fichier dédié aux violences urbaines et aux phénomènes de bandes : « Je suis favorable à la création d’un fichier dédié aux violences urbaines et aux phénomènes de bandes. Pour l’instant, un tel outil n’existe pas », déclare Sarkozy le 18 mars.
Comme le souligne les députés Delphine Batho et Jacques Alain Bénisti dans leur rapport parlementaire d’information sur les fichiers de police, un tel support existe déjà, sous le nom de fichier GEVI, (gestion des violences urbaines). Créé en 1996, il comprend des données sur des individus susceptibles d’être impliqués dans des actions de violences urbaines ou de violences sur les terrains de sport pouvant porter atteinte à l’ordre public et aux institutions. Il contient actuellement 7 300 fiches.
À lire ou relire sur Bakchich.info
un zélé maire ump a trouvé comment lutter contre les dangereux lycéens qui manifestent :
"Gilbert Meyer, le maire de Colmar, vient d’informer le proviseur du Lycée Camille-Sée qu’il coupait tout net les subventions à son établissement. Motif : des élèves ont manifesté contre les réformes Darcos le 19 mars dernier ! Trois voyages d’étude du lycée sont annulés." …
http://www.lesmotsontunsens.com/colmar-eleves-manifestent-maire-supprime-subventions-lycee-3911
Il se prend toujours pour un américain (version republicaine).
Il fait tout pour que le prolo de base ai peur et apres il se pointe en disant de sa voix la plus grave et calme : "n’ayez pas peur, je suis là pour vous aider. Je vous comprend, tant que je serai président je vous défendrai"
On prend Poujade, Le Pen, Chirac, Allegre, on remue bien et ca vous donne un chemin vers la guerre civile.
les bandes violentes de la ldj et du betar sont elles repertoriées ds les 222 bandes recensées par le ministere de l’interieur… ?
rappelons que lors d’une manif pro israelienne y a qlques temps, un commissaire de police avait eté poignardé …
139 jours que Julien Coupat est retenu par les FAT, n’oublions pas.
Mais non, mais non ! Sarkozy est un nostalgique de l’époque de ce jeune résistant… vous savez, le temps ou le regroupement de personnes était interdit… c’était le bon temps… on n’avait que le droit de chanter "Maréchal…" lorsqu’on se réunissait… Ah ! Franchement c’était le bon temps des descentes de flics partout, des gardes à vues pour "terrorisme", du fichage et pas que des juifs, le couvre feu… enfin le bon temps quoi… il s’en souvient Sarkozy et il se demande… non, n’allons pas lui prêter des intentions que seules les circonstances lui imposent ! C’est le libéralisme que voulez-vous ! On continue et on va là où on va, ou on envisage enfin autre chose que ça ou la dictature du prolétariat (une dictature reste une dictature et je ne connais aucun bon dictateur…)… Envisager une autre façon de penser l’économie… mais on s’éloigne du sujet…vous croyez ?
Bien le bonjour !