Alors que paraît "Même le silence a une fin", le livre d’Ingrid Betancourt sur ses six ans de captivité chez les FARC, trois insolents malpolis en ont fait une héroïne de bande dessinée.
Sainte Ingrid a du plomb dans l’aile. Les témoignages épicés de ses ex-codétenus, son attitude avec ses comités de soutien, ses demandes d’indemnités auprès du gouvernement colombien… Il n’en fallait pas plus pour chatouiller la plume des malpolis de Fluide Glacial.
En hommage à cette indécence toute sénatoriale et plutôt que d’alimenter les passions tristes, Scotto, Stoffel et Di Martino croquent une naïade égoïste mue par la cupidité et l’ambition. Qualités partagées par les autres protagonistes de l’affaire : Dominique de Grillepin et Nicolas Sarko (le seul dans la BD à avoir droit à son vrai nom). Deux gouvernants pour qui l’intérêt général se révèle très particulier. On se surprend à rire grassement aux jeux de mots faciles ou aux saynètes grivoises, puis l’on se rassure en se disant qu’Ingrid de la jungle supporte bien la médiocrité. Elle l’encourage même. Car, disons-le tout de go, elle nous aura bien gonflés. Mobilisant les médias, les services secrets, l’Élysée et Matignon, pour réparer, faut-il le rappeler, une situation qui n’était à l’origine que le résultat de sa propre imprudence. En comparaison, le traitement réservé aux journalistes français pris en otage en Afghanistan depuis huit mois file la nausée. Cette BD est un boomerang, juste retour des choses et saine catharsis.
Deux ans près sa libération, Ingrid Betancourt s’en prend à l’état Colombien et réclame près de 10 millions de dollars US de dédommagement suite à sa détention. Face à une telle nouvelle l’opinion publique et le gouvernement s’offusquent. Ingrid retourne alors sa veste et prétexte qu’il s’agit de fonds pour une Fondation…mais cette fondation n’est qu’un leurre. Un événement de plus qui a fait scandale en Colombie…
Après ce scandale, nous nous sommes procuré tous les documents introduits par Ingrid Betancourt et sa famille à l’état colombien. En France elle avait prétendu que la demande avait été faite pour sa fondation. Dans les documents officiels il n’y a aucune trace de cette fondation. Ces documents viennent du Ministère de la Défense et vous pouvez les trouver intégralement dans notre site internet www.hermes-editorial.com.