Kaddour Terhzaz, franco-marocain de 72 ans, ancien n°2 de l’armée de l’air du royaume, végète en prison pour avoir voulu tenter de rappeler au roi le sort fait à ses camarades après la guerre contre le front Polisario.
Il est un temps lointain où le bon président Sarkozy, sur son avion perché, promettait que nul Français ne serait laissé à l’abandon hors des frontières de l’Hexagone.
Déjà transmis à Salah Hamouri, franco-palestinien enfermé en Israël, le message aurait également ravi le colonel major « retraité » Kaddour Terhzaz. Un franco-marocain de 72 printemps promis il y a un an par un tribunal militaire du royaume chérifien à scruter le bleu horizon marocain derrière les barreaux de la taule de Rabat Salé pour les 12 prochaines années.
Diantre, un haut gradé du Royaume en taule ! Sans doute un complotiste forcené, voire un renégat qui a voulu assassiner le roi ou pire, établir une république en lieu et place du califat ? D’autant que le bonhomme s’avère être un ancien n°2 de l’armée de l’air, grande amatrice de putsch manqués contre feu Hassan II…
Rien de tel intenté contre son héritier Sa Majesté Mohammed VI par le retraité Terhzaz, seulement animé d’une petite démangeaison de plume…
Ancien aviateur, en l’air durant la guerre contre le front Polisario, au Sahara Occidental (région sud pour le pouvoir central marocain) au mitan des années 80 et 90, le gradé a toujours veillé à ses petits du ciel et à leur bien-être.
Or, depuis le cessez-le feu de 1991, pas mal de voltigeurs se sont retrouvés un peu nu sans leur zinc. Selon le colonel, nombre d’entre eux n’ont pas été libérés malgré la paix armée et les accords signés alors sous l’égide de l’ONU. Sans que le gouvernement marocain ne cherche trop à les sortir de là.
Quant aux heureux sortis des douces geôles ensablées des indépendantistes saharaouis, leur promotion a été gelée. Et malgré des années de cabane, n’ont pas obtenu de changement de grade. « Ce serait comme un double encouragement adressés aux Saharouis pour faire des prisonniers, et aux militaires pour se faire prendre », glissent, sans rire, les têtes de l’armée marocaine.
Soucieux de prévenir le bon calife Mohammed VI de tels errements dans son armée, Kaddour prend ainsi la plume et rédige un vague brouillon. Empli de bon sentiments et appelant le Roi à examiner de plus près le sort des plus têtes en l’air de ses bidasses.
Las, le projet de missive vexe les pontes de l’armée royale. Au premier rang desquels les généraux Ben Slimane et Bennani, qui ne voudraient pas que leur soient reprochés que leurs ouailles sont mal gardés.
Ainsi le simple brouillon rédigé en 2006 est-il intercepté. Le malheur aura été de la confier à un ancien aviateur, Ali Najab, fait prisonnier de 1978 à 2003 par le front Polisario…
Un petit prétexte suffit dès lors. Dans son projet de lettre, jamais envoyée ni remise au roi, le colonel Major Terhzaz ose évoquer que les zincs marocains n’étaient pas équipés de bouclier anti-missile. Rien de bien méchant tant l’info est connue et le conflit remontant à 20 ans ? Ah si…
Arrêté dès potron-minet le 8 novembre 2008, jugé et condamné à huis clos par un tribunal militaire le 28 novembre pour « atteinte à la sureté externe de l’Etat en divulguant un des secrets de la défense nationale ». Polichinelle ne se traduit pas en marocain. Douze ans de taule. Et une circonstance aggravante, selon le jugement que Bakchich a pu se faire traduire : le Royaume marocain est encore en état de guerre…
En résumé, un tribunal militaire, juge un retraité de l’armée, le condamne pour une lettre qu’il n’a pas envoyée où il ne dévoile aucun secret, et prétexte un état de guerre au royaume enchanté pour aggraver la peine. Du grand art, et considéré avec respect par le ministère de la Justice français, auquel la famille de Terhzaz en a appelé.
Malgré sa Légion d’honneur, sa double nationalité, la Place Vendôme s’est gentiment désistée. « Le recours de l’intéressé n’est susceptible d’aucune suite, le recours déposé s’agissant d’une condamnation prononcée par une juridiction marocaine et exécutée au Maroc », s’est borné à répondre, par courrier en date du 13 octobre dernier le ministère français. Et aucune demande d’audience auprès de la présidence, du ministère n’ont reçu d’écho. Le consulat général de France au Maroc n’a pas même pu obtenir un droit de visite du détenu.
Au moins Terhzaz a-t-il depuis des mois quelque compagnie. La vague de répression qui a frappé la presse marocaine lui a envoyé, dans une cellule voisine, Idriss Chahtane. Un malotrus de gratte-papier, directeur de l’hebdomadaire arabophone Al Michaâl, qui a osé commenter le bulletin de santé du roi…
A croire qu’au Maroc, mieux vaut ne savoir ni lire ni écrire.
A lire ou relire sur Bakchich.info
la guerre du sahara était une solution pour Hassan 2 pour éloigner l’armée de ses palais après des tentatives de puch militaires.
les faux amis de Hassan 2 n’ont rien apporter à cette guerre qui était en quelque sorte l’ombre de la guerre froide.
