Le Syndicat des eaux d’Ile-de-France délègue un marché annuel de près de 350 millions d’euros, confié depuis 1923 à la Compagnie générale des eaux, devenue Veolia.
Vendredi 11 décembre s’est jouée une nouvelle étape de la guerre de l’eau. Le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif), présidé par le bateleur UMP André Santini, a ouvert les enveloppes des chevaliers aquatiques qui guignent sa délégation de service public. Un marché annuel de près de 350 millions d’euros, délégué depuis 1923 à la Compagnie générale des eaux, devenue Veolia et qui représente 7% de son chiffre d’affaires en France.
Un magot à préserver pour le toujours patron – non exécutif – de la boîte et tout frais boss d’EDF, Henri Proglio. Jaloux de la réussite du concurrent, Gérard Mestrallet, grand ordonnateur de GDF-Suez, n’a qu’une idée : lui piquer le butin, histoire d’attaquer de front le frère ennemi. De biais en fait, puisque c’est sa filiale, Suez Environnement et son fidèle président Jean-Louis Chaussade, qui s’y est collée. « On n’a aucune chance, peste un ponte de Suez. On a dépensé un fric monstre, rien que pour emmerder Proglio. C’est ridicule. »
L’avocat Pierre Gassembach a été chargé de bien placer la candidature de Suez Environnement auprès du Sedif. Aussi peu connu dans les prétoires que du grand public, l’homme est un habile politique. Vice-président du parti radical valoisien de Jean-Louis Borloo, il s’occupe aussi des relations avec les partis politiques dans l’équipe de campagne de Valérie Pécresse, tête de liste Ile-de-France aux régionales. Liste sur laquelle figure André Santini. Ça coule de source…
Et allez, m’sieux dames, la grande braderie de la dilapidation des fonds publics continue !
Après cela, qui n’a pas encore pris conscience de la volonté de démantèlement des institutions publiques au profit du privé ?
Sans parler, bien sur, du grouillot de copinage pour les attributions, sans compter le nombre de conflits d’intérêts directs ou indirects de nos élus.
On nous bassine avec la convocation d’un ancien président de la république pour une affaire de quelques centaines de milliers d’euros ?
Qui pour nous communiquer le montant des dons aux campagnes électorales, histoire de faire une petite synthèse entre les ’attribués’ et les sommes reçues ? (et c’est bien parce que c’est la seule information encore disponible publiquement,hein ? pour le moment…)
HA,HA,HA,et vous pensez vraiment que depuis 1923, Suez, le seul concurrent à pouvoir les deloger (Bouygues le pourrait aussi s’ils s’en donnait les moyens et surtout la volonte),echoue systematiquement car malheureusement son offre est moins attractive ?!?! Chacun chez soi et les vaches seront bien gardees !
Un ancien cadre Veolia