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Le kamikaze de la guerre de l’eau

Pistolet / lundi 2 août 2010 par Xavier Monnier
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C’est finalement Veolia qui a raflé le contrat du Sedif sur la distribution de l’eau en île-de-France. Décryptage d’une guerre menée goutte que goutte.

Près de 300 millions d’euros par an en jeu, des géants de l’eau qui s’affrontent, des hommes politiques décideurs… L’appel d’offres pour la gestion du Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif) est une saga. Dont l’issue n’est d’ailleurs pas écrite, puisque se joue un dernier acte où Veolia emporterait une victoire à la Pyrrhus et Suez essuierait une défaite sévère. Tout cela pour le plus grand bonheur du consommateur.

Sorte de Graal du business de l’eau, le Sedif est un bijou de famille de Veolia, hérité de l’ex-Compagnie générale des eaux, qui le dorlotait depuis 1923. Sans trop regarder aux tarifs. «  C’est à partir de ce contrat, surcoté, qu’ils ont pu bâtir leurs offres à l’export », persifle un concurrent. En proposant une offre « compétitive », sur laquelle Veolia a dû s’aligner, Suez n’avait qu’un seul objectif : faire baisser le profit de son ennemi ! « De 10 à 20 % de moins », glissent les crânes d’oeuf qui ont eu à se mouiller dans le dossier.

Bravo Suez ? Pas vraiment. En se lançant dans la bataille, « sans aucune chance de la remporter », le groupe a englouti quelques millions d’euros dans le seul but d’affaiblir son concurrent. Ensuite, la baisse des prix du Sedif, si elle ravira le consommateur, va créer un effet d’aubaine. Des villes franciliennes, qui avaient jusque-là refusé d’adhérer au si coûteux syndicat, risquent de revoir leur position. Ainsi, Suez pourrait-elle perdre des municipalités dont elle gérait les eaux. En somme, un combat mené goutte que goutte.

Lire ou relire dans Bakchich :

Le Syndicat des eaux d’Ile-de-France délègue un marché annuel de près de 350 millions d’euros, confié depuis 1923 à la Compagnie générale des eaux, devenue Veolia.
Veolia pourrait bientôt se retrouver sur les berges franciliennes. Nouveaux élus, enquêtes accablantes de l’UFC-Que Choisir, contrat bientôt arrivé à terme…Ça bouge sévère aux Syndicats des eaux (…)
Contre la cherté de l’eau, cinq maires de gauche d’Ile-de-France écrivent à leurs pairs du Sedif (syndicat des eaux de la région) pour les inciter à revenir à une « gestion publique » de l’eau, déléguée jusqu’en 2010 au groupe privé Veolia. Guérilla en (…)
André Santini n’est pas seulement ministre de la Fonction publique : il dirige aussi le Syndicat des eaux d’Ile de France, soupçonné de surfacturer le prix de l’eau aux Franciliens. « Bakchich » a voulu le questionner là-dessus. Il s’est mis en (…)

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2 MESSAGES

Forum

  • Le kamikaze de la guerre de l’eau
    le lundi 2 août 2010 à 11:40
    Encore un journaleux qui nous fait du "décryptage", psittacisme et pauvreté du vocabulaire sont les deux plaies de ce métier.
  • Le kamikaze de la guerre de l’eau
    le lundi 2 août 2010 à 07:25, Phil2922 a dit :
    Jean-Louis Borloo aurait déclaré : "Avec Véolia, l’apéro est meilleur… :"
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