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Ça gaze pour le patron de GDF-Suez

Boursicotage / lundi 7 décembre 2009 par Émile Borne
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En une journée, Gérard Mestrallet a vendu pour 3 millions d’euros d’actions. Et a remis la moitié de la somme en jeu, sans grand risque.

Alors que les clients du groupe GDF-Suez viennent de recevoir leur dernière facture de gaz, tout va très bien pour son PDG Gérard Mestrallet.

Estampillé « patron de gauche » par certains pour avoir fait un passage au cabinet de Jacques Delors entre 1982 et 1984, l’heureux homme vient de faire quelques provisions pour l’hiver. Le 1er octobre, Mestrallet a vécu une journée formidable. Il a empoché « 3 025 530 euros » en revendant un paquet d’actions de son groupe au cours de 30,25 euros. C’est ce qu’il a déclaré à l’AMF, l’Autorité des marchés financiers. Par ici les petites pépettes…

A l’instar du joueur de casino qui se dit « tant que je gagne, je rejoue », Mestrallet a remis le jour même la moitié de la somme en jeu, soit 1,68 million d’euros. À vrai dire, les risques sont moins élevés qu’autour d’un tapis vert, sinon quasi nuls. Car les nouvelles actions GDF Suez qu’il a achetées, Mestrallet les a payées à moitié prix sur leur cours en bourse soit à 16,84 euros.

Autrement dit, il réalise déjà une plus-value potentielle de plus de 1,5 millions d’euros. Ah la magie des stock-options…

Gérard Mestrallet - JPG - 29 ko
Gérard Mestrallet
Dessin de Ray Clid

Interrogé sur le bien-fondé de ces millions qui s’abattent sur un seul homme, le service de presse de GDF Suez n’a pas souhaité répondre à Bakchich.

Pour désamorcer d’éventuelles critiques, Mestrallet a précisé à l’AMF que ces opérations résultent d’un programme « défini à l’avance », comprenez que les velléités de moraliser le capitalisme ne sauraient le remettre en cause d’un coup.

Il faut se mettre à la place de Gérard pris dans un cycle infernal. Il a besoin de dégager des plus-values pour payer les impôts de l’année précédente. Tel est en tout cas, le raisonnement de ceux qui défendent le régime des stocks-options.

Et l’an passé, le patron de GDF-Suez a été servi. Le dernier numéro de Capital l’a classé dans le top 4 des dirigeants les mieux payés : 8,6 millions d’euros en 2008 dont 5,5 millions tirés des stocks-options. Heureuse privatisation passée de GDF !

A lire sur Bakchich.info :

L’Autorité des marchés financiers existe, les dirigeants d’EADS soupçonnés de délit d’initiés l’ont rencontrée. Mais au fait, Bruno, à quoi ça sert, l’AMF ?
Voir en ligne : In Bakchich Hebdo n°7 du 4 novembre 2009

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