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Drones, satellites ou… faux documents, la panoplie de l’espion de la DGSE

Voyage en barbouzerie (III) / jeudi 17 juillet 2008 par Pierre Siramy
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Pour ceux que les James Bond ont toujours intrigué, voire fasciné, « Bakchich » raconte la saga des services secrets français, la DGSE. Coups tordus, discrets succès, infiltrations et manipulations, plongez chaque jeudi avec « Bakchich » dans les eaux troubles de « La Piscine », comme on appelle le siège des services, situé à deux pas du bassin Georges-Vallerey, à Paris. Cette semaine, « Bakchich » poursuit l’enquête autour de la libération d’Ingrid Betancourt. Où l’on reparle des ordinateurs du numéro 2 des FARC.

Les aspects techniques mis en œuvre pour l’opération de libération d’Ingrid Betancourt ont été peu évoqués. Bakchich a interrogé un ingénieur de la direction technique de la DGSE, les services secrets français, qui a souhaité garder l’anonymat.

« Le 1er mars 2008, l’armée colombienne lance en Équateur une offensive visant le camp de Raoul Reyes, qui meurt dans l’assaut. L’attaque est pourtant suffisamment mesurée pour permettre la récupération de trois ordinateurs appartenant au numéro 2 des FARC. En fait, on peut dire que le début de la libération d’Ingrid commence véritablement à cet instant. Les services américains, notamment la NSA, bien connue dans le réseau Echelon, chargé des écoutes internationales et monté avec la coopération de nombreux États occidentaux, devaient très certainement suivre les déplacements de Reyes, simplement par le nombre important des vacations radio qu’il devait entretenir avec son chef, Manuel Marulanda, décédé le 26 mars 2008, et avec les différents groupes afin de coordonner leurs actions et, plus particulièrement, les déplacements des otages.

Casser un code n’est pas si simple

Il faut préciser que si l’interception des flux de communications est une chose, c’en est une autre de dire que les messages échangés étaient lisibles. Sans dévoiler de secrets, ils étaient chiffrés… Casser un code n’est pas aussi simple, même avec des calculateurs super puissants. Il ne faut pas oublier que les FARC connaissent parfaitement le terrain et les méthodes de la clandestinité, y compris techniques, notamment grâce à la formation reçue dans l’ex-URSS et les États satellites de l’ancien monde soviétique.

La DGSE, un métier… - JPG - 66.4 ko
La DGSE, un métier…
© Morvandiau

Dans le cas qui nous intéresse, on peut même parler d’un double chiffrement, c’est-à-dire d’un message chiffré introduit de manière aléatoire dans une image, une photographie ou un texte scanné. On appelle ça la stéganographie. Ce n’est pas de la science fiction, tous les services secrets camouflent leurs liaisons opérationnelles par ce moyen. Un bon logiciel suffit, placé dans un vulgaire ordinateur portable Toshiba, comme celui de Reyes. Bien sûr, le progiciel en question ne se trouve pas dans le commerce… En fait, on pourrait dire que ce sont les messages « des Français parlent aux Français » utilisés pendant la Seconde Guerre en version XXIème siècle.

Tout ça pour dire qu’il était très important pour l’armée colombienne de récupérer au moins un ordinateur et pas seulement pour y trouver un quelconque mail sur une rançon, comme on l’a entendu récemment. Il fallait récupérer le fameux logiciel et les procédures informatiques employées. Une fois cette opération réalisée, qui peut nécessiter des jours, voire des semaines de travail, il est relativement facile de piloter à distance des groupes, notamment celui qui détenait Ingrid Betancourt.

Drones et satellites peu efficaces au-dessus de la forêt amazonienne

Les Colombiens ont-ils utilisé, comme cela a été écrit ici ou là, des drones, ces petits avions miniatures sans pilote et chargés de surveiller les mouvements au sol, et les images des satellites, avec l’aide des Israéliens et des Américains ? Difficile à dire. L’usage des drones semble, dans le cas présent, très délicat. Les clairières dans cette région sont moins nombreuses qu’on veut bien le dire et la couverture végétale est telle qu’il est difficile de voir à travers, y compris de détecter des émissions infrarouges. Par ailleurs, et un peu pour les mêmes raisons, la définition des images satellitaires, bien qu’ayant fait des progrès techniques considérables, n’est pas suffisante pour permettre de suivre à la trace des groupes de personnes. Il semble, par ailleurs, impensable que celui qui détenait Ingrid Betancourt ait pu être identifié par ce moyen. Ces outils sont très utiles dans le désert, dans les montagnes, voire en ville… Dans la forêt amazonienne certainement pas.

Y a-t-il eu rançon, question qu’on peut légitimement se poser, notamment suite à un commentaire d’un lecteur de Bakchich qui pensait que la rançon était évidente et qu’elle avait été réglée en faux billets fabriqués par la DGSE ? Les services français disposent des compétences pour fabriquer des faux, ça ne surprendra personne, mais ce type de fabrication a largement marqué le pas depuis de nombreuses années, depuis l’histoire des passeports suisses de l’affaire Greenpeace (1985). Quant à la fabrication de vrais faux billets made in DGSE, c’est à exclure immédiatement, le prix de revient est plus élevé que le prix réel. Non, pour les rançons… il y a les fonds spéciaux pour ça… ».