USA France et Israël n’ont fait que faire payer des milliards de dollars à Hassan 2 pour s’armer de quincaillerie qui n’a servi pas à grand-chose face au bloc de l’est sur armée de d’Algerie et de Kadafi qui voulait se venger des traîtresses de Hassan 2 agent du mossad, résultat le maroc a perdu plus de 33000 soldats dans les sables de nombreux de ses avions…le cout de ce sahara au contribuable marocain depassent les 500 millards de dollars depuis le départ des espagnoles, ce quia mis le maroc à genou et permettre au touriste français de profiter de cette pauvreté jusqu’à acheter son foncier ses tagines ses filles et ses enfants…d’un maroc pauvre dont le régime ne demande qu’à signer un nouveau protectorat pour ses palais et ses biens et passer le reste du maroc au colonialisme.. comme dans le passé
Les familles veuves des soldats tombés au front ne touchent presque rien, au meilleur des cas l’équivalent 20 euros de rente alors qu’un retour d’un membre de polisario se voit toucher des millions une villa et un poste fictif d’un salaire d’un cadre supérieur au maroc, de quoi conseiller au marocain d’être opposant au régime et jamais soldat de majesté…qui croient acheter ou corrompre des sahraouis d’une fiereté inégalé et qui n’admet jamais de royauté perverse spoliant tout au passage, les sahraouis ont déjà rejeté le projet d’un palais à Laayoun, alors que momo continue d’en construire partout au maroc suffit de montrer du doigt en passant lors de ses excursions dans le pays ( sa seule activité )….SARKOZY même a eu le privilège d’avoir reçu un catalogue de dizaines de palais somptueux de momo pour choisir un ou il passera noel, on se dmande même si on va pas egorger une dinde dans la baignoire en or massif pour ce couple invité VIP de momo…l’hypocrisie n’a pas de limite.
le durcissement du discours officiel et la vision du roi des cancres éructant, prouve, s’il en était besoin, que notre pays s’est enlisé et décrédibilisé dans l’affaire du sahara.
Personne n’a demandé aux marocains leur avis sur le recouvrement de ce territoire.
La marche verte, fait du prince, a été décidée et préparée dans le plus grand des secrets, le peuple marocain n’ayant à ce jour, jamais été interrogé sur l’une ou l’autre des questions vitales de son existence.
La guerre contre le Polisario, instrument de l’Algérie a été menée dans la gabegie la plus totale, contribuant à l’enrichissement du roi, de ses sbires et des militaires par le truchement de trafics avec les canaries ou de commissions exorbitantes sur le matériel militaire ou les marchés divers, pendant que notre peuple en payait les frais jusque dans sa chair.
Au lieu de gagner le coeur de nos frères sahraouis, le Makhzen, assoiffé de pouvoir, en a fait nos ennemis, en les emprisonnant, torturant ou faisant disparaître à l’instar de leurs compatriotes du Nord.
Tout le monde garde en tête les effroyables images de la répression des émeutes d’Ifni, véhiculée par internet. On imagine aisément le visage de la répression à huis clos qui continue à ce jour, ici ou ailleurs.
Contre mauvaise fortune, les marocains ont fait bon coeur, en adoptant les thèses nationalistes et patriotiques fallacieuses, développées par leur bourreau Hassan II, sous peine des pires exactions à leur encontre. Syndrome d’Helsinki oblige, on connaît la suite.
Le pire est peut-être à venir, car voilà que son rejeton, le roi des cancres, semble sur le point de nous servir le même plat réchauffé, avec son cortège d’escarmouches sanglantes pour quelques arpents de sol rocailleux, et dont personne ne sortira vainqueur, hormis les mêmes crapulocrates et leur chef suprême "BABA SIDI" qui planifient de connivence, un palier supplémentaire d’ enrichissement sur les cadavres de pauvres trouffions.
Et je repense affectueusement à cet algérien qui disait au milieu de la tourmente qui a failli emporter notre voisin :
"Si tu parles,tu meurs !
si tu te tais, tu meurs !
alors…………….PARLES ET MEURS !"
Le régime dévoile enfin son véritable visage, ses limites et surtout celles de sa prétendue tolérance affichée au début du régne de "BABA SIDI".
Le délit d’intention vaut-il douze années de réclusion après une lamentable parodie de jugement dans un tribunal militaire vendu au régime ?
Chaque jour ce régime ignoble apporte la démonstration de son ingratitude en cassant, emprisonnant, tordant, escroquant ou tout simplement excluant ceux qui l’ont le mieux servi.
Comment dès lors reprocher aux sahraouis le peu d’empressement à adhérer à notre soi-disante monarchie démocratique ?
Quelle vitrine offrons-nous à ceux qui nous observent et qui constatent la dissonance entre le discours des lèche-bottes du Makhzen et la réalité sordide et cruelle dans laquelle sont empétrés les marocains depuis plusieurs décennies, sans espoir de sortie ?
Condamner un vieillard à douze ans de prison relève autant de la stupidité que du suicide pur et simple.
Pour la France, se taire relève de la complicité et de la non-assistance à personne en danger.