Producteur de films pornos crados, Tomaxxx est un provocateur. Une ligne de conduite qui a propulsé ce père de famille à la tête d’un business très juteux.
Look soigné et discret, langage châtié, on donnerait à ce père de trois jeunes filles le bon Dieu sans confession. Pourtant, à tout juste 35 ans, celui qu’on surnomme « Tomaxxx » est le bad boy du X. Une réputation construite au fil de ses 170 films aussi trash que provocateurs. Le plus scabreux : Beurettes rebelles, inspiré du site Internet du même nom. On y voit des jeunes femmes nues portant pour seul vêtement un voile islamique. C’est à ce jour son plus grand succès. Depuis, provoquer est devenu la grande spécialité du producteur.
Son prochain film, qui sera diffusé avant la fin 2010 sur son nouveau site, fera sans doute se hérisser les poils des féministes, entre autres. Le sujet : les tournantes. Un clin d’œil un peu lourdingue à son public issu de la banlieue.
Rien ne prédestinait ce fils d’immigrés italiens à devenir la star du X trash de ces dix dernières années. Agent commercial dans un petit vidéo-club de Villejuif (94), il a quitté son boulot du jour au lendemain pour se lancer dans l’aventure du X. Une passion. C’est dans les quartiers populaires de Paris qu’il a fait ses débuts. Caméra à l’épaule, il accostait toutes les jolies filles, en leur proposant de tourner leur premier film X. « Dans 99 % des cas, je me prenais des râteaux. » Tenace et culotté, il recrute alors dans les salons de l’érotisme. Bingo. Son premier film, Racolage, est tourné dans les sous-sols d’un de ces salons, avec des playmates pulpeuses sélectionnées parmi les visiteuses. Ce qui lui vaudra une convocation en bonne et due forme à la brigade de répression du proxénétisme (BRP).
Une rencontre fructueuse car, aujourd’hui, certains flics de la BRP sont devenus ses meilleurs conseillers juridiques. Le vilain petit canard Tomaxxx est désormais rémunéré pour « animer » certaines soirées chics de la capitale au bras de jolies femmes. « Ce sont seulement des amies, parfois actrices », tient-il à préciser. Attention ces filles « ne sont pas à vendre, s’insurge-t-il, elles sont là pour assurer le show et distribuer leurs cartes de visite ». On ne sait pour quelle bonne cause… Mais qu’on ne s’y trompe pas, Tomaxxx n’est pas Abou Sofiane, une connaissance du producteur qui a servi d’entremetteur entre les footballeurs français et la fameuse Zahia D.
Malgré son rôle de pater familias, Tomaxxx aime entretenir son image d’homme à femmes via le Web. Parmi ses cinq comptes Facebook, où il raconte avec force détails ses soirées, l’un est dédié à un insolite groupe Bisu. Pour les initiés : la brigade d’intervention sexuelle d’urgence. Un coup de maître. En quelques semaines, le compte a enregistré plus de 12 000 adhérents. Détail coquin, chaque membre se voit offrir une carte d’identité personnalisée dite d’« orgasme sexuel ». Un passeport pour le sexe avec photos et spécialités. Pour entretenir les fantasmes, le producteur à l’esprit mal tourné n’hésite pas à se mettre en scène. Il invente des soirées de luxure alors qu’il est confortablement installé dans son canapé à regarder la télé… Et ça fonctionne. Tomaxxx a commencé par vendre des images, aujourd’hui il vend surtout la sienne…
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