Rechercher dans Bakchich :
Bakchich.info
UNE BRÈVE HISTOIRE DE BAKCHICH

Tags

Dans la même rubrique
Avec les mêmes mots-clés
RÉCLAME
Du(des) même(s) auteur(s)
MODES DE VIE

Université d’Auvergne, les coulisses d’une fac modèle

Potée / lundi 25 mai 2009 par Lucie Delaporte
Twitter Twitter
Facebook Facebook
Marquer et partager
Version imprimable de cet article Imprimer
Commenter cet article Commenter
recommander Recommander à un ennemi

Gestion hasardeuse, partenariats suspects en Europe de l’Est, la fac d’Auvergne présentée par Pécresse comme un modèle a quelques cadavres dans ses placards.

Elève modèle, la fac d’Auvergne collectionne les bons points. Première à passer sous le régime de l’autonomie, première à créer sa fondation pour lever les fonds d’entreprises privées, elle est aussi en pointe sur le développement à l’international.

Quand la Sorbonne ressort les barricades contre la loi Pécresse, le président de Clermont1, Philippe Dulbecco, se répand à longueur d’interviews sur les bienfaits de la LRU : « Projet consensuel que la grande majorité des acteurs de l’enseignement supérieur appellent de leurs voeux depuis de nombreuses années » prophétisait-il hâtivement en début d’année dans les colonnes du Monde. Enfin, preuve que cette fac a décidément tout bon, le président a été promu au rang de chevalier de l’ordre national du mérite par son grand copain auvergnat, Brice Hortefeux, alors ministre de l’Immigration.

Une fac modèle…de dysfonctionnements

Reste qu’un certain nombre d’éléments dont Bakchich a pu prendre connaissance écornent un peu l’image du « modèle » érigé par le ministère. Publié à l’été 2008, mais étrangement boudé par la presse locale un rapport de la chambre régionale des comptes (téléchargeable à la fin de l’article) contient pourtant quelques perles sur la gestion pour le moins hasardeuse de la fac auvergnate. « la chambre a constaté l’existence symbolique de budgets de gestion », note d’emblée le rapport avant de pointer une série de « dysfonctionnements » propres à sérieusement ternir l’image de la fac.

On y apprend ainsi que certains profs ou administratifs, et certains seulement, touchent des salaires plus que confortables comparés à la rigueur salariale en vigueur à l’université grâce à un système opaque d’heures complémentaires. Ainsi, relève le rapport, le directeur de l’IUP déclare chaque année quelques 300 heures sup’ soit l’équivalent de deux postes et demi d’enseignants et ce, alors qu’il collectionne déjà les fonctions administratives . « Un tel cumul d’activités ne manque de susciter des interrogations sur les conditions dans lesquelles une seule personne peut, réellement et effectivement, assumer une charge de travail aussi importante ». La chambre s’étonne d’autant plus qu’« En tant que directeur de l’IUP il est le seul à attester du service fait ». Voilà qui simplifie les choses.

 - JPG - 8.9 ko
© Nardo

Alors que la loi n’en autorisait que trois, le président de l’université s’est - folie des grandeurs ? - entouré de pas moins de douze vice-présidents, un titre assorti, à défaut d’une mission claire, d’une prime annuelle de 6100 euros. Plutôt rare dans la fonction publique. Contacté par Bakchich, le président de l’université a jugé ces sujets « complexes et inutilement polémiques ».

Liasses de billets

Sauf que le plus savoureux n’est pas là et a, en grande partie échappé à la chambre régionale des comptes. La présidente, Françoise Leprêtre, reconnaissait d’ailleurs « n’avoir pas enquêté dans cette direction ». A l’instar de plusieurs autres facs moyennes, l’université d’Auvergne pour pallier l’effondrement de ses effectifs a multiplié depuis quelques années les partenariats avec des facs à l’international. (Lire notre enquête sur le trafic de faux diplômes) Résultat : 3000 étudiants sur les 15000 que compte la fac sont étrangers. L’université d’Auvergne s’est fait une spécialité des diplômes délocalisés en Europe de l’Est où elle a ouvert des antennes en Roumanie, Biélorussie et Ukraine. Selon plusieurs témoignages, les conditions dans lesquelles les diplômes sont délivrés dans ces antennes sont pour le moins troublantes. Un enseignant raconte avoir vu des étudiants roumains venir s’inscrire avec des liasses de billets. Pour le président de la fac, aucun problème :il s’agit là « simplement d’un problème de non-convertibilité de la monnaie ».

