Le clan était réuni mardi 24 novembre à Issy-les-Moulineaux : Santini, Pasqua, Balkany, Lefebvre ont défendu les réformes du gouvernement devant les élus de droite du 9-2.
Sous la bannière du Mnel (Mouvement national des élus locaux), association d’élus de droite, André Santini (maire d’Issy-les-Moulineaux et président du Mnel), Charles Pasqua (sénateur), Patrick Balkany (maire de Levallois-Perret), Frédéric Lefebvre (porte-parole du gouvernement) et Jean-Jacques Guillet (secrétaire général du Mnel et maire de Chaville) se sont donné rendez-vous pour mobiliser les élus locaux sur les réformes du gouvernement.
En particulier sur la plus impopulaire de toutes : la réforme de la taxe professionnelle. Charles Pasqua, avec sa gouaille habituelle a défendu le projet : « tous les élus, toutes couleurs politiques confondues, ont souhaité le suppression de la taxe professionnelle, faut pas s’étonner du résultat aujourd’hui ».
Pasqua consent à la perte d’autonomie des élus. Discours rarissime à droite où l’on préfère parler d’aide aux entreprises…
Il est vrai que la question de la taxe professionnelle soulève depuis longtemps un vent de contestation. François Mitterrand, voulait en effet supprimer cette taxe qu’il jugeait "imbécile". Mais en raison de la crise, il s’était abstenu. Nicolas Sarkozy, lui, n’a pas hésité.
Aujourd’hui, contrairement à ce que dit Charles Pasqua, en contexte de crise, aucun élu n’a milité pour la suppression de cette taxe. Ce serait se tirer une balle dans le pied. Pied gauche ou pied droit.
La tendance serait même à l’inverse puisque d’autres acteurs non politiques s’inquiètent comme la banque Dexia, première banque des collectivités. Elle prévient que « des contraintes futures, avec une limitation des dotations de l’Etat, une évolution moins forte des bases d’impositions, et la réforme de la fiscalité locale qui crée des incertitudes, se traduiront par des contraintes sur les dépenses, au moment même où on attend beaucoup des collectivités dans le cadre du plan de relance, de celui du Grenelle de l’environnement et de la loi "handicap" ».
Déjà, rappelle la banque, « en 2009, les investissements des collectivités ont baissé de -4,6% après -3,8% en 2008 ». Dans cette vidéo réalisée par la Gazette des communes au dernier salon des maires, différents maires ou experts mettent en balance les promesses du gouvernement.
En guise de digestif, petite perle distillée par Jean-Jacques Guillet. Le maire de Chaville a défendu les projets du gouvernement qui vont « dans le sens de la modernité » et « encourage toutes les réformes ». « S’il fallait qu’on supprime les départements pour assurer une certaine modernité, on pourrait le faire, j’y verrai pas d’opposition ». Pas de réaction dans la tribune, juste un petit regard de Santini. Guillet passe à autre chose.
A lire sur Bakchich.info :
Charles PASQUA a besopin d’autonomie.A t’il sorti quelques dossiers classés top secret ou secret défense pour impressionner Eric LEFEVRE lors de cette réunion informelle ou n’a t’il eu le courage d’aller quémander clémence à l’ELYSEE de peur de faire ombrage à moins que la montagne pasqua décide dans les semaines à venir d’accoucher d’une souris.
Attention un homme redoutable qui compte ses alliés et fait la démonstration actuellement qu’il peut encore faire ou défaire ceux qui seraient tenter de l’abattre. Pour que les protagonistes de ce qui va sortir de cette réunion accepte de débattre avec ce ténébreux témoin de la Vème, il aura fallu que PASQUA ( Monsieur BOUM BOUM..dans la tête)sorte de son chapeau de nouvelles cartes (de visite)Au fait y aura t’il quelques allers simples de MARSEILLE à PARIS dans les prochaines semaines comme à l’époque rêvée de la chi non de la barbouzie.
" il va pourtant falloir boucler le budget des communes…" AH BON !!
je dirais plutôt : il va falloir tout d’abord boucler le budget des ménages. Que font les ménages dont le budget est divisé par 2 ou 3 ou plus ?
Est-ce que les mairies vont continuer à dépenser sans compter et à financer n’importe qui et n’importe quoi ?
Les élus marchent sur la tête et perdent le sens des réalités.
Supprimer une taxe : tout le monde est d’accord (et celle-là ne brillait pas par son intelligence d’assiette si son orientation économique)
Se priver des recettes correspondantes : personne n’est pour ; il va pourtant falloir boucler le budget des communes
Ce qui fait vraiment râler à droite comme à gauche c’est la reprise en main par les préfets.
Les barons locaux géraient leur fief départemental (Pasqua en sait quelque chose) ou régional avec leurs ressources et leurs prébendes, maintenant c’est la main du pouvoir qui les nourrira, et c’est là que le bât blesse, d’ailleurs en parlant de bât, Lefebvre porte-parole du gouvernement c’est pas exactement l’étiquette : il est surtout suppléant de Santini, lui-même maire d’Issy.