Face aux mauvais résultats du pouvoir d’achat, Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde sont quelque peu piégés. Alors autant sortir les bonnes vieilles recettes : faire un coup de com’, au diable l’avarice !
Le repli stratégique de Nicolas Sarkozy en ce qui concerne le pouvoir d’achat se poursuit. On est dans la phase de la « défense élastique ». Après avoir déclaré sur un ton las, le 8 janvier dernier, lors d’une des multiples cérémonies de vœux, qu’il n’y pouvait pas grand-chose et que les caisses étaient vides, le président assiste, médusé, à l’avalanche de mauvais résultats.
En la matière, l’inflation ne cesse de s’amplifier – on est passé de 1,5% en 2007 à une prévision de l’Insee pour 2008 de 3,2 %, sachant que cette prévision repose sur un cours anticipé du pétrole de 130 $, ce qui a tendance à paraître aujourd’hui optimiste. Résultat, l’Insee, qui avait surpris bien des Français en annonçant que le pouvoir d’achat avait augmenté, en 2007, de 2,4%, annonce une baisse pour cette année de 0,4 %.
Pour l’instant, la seule chose qu’a trouvé à dire Nicolas Sarkozy, c’est du mal de l’Insee. Dans son entourage, on a remarqué que ses haines économiques sont cycliques. La BCE a quitté son champ de vision actuel pour faire place à l’Insee. Il accumule sarcasmes et menaces sur l’institution dont les dirigeants ne savent que faire pour rentrer en grâce. La situation est d’autant plus délicate pour eux, qu’aller trop loin dans le sens des exigences de Sarkozy ruinerait leur crédibilité vis-à-vis des autres organismes internationaux d’étude économique.
Pour essayer de limiter les dégâts, le gouvernement réfléchit à ce qu’il pourrait faire. Or, le creusement du déficit commercial, qui a atteint des niveaux record en 2007, conduit nos partenaires européens à se montrer de plus en plus pressants sur la rigueur financière que nous devrions mettre en place. Lors de la dernière réunion de l’Eurogroup, le ministre allemand des finances a tenu des propos très sévères sur la gestion de l’économie française, propos qualifiés de « grossiers » par l’entourage de Christine Lagarde. Et les services de Bercy continuent à répéter qu’un petit point de Csg (contribution sociale généralisée) ne ferait pas de mal à une sécurité sociale dont le déficit est plus important que prévu. Cependant, Xavier Bertrand n’a même pas besoin de batailler sur ce sujet, tant personne n’ose plus envisager de réclamer un quelconque effort de rigueur aux Français.
Le dernier élément qui pourrait servir à détourner l’attention, serait de pouvoir mettre en avant la poursuite de la baisse du chômage. Mais là encore, tout semble indiquer que l’on a atteint un palier et que le chômage ne baisse plus.
Dans ces conditions, la ligne de défense de la majorité est d’exiger que le relèvement du taux de rémunération du livret A soit pleinement assumé. Bercy avait traîné des pieds lors du dernier relèvement. Cette fois-ci, il n’est pas question de la moindre astuce pour retarder l’opération. Il s’agit de démontrer que, dans un domaine au moins, celui de l’épargne populaire, personne ne sera lésé, bien au contraire. Et de déclarer ensuite que certes, le pouvoir d’achat s’érode, mais c’est du fait de la hausse du prix du pétrole qui est porteuse d’avenir pour la planète, hausse décidément très « grenelle de l’environnement »… À l’Élysée, on ne se fait pas trop d’illusion sur l’impact de ce discours, pas plus d’ailleurs que sur la campagne de pub montée par Thierry Saussez pour expliquer aux Français pourquoi, à y regarder de près, leur pouvoir d’achat évolue favorablement. D’autant que les journaux commencent à clamer que cette campagne va coûter 4,5 millions d’euros, avec comme conséquence d’améliorer surtout le pouvoir d’achat… de quelques publicitaires amis !
Lire ou relire dans Bakchich :
dormez bien France d’en bas ou bien ne manquez pas ce soir le 20 heure. y aurait il pas quelque fait divers croustillants à raconter au 20 heure quelque pauvre bougre à montrer du doigt, pour vu qu’ils dorment les français d’en bas et qu’ils oublient leur pouvoir d’achat ! dormez bien ! la France vielle sur vous !
évolution des prix des produits laitiers et céréaliers en juin 2008 par rapport juin 2007 (Extrait, source LSA Nie Marques nationales Marques de distributeurs- Premiers prix
Pâtes alimentaires +20,80% +21,50 % + 31,22 % …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Lait +15,72 % +13,32 % + 8,09 % ………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. Œufs +11,11% +18,29 % +20,51 % …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Yaourts, desserts Lactés, Fromages blancs +7,70 % +5,71 % +7,96% …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Miel, confiture, Compote +7 % +7,19 % +16,94 % …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… faites de beau rêve !
L’Insee a d’ailleurs revu à la baisse de 0,1 point la croissance du PIB français au premier trimestre. Sur l’année, l’Institut prévoit une croissance de 1,6%, alors que le gouvernement s’en tient à sa prévision de 1,7-2,0%…
http://www.impots-utiles.com/insee-la-croissance-revue-a-la-baisse-au-premier-trimestre-2008.php
des promesses de campagne comme toujours … et puis 12 mois plus tard c’est tout le contraire . De la pub a un prix fou pour prendre pitié de ce pouvoir d’achat qui n’est pas là .
mensonges .. toujours la même méthode de gouvernement .
"je ne ferai pas comme Chirac qui a nommé ses petits copains aux postes clés de l’état" dixit NS … et que fait-il ? Encore pire , la dictature n’est plus trés loin dans notre beau pays qui s’endort