Quelle que soit la monnaie utilisée, un certain nombre d’enseignants soupçonnent qu’une grande partie des sommes apportées par ces étudiants échappent totalement à la comptabilité de la fac.« Il existe tout un système d’associations sur place pour recueillir de l’argent », explique un prof d’économie. Là encore le président de l’université qui a pris ses fonctions en 2007 assure avoir commencé à faire un peu de ménage. Reste que le responsable de ces programmes délocalisés, pas vraiment en disgrâce, s’est récemment fait offrir un magnifique 4X4 en guise de véhicule de fonction par l’université. Dommage que le Bling-Bling soit - un peu - passé de mode en Sarkozie, on aurait pu croire à un nouvel excès de zèle de cette fac décidément modèle.

Pour télécharger le rapport de la chambre régionale des comptes cliquez ci-dessous :

Le rapport de la chambre régionale des comptes - PDF - 438.4 ko
Le rapport de la chambre régionale des comptes

Lire ou relire dans Bakchich :

Des milliers d’étudiants angoissent pour l’obtention de leurs diplômes et examens. Qu’ils se rassurent, il existe des moyens de les avoir à coup sûr. Enquête sur les faux-vrais diplômes à l’université, et à (…)

Le 22 janvier, devant un parterre d’hommes politiques, de présidents d’universités et de chefs d’entreprise, M. Nicolas Sarkozy s’est longuement exprimé sur le thème de la recherche en France. La vidéo de son discours est disponible en ligne.

Entre (…)

Pendant que les enseignants-chercheurs protestent ce lundi pour la défense de leur statut, les IUT, un des derniers outils de promotion sociale, risquent de disparaître dans l’indifférence générale.
Avant son discours, jeudi, sur la réforme du statut des enseignants-chercheurs, retour sur une rentrée dense pour une ministre née chiraquienne, épanouie en Sarkozie.
Lettre ouverte d’enseignants chercheurs de l’Université Paris Ouest Nanterre la Défense à leur ministre, Madame Pécresse.

AFFICHER LES
13 MESSAGES
0 | 5

Forum

  • Université d’Auvergne, les coulisses d’une fac modèle
    le jeudi 10 décembre 2009 à 15:23, Thierry a dit :
    Personnellement, je n’ai jamais vu de 4x4 à l’université… Très bonne réponse de "Enseignant en colère", rien à ajouter !
  • Université d’Auvergne, les coulisses d’une fac modèle
    le vendredi 29 mai 2009 à 10:26

    Edifiant, mais malheureusement assez faux…

    Philippe Dulbecco (Président de l’Université) n’est, de notoriété publique, absolument pas proche de Brice Hortefeux.

    La quasi-totalité des critiques énumérées ici porte sur le fonctionnement de l’IUP et de son directeur (Maurice Chenevoix), qui est, lui, ouvertement PS !

    • Université d’Auvergne, les coulisses d’une fac modèle
      le dimanche 14 juin 2009 à 00:14
      La dénonciation des cumuls réalisés par Maurice Chenevois remplit deux pages - certes gratinées - du rapport. Une trentaine d’autres pages concerne bel et bien les "erreurs de gestion" de l’Université d’Auvergne. Seul L’Effronté a publié des extraits de ce sulfureux rapport.
      • Université d’Auvergne, les coulisses d’une fac modèle
        le jeudi 9 juillet 2009 à 12:27, Enseignant en colère a dit :

        Ne trouvez vous pas curieux, qu’un rapport remis en août 2008 et portant sur la gestion de l’Université d’Auvergne sur la période 2000-2006, ressorte opportunément au premier trimeste 2009… Déjà commenté par la presse nationale dès février 2009, quel intérêt y a-t-il à le commenter à nouveau fin mai ?

        Est-il honnête de se servir d’un rapport périmé pour attaquer de front la nouvelle politique d’un établissement dont le Président actuel n’était pas aux affaires pour la période incriminée ?

        Je me demande bien si le rapport de la CRC concernant l’autre Université Clermontoise, en pleine déliquescence, sera tout aussi abondamment commenté.