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Pour ceux que les James Bond ont toujours intrigués voire fascinés, « Bakchich » racontera cet été la saga des services secrets français, la DGSE. Coups tordus, discrets succès, infiltrations et manipulations, plongez chaque jeudi avec « Bakchich » dans (…)

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10 MESSAGES

Forum

  • INGRID : DETACHÉZ VOUS DE URIBE !!!!
    le lundi 15 décembre 2008 à 14:36, "ManuelitaSaens" a dit :

    Ahora BAKCHICH debería publicar todos los detalles relativos al ex-guerrillero de las FARC alias "ISAZA", que Ingrid Betancourt ha conducido hasta Paris la semana pasada. Este hombre ha recibido US 500.000 dolares del gobierno colombiano y una paga mensual de 800 euros por el resto de su vida. Ha recibido en cuestion de dias (cosa imposible para un colombiano normal que tiene que pasar por un vergonzoso escrutinio de su vida) una visa de trabajo y residencia en Francia por gestion directa de M. Sarkozy. En Colombia hasta la prensa oficialista está escandalizada por este tratamiento de "héroe" que ha recibido el guerrillero quien ayudó a escapar a un politico secuestrado hace tiempo por las Farc. El escandalo radica en que un trabajador colombiano tendria que trabajar 6 meses para recibir 800 euros y trabajar 263 años para recibir medio millón de dolares.

    El régimen de recompensas introducido por Uribe ha conducido a las peores violaciones de derechos humanos y a crimenes de lesa humanidad porque el ejercito colombiano reconoció recientemente la muerte de mas de 100 jóvenes del municipio de Soacha,Cercano a Bogotá que fueron contratados para trabajar de cosecheros en el N.E de Colombia cuando en verdad tan pronto llegaron al supuesto empleador, fueron asesinados, vestidos sus cadaveres con uniformes de la guerrilla y declarados como guerrilleros muertos en combate, lo cual acredita a la linea de mando del ejercito a recibir € 1.300 euros por muerto, mas una vacacion de un fin de semana. Tres generales incluido el Comandante General del Ejercito colombiano y oficiales de rango menor fueron destituidos por este caso, hace un mes. Ahora mismo la Fiscalia de la nacion investiga la desaparicion de miles de personas que se cree han sido "falsos positivos" que en la jerga trágica de la violencia colombiana de hoy, significa el asesinato de civiles por parte de agentes del estado para cobrar recompensas que son presentadas a sus superiores como "positivos". Bastante haria el estado colombiano con no meter a la carcel o dar trabajo o vivienda a un guerrillero que ayuda a escapar a un prisonero lo cual nos alegra a todos, porque es una aberracion ética que la guerrilla tenga prisioneros, algunos por mas de 10 años, por el hecho de ser agentes del estado o simplemente politicos afines al regimen de Uribe, o en muchos casos pequeños empresarios agricolas.Ingrid Betancurt está dando con su respaldo publico a las operaciones de propaganda de Uribe, una pantalla y una bendicion internacional a un régimen politico corrompido hasta la médula, acusado de toda suerte de asociaciones mafiosas, con mas de 30 senadores del partido politico del presidente en la cárcel condenados por asociacion con fuerzas paramilitares de ultraderecha, y con otros tantos senadores actualmente investigados por la misma causa. Basta decir que el principal asesor de la Presidencia de Uribe es José Obdulio Gaviria un primo del capo dei capi Pablo Escobar Gaviria, y que todo el entorno social y familiar de Uribe está siendo investigado tambien , como lo están algunos ministros y funcionarios del nivel ejecutivo que han sido destituidos por la Fiscalia General de la nacion, por ejemplo el ex jefe del DAS, el servio de inteligencia adscrito a la Presidencia, preso por asociacion con fuerzas paramilitares y escuadrones de la muerte. Ingrid Betancourt deberia tomar distancia entre su sufrimiento como rehen y el Gobierno de Uribe cuestionado por organismos de Naciones Unidas y de la OEA (Organizacion de Estados Americanos) por violacion sistematica a los Derechos Humanos.

  • Drones, satellites ou… faux documents, la panoplie de l’espion de la DGSE
    le vendredi 25 juillet 2008 à 08:36, vouroupatra a dit :
    "…Par ailleurs, et un peu pour les mêmes raisons, la définition des images satellitaires, bien qu’ayant fait des progrès techniques considérables, n’est pas suffisante pour permettre de suivre à la trace des groupes de personnes…"  ??? La détection de cibles mobiles s’effectue à partie de visée TV ou infra-rouge, pas par satellite ! Autrement dit à partir d’un drone ou autre véhicule aérien, et l’image peut être retransmise en temps réel de l’autre côté de la terre. Pour info, un drône est capable de lire une plaque minéralogique à plus de 20 km, ans être vu. Alors côté précision, si vous voyez ce que je veux dire…
  • Drones, satellites ou… faux documents, la panoplie de l’espion de la DGSE
    le jeudi 17 juillet 2008 à 15:59

    "le prix de revient est plus élevé que le prix réel"

    C’est pourtant à la portée des mafias de l’est.

