Bakchich vous avait raconté en juin le combat de la pneumologue Irène Frachon et de son éditeur contre les labos Servier.
Le médicament anti-diabète Mediator du laboratoire Servier, également utilisé comme coupe-faim, aurait provoqué depuis 1975 la mort de plus de 500 personnes en France, des suites d’atteintes cardiaques graves.
Ces données, qui proviennent d’une estimation de la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam), portent sur toute la période de consommation du Mediator, commercialisé en France de 1975 à 2009.
Bakchich vous avait raconté en juin le combat de la pneumologue Irène Frachon et de son éditeur contre les labos Servier :
Dans la bataille qui oppose le puissant laboratoire Servier à la toute jeune maison d’édition Dilogues.fr qui a publié début juin Mediator 150 mg, Combien de morts ? - un livre-témoignage d’une pneumologue contre cet antidiabétique fréquemment utilisé comme coupe-faim - le premier a incontestablement remporté une victoire.
Le tribunal de grande instance de Brest a en effet condamné le 7 juin dernier l’éditeur à modifier sa couverture en raison du sous-titre « Combien de morts » au motif qu’il porterait gravement préjudice au laboratoire. Un coup dur pour la maison d’édition obligée de rappeler les quelques 5000 exemplaires déjà en librairie depuis le 3 juin.
« C’est proprement ahurissant », s’insurge aujourd’hui l’éditeur Charles Kermarec qui s’interroge sur la nature du préjudice « dans la mesure où ce médicament a été retiré de la vente ». Après une série d’études médicales, dont celle de l’auteur Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, montrant les importants risques liés à la prise du Mediator - hypertension pulmonaire, atteinte des valves cardiaques, l’Afssaps a suspendu la commercialisation du Mediator.
Une interdiction obtenue de haute lutte tant les intérêts croisés du monde médical, des hautes instances sanitaires et du laboratoire étaient prégnants autour d’un médicament prescrit l’an dernier à 300 000 personnes, raconte dans le détail le livre d’Irène Frachon.
Dans son jugement, le TGI estime – curieusement – que dans le cas où le médicament serait remis sur le marché – ce qui a bien peu de chance d’arriver, la France étant l’un des derniers pays à l’avoir interdit - « le dénigrement provoqué par la mention litigieuse se révélerait grandement source de discrédit ». « On est dans du putatif, de la science-fiction, c’est un déni absolu de la notion de droit », s’agace Charles Kermarec.
Victoire à la Pyrrhus pour Servier ? La condamnation du TGI de Brest a, en tout cas, déclenché l’ire des professionnels de l’édition qui ont lancé une pétition de soutien pour défendre leur confrère en dénonçant « Un jugement qui aurait fait sourire le collège de pataphysique », ont feint de s’amuser la trentaine d’éditeurs signataires (Actes Sud, Grasset, Fayard, le Seuil…)« le juge estime que Dialogues.fr aurait dû sous-titrer ce livre ’Benfluorex, combien de valvulopathies ?’ et non pas ’Mediator, combien de morts ?’… On marche sur la tête ».
Plutôt que de rappeler ses exemplaires et de les envoyer au pilon, le fondateur des éditions Dialogues.fr, qui a fait appel, a choisit d’apposer un sticker « sous-titre censuré ». Des plus vendeurs. Et a réimprimé 6000 nouveaux exemplaires.
Morale de l’histoire : issu d’une petite maison d’édition brestoise, portant un titre barbare, voilà un livre qui aurait pu passer injustement inaperçu. Bien malgré lui, sans doute, le laboratoire Servier lui a offert ces dernières semaines une bien belle publicité. (article publié initialement le 22 juin 2010)
Bonjour a votre équipe, Je suis furieux. J’apprends par le Canard Enchainé que le PROTELOS du triste laboratoire SERVIER est un poison mortel. Il tue !
Hors un médecin de Bon Encontre Aquitaine impose tous les trois mois trois boites à ma mère âgée de 83 ans. Boites qui valent chacune 44 euros. (bien évidemment remboursées par ses deux mutuelles)
Comme elle se méfie et le dit à la pharmacienne de la même ville, celle-ci lui dit : si madame, il faut prendre ce médicament car il est très bon pour vos os.
Il l’est certes, pour les bourses de cette pharmacienne et ses complices, laborantins de Servier, médecins, caisses de retraite qui n’auront plus à payer, avant l’heure pour les pompes funèbres, et les politiques qui touchent pour se faire élire.
Que diront les médias si un jour des fils décident de se venger de la mort de leur mère ? Une chance pour ces gens que cette tentative d’assassinat à été découverte. Et que ma mère, à raison, a peur du scandale…
Nous avons bien entendu fait le ménage dans la boite à pharmacie et jeté 6 boites de Protelos.
Patrick