        Loin de moi l’idée d’imaginer qu’un organe de presse tel que Bakchich, connu pour son indépendance, serve d’instrument à une manoeuvre de déstabilisation politicienne, mais quand même… Je m’interroge sur les canaux d’information de la journaliste, auteure de l’article.

        Quand on observe l’âpreté et la force avec laquelle cet article a été reproduit, diffusé, copié sur la toile dans les 48 heures qui ont suivi, on ne peut que se questionner.

        Arrêtons de scier la branche sur laquelle nous sommes trop fragilement installés. Au moment où une Université avance au service de ses étudiants,avec succès, il est particulièrement irresponsable de la mettre au poteau d’exécution pour des évènements passés !

        Et arrêtons de placer le débat sur le terrain de basse politique. Suggérer une inféodation à Hortefeux est tout aussi inepte que passer sous silence le fait que les principaux responsables des faits reprochés appartiennent au PS local !

        Messieurs les journalistes, faites votre travail librement !

        Merci

  • Université d’Auvergne, les coulisses d’une fac modèle
    le jeudi 28 mai 2009 à 08:01, marie75 a dit :

    La ronde des obstinés … c’est aussi l’université (mais pour une autre université) ….

    Un dimanche comme les autres en robocopland Le dimanche de la ronde….. Cf musicologie.org plein de photos sur le site…

    La marche des obstinés fait étape à Neuilly, et fait face à un déploiement ahurissant de la robocopie. La ronde tournera au Panthéon du 2 au 6 juin.

    La ronde à la Défense. Photo Jean-Claude Saget

    À Neuilly, tout se passe bien, il fait chaud, très chaud. Nous sommes un peu moins de 30. Deux policiers de la nationale, viennent nous rendre visite, puis deux de la municipale. Deux policiers du renseignement sont en faction, dont l’un qui passe son temps à papoter avec quelques marcheurs rondeurs. On lui confesserait le bon dieu sans concession.

    La Journaliste de l’AFP fait son travail, son article est diffusé par l’agence, le voici :

    La marche des obstinés contre la réforme de l’université, partie jeudi de Chartres (Eure-et-Loir) à l’initiative d’enseignants-chercheurs et étudiants, a fait étape dimanche devant la mairie de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), a constaté une journaliste de l’AFP.

    Nous sommes devant la mairie de Neuilly, comme la journaliste de l’AFP le remarque.

    Une vingtaine de personnes ont participé, durant deux heures, à une ronde des obstinés, avant de reprendre la marche jusqu’au parvis de Beaubourg, à Paris, où elle s’achèvera.

    « L’objectif est de dialoguer dans un esprit d’ouverture. Le gouvernement s’obstine, nous aussi », a expliqué Théophile Gaudin, étudiant en licence de chimie à l’université de Rouen (Seine-Maritime).

    « Nous voulons montrer que, bien qu’il y ait les examens, nous n’abandonnons pas nos revendications », a ajouté Aniko Sebesteny, doctorante en anthropologie à l’université Paris X-Nanterre.

    Eric Lecerf, enseignant-chercheur en philosophie à l’université Paris VIII, l’un des organisateurs de la ronde infinie des obstinés, qui avait tourné 1.000 heures devant l’Hôtel de Ville de Paris, a rejoint la marche à Neuilly.

    « Nous nous heurtons toujours au même refus de dialoguer de la part du gouvernement. A la rentrée, la mobilisation va continuer, sous une autre forme », a-t-il souligné.

    La marche des obstinés, partie jeudi de Chartres, a fait étape le même soir à Epernon (Eure-et-Loir), vendredi à Maurepas (Yvelines) et samedi à Nanterre (Hauts-de-Seine).

    Cette marche, mise en place par trois étudiants et enseignants-chercheurs des universités de Caen (Calvados) et Rouen, a accueilli, selon les organisateurs, une cinquantaine de personnes entre Chartres et Neuilly.

    La marche des obstinés doit arriver devant le centre Georges-Pompidou dimanche à 19H00, et y organiser une ronde des obstinés.

    Voilà ce que dit l’AFP, c’est ce qu’on peut écrire sur l’initiative, avant 16 heures, quand la petite compagnie (28 personnes) se met en route vers Paris. Objectif : L’Étoile, les Champs-Élysées, puis le Louvre, où le 3e rendez-vous de la journée est fixé à 18 heures.

