Au lendemain du remaniement, l’ancien ministre du Développement durable viré du gouvernement a réuni sa troupe d’une cinquantaine de parlementaires.
Changement de standing. Les dîners entre centristes organisés par Borloo depuis la rentrée se déroulaient au ministère autour d’un bon repas.
Au lendemain du remaniement, l’ancien ministre du Développement durable et sa troupe d’une cinquantaine de parlementaires ont dû se rabattre dans une salle de réunion de l’Assemblée nationale. Ils étaient assis en rang d’oignon, comme dans une salle de classe, pendant une heure trente et sans rien à se mettre sous la dent.
Tous les ténors de la famille centriste avaient répondu présents : les ministres évincés du gouvernement Marc-Philippe Daubresse, Valérie Létard du parti radical valoisien, Jean-Marie Bockel de gauche moderne, mais aussi Jean-Pierre Raffarin vice-président de l’UMP, Maurice Leroy, Pierre Méhaignerie, Yves Jégo, Jean-Louis Bourlanges…
Plus surprenant, Dominique Paillé, le porte-parole de l’UMP, s’est incrusté à la réunion. Le grand absent était bien sûr Hervé Morin, qui rassemblait à quelques encablures de là ses cadres pour échafauder son projet politique. L’ancien ministre de la Défense n’a jamais caché ses ambitions pour porter les couleurs centristes en 2012. « Les deux hommes se voient ce mardi à déjeuner. Leurs stratégies sont convergentes, tempère l’un des participants. Leur sortie conjuguée du gouvernement a le mérite d’accélérer le rassemblement des centristes. »
Pendant les une heure trente de réunion, Jean-Louis Borloo est apparu grave, déterminé et disponible pour écrire une nouvelle page de l’histoire du centre. Il a expliqué les raisons de son départ du gouvernement. En bref, s’il était resté, il se serait senti seul pour représenter la sensibilité centriste. Une déclaration sympa, pour Maurice Leroy, qui vient d’être nommé ministre de la Ville et Michel Mercier, promu garde des Sceaux. Aucune allusion n’a été faite à l’égard de François Fillon, même s’il crevait d’envie de porter un coup de griffe contre son adversaire. Borloo est vite entré dans la phase opérationnelle de mise en place d’une coordination des centres.
Beaucoup de questions ont été posées sur le rapport avec le nouveau centre et son intégration dans cette nouvelle structure. Rien n’est encore gagné. Rendez-vous a été pris dans quinze jours pour mieux définir les modalités de cette coordination. Autour d’un vrai dîner cette fois ?
Le rotarien, le vicomte, le jardinier et le Ministre
Amaury, vicomte d’Harcourt (1925), épouse Françoise Hutteau d’Origny, (1931), puis Ariel de Godrziemba-Godebska, (1942) , dont un enfant du premier mariage : Diane d’Harcourt (1954), qui devient… Mme Michel Mercier :
http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Le-rotarien-le-vicomte-et-le-jardinier-222811/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Wendel