Pour réduire drastiquement le déficit de l’État, le gouvernement rabote un peu partout, touchant les Français au quotidien. Vous avez dit "président du pouvoir d’achat" ?
Pauvre papi ! Il n’en a pas fini avec ses « bandelettes » indispensables pour contrôler son diabète. Hélas, à partir de 2011, seules deux à trois d’entre elles seront remboursées par la Sécu. Pour lui, l’austérité, ce sera chaque mois 20 euros en moins dans son porte-monnaie ; comme trois millions de Français.
Mami, elle, n’a pas de chance non plus, depuis qu’elle s’est fait une contention du genou, facturée 107 euros par le médecin venu la soigner après 20 heures. Et voilà qu’elle devra rembourser 20 % de la note, soit 21,50 euros. Un peu plus que le forfait de 18 euros en vigueur aujourd’hui. Et son attelle pour guérir ? Son taux de prise en charge va passer de 65 à 60 %. Un exemple d’un des « dispositifs médicaux » sur lesquels l’État compte faire des économies. Cent millions d’euros ! Et réduire le déficit de l’assurance-maladie de 2,4 milliards pour l’endiguer en 2011 à 11,6 milliards. N’oublions pas que si la Sécu touchait tout l’argent qu’on lui doit, taxes sur l’alcool et le tabac par exemple, elle serait en excédent de 9 milliards !
Notre couple vit en HLM et n’a jamais eu à se plaindre de son loyer. Mais Sarko a décidé de taper dans la caisse du parc social : 340 millions de prélèvements par an pendant trois ans. Une taxe de 2 % sur les loyers qui coûtera 80 euros par an et par foyer. Le secrétaire d’État au Logement, Benoist Apparu, rêve comme le président d’« une France de propriétaires ». Voilà qui n’arrange pas les petites affaires du conjoint, moitié de notre couple en HLM, qui, avec ses 600 euros de salaire pour un mi-temps, touche aussi l’allocation spécifique de solidarité. Une aide pour ceux qui ont épuisé leur assurance chômage : 450 euros pendant les quatre premiers mois. Puis, bingo, une prime de 1 000 euros, avant que l’alloc passe à 150 euros.
Désormais, on ira directement de 450 à 150 euros sans passer par la case bonus. Ou comment pourrir gentiment le nouvel an de 300 000 Français…
C’est en juin que se mariera la cadette, à la saison des coquelicots. Comme son fiancé, elle gagne 18 000 euros par an. Ils connaissent le truc pour échapper à l’imposition : chacun déclare d’abord 9 000 euros pour la période allant jusqu’au mariage. Ensuite, pour la seconde partie de l’année, en déclarant un seul revenu de 18 000 euros et deux parts, ils restent non imposables. Vieille combine très pratiquée !
Mais l’État y a mis son nez et oblige à faire son choix dès 2011 : déclaration commune ou séparée sur l’ensemble de l’année. Soit un impôt de 1 900 euros environ pour nos tourtereaux. Pas de bol, surtout que la nymphette attend un premier gamin. Et compte bénéficier de l’allocation familiale de 177,95 euros à la naissance du morveux. Sauf que le gouvernement veut reporter d’un mois le droit de bénéficier de ce bel argent. Une perfidie à 64 millions d’euros par an. À mort l’amour.
Le petit dernier, jeune étudiant, va regretter papa-maman. Son studio pourri payé grâce aux APL, les allocs pour le logement ? S’il fait sa demande trop tard, l’effet rétroactif de trois mois qui lui permettait quand même de toucher le grisbi est désormais fini. Hourra !À ces 240 millions économisés pour l’État.
Sa connexion télé- Internet-téléphone ? Deux à trois euros plus cher par mois à, cause de la hausse de la TVA, passée de 5,5 à 19,6 %. Ses amendes de stationnement pour sa bagnole oubliée une nuit de bringue ? De 11 euros à bientôt 15 où 20 ! Et son mal de crâne les lendemains de cuite ? Dame Bachelot a pensé à tout. Les médocs des maux quotidiens seront moins remboursés par la Sécu, passant de 35 à 30%. Sarko a sa dose de morphine : 100 millions d’euros récupérés.
À la campagne, pour tonton et tata, l’air est encore frais.
Lui a son organisme de formation dans le milieu sportif. Douze employés en zone dite « fragile » de « revitalisation rurale », ce qui donne droit à l’exonération des cotisations patronales de sécu. Avec le « rabotage » des niches fiscales, ce bénéfice se limite aux structures de moins de dix salariés. Il faut donc virer !
Quant à Tata, salariée depuis trente ans, elle souffre physiquement. Alors, pour se faire aider, elle compte sur le dispositif d’incitation au recrutement de titulaires d’un doctorat, grâce au crédit d’impôt recherche. Dommage pour elle, deux amendements de la loi de finances 2011 visent à supprimer cet encouragement. Pour une vache, bien maigre, de 17 millions d’euros d’économies. Reste à prier… un pater austère !
Bonjour, en ce qui concerne l’assurance chômage avez vous penser à ce pauvre Domenech http://www.france-actus.com/177_6_000_euros_mensuels_d_indemnites_chomage_pour_Raymond_Domenech__
qui, avec son indemnité ARE ne pourra pas, payer ses traites de sa résidence secondaire, il sont vache avec lui les institutions. Pensez vous créer un fond de soutien pour venir en aide à ce misérable. au alors faire appel peut-être au supporters foot-eux, qu’ils cotisent pour sauver Raymond…sauver Raymond, sauver Raymond, sauver Raymond. Merci