    Mais à la limite de Paris (anciennement barrière de Neuilly ?), deux policiers en civil (c’est un mot) surgissent, pour nous interdire l’entrée de la ville, parce qu’ils n’ont pas l’autorisation préfectorale concernant notre manifestation. Nous argumentons, avec bon sens. Nous mettons en avant le fait que nous ne manifestons pas, mais que nous nous promenons sur un trottoir. Nos deux banderolles leur posent un problème, les badges aussi (j’ai cru que c’était mon T-Shirt gothique, parce que les badges, quand même…).

    Les badges, quand même ! C’est plus des objets de mode, que des slogans sociaux ou politiques. Le policier a semblé l’admettre. Celui de la Ronde, est vendu 1,50 €, pour alimenter la caisse de grève, et orner nos revers contestataires.

    Mon T-Shirt, assorti des deux badges. Pour porter un tel vêtement, il faut être atteint d’une corruption du goût, mais encore, se déclarer à la préfecture, pour que la manifestation soit autorisée.

    On leur demande, comment ils font la différence entre des manifestants, des touristes, ou des personnes qui marchent simplement dans la rue, une banderole roulée, qui n’est pas plus que des cannes à pêche. Un collègue géographe, propose de faire un cours de géographie urbaine, de nous commenter les façades, en marchant dans les rues, les policiers ne sont pas intéressés, et puis bref, à bout d’arguments, nous décidons qu’on ne peut pas interdire aux gens de marcher dans la rue. Nous continuons notre chemin, sous quelques menaces. Le temps ne menaçait pas, il s’agit des menaces des policiers : « vous allez voir ». Souhait commun à tous les voyeurs et à de très nombreux chercheurs.

    Un peu plus loin, l’un des civils (c’est un mot) qui nous accompagnent, nous signale que nous avons l’autorisation de rejoindre le Louvre (donc je ne change pas de T-shirt (ou p’tit schort, comme on dit parfois), mais que si, à l’arrivée nous déployons une banderole, nous serons arrêtés. On lui fait remarquer, que c’est peut être notre but, question pub. Il répond que nous n’aurons pas les médias. Voilà une personne bien informée. Et puis le parcours proposé, en passant par les quais, ne nous convient pas. Il en réfère à sa Supériorité, qui refuse que nous passions par les Champs Élysées, et, après un très bref échange, confirme auprès de sa Supériorité, que nous désirons vraiment très fort descendre les Champs-Élysées. Poussés par nos désirs, et un peu notre obstination, nous continuons en direction de l’Arc de triomphe. Je lui fais remarquer, au policier en civil (c’est un mot), que dans le fond, ce n’est pas si mal pour lui, que grâce à nous, il fait un petit parcours de santé. Il confie, brave homme, qu’il aime marcher, que s’il n’était pas de service, il aurait bien fait le pèlerinage de Chartres. Encore un qui a des choses à se faire pardonner.

    Mais aux abords de la place de l’Étoile, une impressionnante manifestation de robocops, surgit d’une petite dizaine de fourgonnettes (le même nombre de paniers à salade les accompagnent), se lance sur notre petit groupe, parcours de santé oblige. Enfin sur les téméraires qui ouvraient la marche, les traînards, dont j’étais, ont eu la vie sauve. Contrairement à ce qu’on pensait, le pas de course des caparaçonnés — remarquable malgré la chaleur et l’effet Kronenbourg, n’était pas une charge, mais un mouvement tournant, un savant encerclement, genre grippe mexicaine à fort Alamo. C’était chorégraphique, la banderole rouge roulée, au milieu du bleu. Cela a parmi de voir que dans l’encerclement, la ronde tournait, puis elle s’est mise en route, solidement encadrée, vers le Louvre, en passant par les quais.

    Le comité d’accueil d’encerclement. Les robocops auront de choses,à raconter, ce soir, à leurs enfants, lesquels, les yeux grands et ronds comme des soucoupes, s’émerveilleront, de la vaillance, et de la témérité au combat de papa. « Je serai comme toi , papa ! ». Et moi, dit la petite sœur « Je serai une Pécresse ». « Papa, elle a dit un gros mot ! ».

