L’Éducation nationale n’a remis les nouveaux programmes aux maisons d’édition, chargées d’éditer les livres scolaires, qu’en avril. La sueur au front, les éditeurs ont fini par rattraper le retard.
Il est revenu, le temps délicieux des dos courbés sous le poids des cartables, des trousses griffonnées et des livres scolaires. Des livres scolaires, vraiment ? Les classes de secondes ont failli ne pas être livrées à tant. Le ministère de l’Éducation nationale, débordé par ses réformes, n’a remis les nouveaux programmes aux maisons d’édition, chargées d’éditer les livres scolaires, qu’au mois d’avril. C’est très tard ! « Habituellement, explique un éditeur d’Hatier (groupe Hachette), nous prenons connaissance des nouveaux programmes six à huit mois avant leur mise en vente ». La sueur au front, les éditeurs ont fini par rattraper le retard. Au détriment de la qualité des textes ?
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. D’abord, les nouveaux programmes coûtent cher aux régions. Au total, l’Ile-de-France accuse un surcoût de 20 millions d’euros par rapport aux années précédentes. Surtout, à cause des retards dans l’annonce des nouveaux programmes, les conseils régionaux n’ont pas pu prévoir ces dépenses…
Au tour des enseignants maintenant ! Ils n’auront que quelques jours pour choisir les livres adéquats. Or, une fois choisis, il faut les commander à l’éditeur, qui lui même doit passer commande…
Dans beaucoup d’établissements, comme au lycée Henri Wallon, à Aubervilliers (93), l’ensemble des livres n’arriveront donc qu’au moment des vacances de la Toussaint, dans un mois et demi.
Tant pis si les premiers cours se font avec des feuilles volantes photocopiées ou sur rétro-projecteurs (pour ceux qui en ont), comme l’a conseillé Luc Châtel.
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