    • Drones, satellites ou… faux documents, la panoplie de l’espion de la DGSE
      le jeudi 17 juillet 2008 à 18:28
      Il est indispensable de ne pas confondre faux et vrais-faux. Ces derniers sont strictement identiques à de vrais billets, d’où leur coût si on ne les fabrique pas en grande quantité.
  • Drones, satellites ou… faux documents, la panoplie de l’espion de la DGSE
    le jeudi 17 juillet 2008 à 15:34, infiltré a dit :

    rigolons un peu :

    est-ce que cette personne de la dgse peut nous expliquer comment des avions commerciaux peuvent "disparaitre" des satellites et radars des militaires US pendant 2 h ?

    j’attends avec impatience la réponse.

    • Drones, satellites ou… faux documents, la panoplie de l’espion de la DGSE
      le jeudi 17 juillet 2008 à 16:03, Philippe R. a dit :
      En pressant le bouton OFF cher Thierry Meyssan !
      • Drones, satellites ou… faux documents, la panoplie de l’espion de la DGSE
        le vendredi 18 juillet 2008 à 01:18, infiltré a dit :

        Risible.

        Philippe R. fait disparaitre physiquement un objet d’un écran radar dit "primaire" et ou satellite en appuyant sur un bouton "off"

        je traduis :

        le maffieux Philippe R. fait disparaitre sa voiture des radars sur autoroute et des satellite de surveillance qui le suivent en visuel(qui arrivent à avoir des ’visuels’) en appuyant sur le bouton "off" de son GPS.

        Mon général d’oncle a donc raison, le peuple est parfaitement ignorant, ou alors Philippe R. a la voiture de Fantomas

        Pour en revenir au sujet. j’ai une autre question pour Backchich :

        est-ce que des appareils type AWACS ont un rôle important dans les operations de renseignement dans cette région et si oui, lequel/lesquels ?

        Bonne fin de semaine à vous !!!

    • Drones, satellites ou… faux documents, la panoplie de l’espion de la DGSE
      le jeudi 17 juillet 2008 à 21:43, Malko a dit :

      Pour autant que je sache, les avions commerciaux ne sont pas suivis par les satellites. Ils reçoivent les signaux GPS pour naviguer tout comme vous avec un Tomtom. C’est un mode purement passif.

      Par contre les avions sont suivis par les centres de contrôle du trafic aérien à terre qui disposent de radars puissants avec une portée de 4 à 500 km pour des avions volant haut (8 à 10km). Celui de Brest doit porter au moins jusqu’à 8 degrés ouest sur l’atlantique.

      Ces radars émettent en plus un signal interrogateur qui déclenche le transpondeur de l’avion qui renvoie en retour des informations qui apparaitront sur l’écran radar (Numéro de vol, altitude, etc…)

      Pour échapper aux contrôleurs, il n’y a que deux possibilités :

      1 - Mettre le transpondeur sur OFF. Les paramètres n’apparaîtront plus sur le radar, mais le point lumineux correspondant à l’avion sera toujours là. A coup sûr, vous aurez droit à une interrogation en phonie du contrôleur.

      2 - Voler très bas pour passer au dessous du faisceau du radar. Mais là encore, vous déclencherez un appel radio, et une interception par un chasseur si vous ne répondez pas.

      Tous les cas de figure ont, je crois, été envisagés depuis longtemps.

      Donc, je ne sais pas comment faire disparaître un avion de ligne des écrans pendant 2 heures sans être inquiété.

      Si quelqu’un sait, je lirai son point de vue avec grand intérêt

      • Drones, satellites ou… faux documents, la panoplie de l’espion de la DGSE
        le vendredi 18 juillet 2008 à 17:34, aye a dit :
        Tiens vous pourrez certainement m’expliquer comment Ingrid, otage ayant passé 6 ans dans la jungle, réapparait face au monde apparemment en pleine santé ? Le coup de l’otage infirmier lui remontant le moral est tellement beau, le paquet est tellement bien ficelé qu’on croirait a un évennement marketing parfaitement ficelé. Ou alors l’opération a eu lieu bien avant, laissant le temps à Uribé de choisir le BON moment et à Ingrid de se faire une santé…
        • Drones, satellites ou… faux documents, la panoplie de l’espion de la DGSE
          le samedi 26 juillet 2008 à 14:41, Un vieux a dit :

          "Ou alors l’opération a eu lieu bien avant, laissant le temps à Uribé de choisir le BON moment et à Ingrid de se faire une santé…"

          C’est loin d’être bête, cette hypothèse !

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