Marc Francelet a su se faire une petite place au royaume du maquis et des chèvres, la Corse. Sans doute la passion pour l’alcool de myrte. « C’est l’un des rares, siffle admiratif un grand flic, à avoir tamponné des réseaux vraiment méchants ». Méchants c’est limite diffamatoire quand on désigne les grandes figures de l’île de Beauté qui se sont partagé l’empire du défunt Jean-Jé Colonna, vingt-cinq ans durant parrain de la Corse-du-sud. Comme Bakchich l’avait narré, le brave Marc s’est bien activé dans la campagne électorale du fils Francisci qui a guigné la succession de son père tout juste décédé, le mythique Roland, au poste de conseiller général de Corse-du-Sud. Et le volubile Marc d’inspirer des papiers en forme de petit avertissement au clan de Jean-Jé orphelin, sous forme de description du Petit bar d’Ajaccio, leur lieu de conclave.
L’autre illustre protecteur corse de Francelet, le très respectable Paul Lantiéri, est un peu moins verni. Entrepreneur aussi averti que diversifié – restaurants à Aix-en-Provence, débits de boissons à Marseille, propriétaire du cercle de jeux de la rue Cadet à Paris – Lantiéri connaît de petits ennuis judiciaires. L’homme d’affaires a été mis en examen tout récemment. La PJ marseillaise, sans doute mal aiguillée, le soupçonne d’avoir aidé dans leur fuite des tontons flingueurs blessés dans la fusillade du « Bar des Marronniers » à Marseille. Un règlement de comptes entre gâchettes sensibles corses et arabes, qui avait laissé sur le carreau Farid Berrahma en avril 2006.
Sale printemps pour les amis de Marc.