    Peu rassuré, on a la main au pétard, des fois que…

    Les prisonniers ont chanté des chansons entraînantes, pour donner du cœur à leurs gardiens en plus grand nombre qu’eux-mêmes. On y a un peu discuté. Un robocop a même informé l’un des prisonniers, que cela faisait six mois qu’ils faisaient de la philosophie avec nous. Cela tombait bien, car il s’adressait sans le savoir à Eric Lecerf, qui enseigne la philosophie à Paris VIII.

    L’État protège son élite. Avec la nouvelle loi , le doctorat donne droit à une garde rapprochée. N’est-ce pas motivant ?

    Le rendez-vous du Louvre a été raté et désorganisé, la police répressive, c’est quand même mieux en peinture qu’en vrai… Quoi que, il faudrait un artiste très génial, pour faire de l’art avec ça, et un conservateur complaisant. Le louvre, dedans, ce serait quand même une consécration.

    La livraison au Louvre. Au moins, quand un enseignant-chercheur se promène dans la rue, avec d’autres enseignants-chercheurs, le ministère de l’intétérieur, moins radin que les autres, trouve des moyens financiers.

    Mais à Beaubourg, devant le centre Georges Pompidou, la ronde a retrouvé ses rondeurs, et ses couleurs déployées.

    Elle y a tenu assemblée et a décidé de tourner au Panthéon, du 2 juin à midi, jusqu’à samedi 6 juin. Elle participera le 4 juin, à la marche des savoirs, accueillera les collègues et étudiants des Universités européennes qui ont répondu à l’appel qui leur a été adressé, et tentera, de décrypter les différentes positions des politiques, afin de dégager le profil d’un vote en faveur de la princesse de Clèves aux Européennes.

  • Université d’Auvergne, les coulisses d’une fac modèle
    le mardi 26 mai 2009 à 20:48, Marc44 a dit :
    La prime "vice-présidence" est assez élevée mais rien d’extraordinaire par rapport au privé, et similaire à la prime PEDR PR1, qui n’est pas contestée (je ne dis pas contestable). Par contre, les deux primes ne me paraissent pas pouvoir être cumulées, pour la question d’investissement en temps….
  • Université d’Auvergne, les coulisses d’une fac modèle
    le lundi 25 mai 2009 à 22:09

    C’est facile de démultiplier artificiellement les heures complémentaires : imaginons 20 heures de cours identiques à réaliser pour 4 groupes d’étudiants différents. La moindre des choses, c’est d’effectuer ces heures simultanément devant tous les étudiants concernés (mutualisation que ça s’appelle) et la logique voudrait que seules les 20 heures effectives soient déclarées (ce qui fait 30 heures équivalent ED). Mais parfois, la réalité est que 20 heures x 4 sont déclarées, donc 80 heures de cours (120 heures équivalent ED). Les primes d’encadrement pédagogique sont également attribuées sous forme d’un nombre d’heures complémentaires. La CdC n’a peut-être pas pu aller dans le détail pour différencier les 2 types d’heures.

    D’autre part, règlementairement, on ne peut déclarer plus de 50% de son service statutaire, soient 96 heures max. (ce qui entraine des annulations de cours par rapport aux maquettes des diplômes faute de personnel en nombre suffisant…).

    Enfin, ne pas oublier que c’est plus rentable pour une université autonome (et pour l’Etat) de payer des heures complémentaires (elles ne sont pas et n’ont jamais été accompagnées de charges sociales, sauf RDS et CGS à la charge du salarié) que des titulaires ou des contractuels (là, les charges patronales sont obligatoires).

0 | 5
BAKCHICH PRATIQUE
LE CLUB DES AMIS
BEST OF
CARRÉ VIP
SUIVEZ BAKCHICH !
SITES CHOUCHOUS
Rezo.net
Le Ravi
CQFD
Rue89
Le Tigre
Amnistia
Le blog de Guy Birenbaum
Les cahiers du football
Acrimed
Kaboul.fr
Le Mégalodon
Globalix, le site de William Emmanuel
Street Reporters
Bakchich sur Netvibes
Toutes les archives de « Là-bas si j’y suis »
Le locuteur
Ma commune
Journal d’un avocat
Gestion Suisse
IRIS
Internetalis Universalus
ventscontraires.net
Causette
Le Sans-Culotte