Malgré des ambitions chinoises démesurées dans le nucléaire, le géant EDF n’en finit pas de signer ses contrats. Pourtant lors de la visite de Sarkozy en Chine en novembre 2007, tout semblait conclu. Eh bien non ! Et, ce n’est pas en une demie heure d’entrevue que les deux dirigeants auront le temps d’en parler !
Une euphorie généralisée avait suivi la visite de Nicolas Sarkozy, il y a neuf mois, et le contrat signé dans la foulée entre Anne Lauvergeon (Areva) et l’électricien chinois China Guangdong Nuclear Power Company (CGNPC). « EDF espère, lui aussi, boucler un accord avec CGNPC dans les semaines qui viennent », notait à l’époque les Echos. Le président d’EDF, Pierre Gadonneix, signait alors un accord pour la création d’une joint-venture, dans le cadre d’une cogestion du site nucléaire de Taishan. Officialisé devant les présidents français et chinois, le contenu de cet accord n’était pas finalisé. Les discussions paraissent actuellement au point mort. La société chinoise veut une mainmise totale sur les installations, ce que l’opérateur français se refuse d’accorder.
Le comportement chaotique du groupe français est pour beaucoup dans les prétentions soudaines des Chinois. Une guéguerre interne fait rage au sein du groupe entre Paris et Pékin. Début 2006, la branche historique Asie Pacifique d’EDF s’est vue rétrograder au rang de simple direction. Et les bisbilles d’EDF à l’international se sont poursuivies. Le marché du nucléaire chinois n’est définitivement plus « au cœur de la stratégie d’EDF », comme l’affirmait Pierre Gadonneix au Monde le 22 novembre 2006. Un certain recentrage des impératifs industriels sur des marchés semblant plus faciles à pénétrer et plus prometteurs, explique également le délaissement du marché chinois. Les États-Unis, l’Afrique du Sud ou encore la Grande-Bretagne devaient être les nouveaux eldorados du nucléaire français. À moins que les filiales d’EDF dans ces pays prometteurs soient marginalisées dans le groupe, comme l’a été le département Asie.
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Bonjour. Il ne faut pas se faire d’illusion. Tout le monde peut construire une centrale nucléaire. Souvenez-vous de l’URSS. Mais après la qualité ne sera pas la même qu’avec EDF. Exemple : les centrales américaines ou russes.
Les chinois sont des malins : ils achèteraient bien une seule centrale, se feraient expliquer tout le fonctionnement et en referaient pleins d’autres pareilles. Moi je dis qu’à ce compte ils n’ont qu’à se demmerder tout seul. Et si cela foire tant pis pour eux.