Et dire qu’on l’ignorait. Le sarkozysme est un mouvement politique de gauche. Si, si. Les charters pour les sans-papiers, le kärcher pour la racaille des banlieues, le caractère génétique de la pédophilie, de l’homosexualité et de la délinquance : tout ça est représentatif d’une pensée de gauche et on n’en savait rien. Un grand merci donc à des courageux « sarkozystes de gauche » qui nous éclairent. Eric Besson, le traître du Parti socialiste, avait ouvert la voie. Traître, lui ? « Je suis toujours de gauche », a-t-il riposté. Michel Charasse ? « Je suis un républicain ». Georges-Marc Benamou, le cultureux toujours à la recherche de fonds pour des projets grandioses ? « Vous pouvez écrire que je suis toujours de gauche ». Max Gallo ? « Je suis de gauche et républicain ». Stéphane Richard, le multimillionnaire de l’immobilier passé par Veolia avant de devenir directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo à Bercy ? « Je suis un Sarkozyste de gauche ». Martin Hirsch ? Pareil. Bernard Kouchner ? Idem. Hubert Védrine pressenti pour le Quai d’Orsay et poussé par l’ineffable Alain Minc pour la présidence du directoire du Monde ? Même chose. Même Jacques Attali est sur le point d’accepter une mission.
Il faut dire que quand on a une maison à Neuilly il vaut mieux être pote avec l’homme fort de la ville. A ce rythme, les ultra-droitiers de l’UMP comme Brice Hortefeux ou Patrick Devedjian vont fuir. Mais pas à gauche. Il ne faut tout de même pas exagérer. Eux au moins ont des convictions.